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10 000 € DEPOSIT WILL BE REQUIRED / CAUTION...

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10 000 € DEPOSIT WILL BE REQUIRED / CAUTION SERA DEMANDÉE

Lê Thi Luu (1911-1988)

Jeune fille refaisant sa natte devant une table basse sur laquelle repose un bouquet de fleurs. En arrière-plan, un tableau de paysage.

Encre et gouache sur soie.

Signature et cachet sigillaire peint en haut à gauche.

63,5 x 48 cm

Tâches et traces d’humidité en pied.

Exposition :

Salon de l’Union des Femmes Peintres, Sculpteurs et Graveurs à Paris en 1961.

Bibliographie :

Illustrée en noir et blanc dans le livre de la collectionneuse Thuy Khué Lê Thị Lựu, ấn tượng hoàng hôn (Lê Thi Luu, Impression Crépusculaire), 2018, page 72.

Lê Thi Lu’u est une peintre vietnamienne née le 19 janvier 1911 à Tho Khoi dans la province de Bac-Ninh (aujourd’hui Ha Bac) au Nord du Vietnam. Elle reçoit de la part de son père une éducation traditionnelle et très stricte. Malgré de bons résultats scolaires, elle décide non pas de suivre une éducation conventionnelle, mais d’assouvir son désir de devenir peintre en entrant à l’école des Beaux-Arts d’Indochine, école créée par Victor Tardieu à Hanoi en 1924.

En cela elle va totalement à l’encontre des principes habituels de la jeune femme vietnamienne

de l’époque, qui doit obéissance et dévouement à son père, puis à son mari et donc à sa famille.

Elle intègre l’école en 1927 ; c’est là qu’elle va rencontrer Victor Tardieu (1870-1937) et Joseph Inguimberty (1896-1971), ses professeurs, mais surtout les peintres les plus renommés de l’école des Beaux-Arts à Hanoi : Le Pho, Mai Trung Thu, Vu Cao dam, Le Van De, Nguyen Phan Chanh et Nguyen Gia Tri. Peintres avec qui elle tissera des liens d’amitié indéfectibles, en particulier avec ses trois principaux compagnons de route sur le chemin de la célébrité, en France : Le Pho, Mai Trung Thu et Vu Cao dam.

à sa sortie de l’école en 1932, elle se destine à l’enseignement.

De 1933 à 1939, elle sera professeur de dessin au Lycée du Protectorat, à l’École Normale de Jeunes Filles, à l’École Dentellière et au Lycée Bong Bang, à Hanoi, Saigon ou Gia Dinh, mais elle rêve de Paris.

C’est un engagement professionnel à Paris de son mari, Ngô Thê Tân, qui lui permettra d’exaucer son vœu.

La période de la guerre se déroule entre la France de 1940 à 1942, la Guinée puis un retour en France en 1945. A cette époque, elle s’investit alors pour l’indépendance de son pays natal.

Dans les années 50, elle reprend en main sa carrière de peintre. Elle va exposer pour la première fois en 1961 au salon de l’Union des Femmes Peintres, Sculpteurs et Graveurs de Paris.

Elle y expose trois tableaux listés dans le catalogue de l’exposition ainsi :

353. Maternité (Peinture).

354. Jeune fille (Soie).

355. L’humble excuse (Soie).

Il semblerait, selon le livre de Thuy Khué Lê Thi Luu, Impression Crépusculaire, que deux des tableaux soient vendus à un collectionneur américain et le troisième à une galerie de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Il s’agit sans aucun doute de la galerie Le Chapelin qui était située au 71 Faubourg Saint Honoré et qui a exposé la peintre. Le tableau que nous présentons est reproduit en noir et blanc dans le livre de Thuy Khué à la page 72, il s’agirait donc bien du tableau titré Jeune fille qui fut acquis par la galerie en 1961.

Ce fut pour Lê Thi Luu un nouveau démarrage dans sa carrière et elle continuera ainsi à travailler sur un support de soie avec une préférence appuyée pour les sujets de jeunes femmes et d’enfants qui comme le dit le spécialiste de la peinture vietnamienne Jean-François Hubert : “...pour elle, sont, cause et effet, et la plus haute forme d’humanité “.

Remerciements à Jean François Hubert pour ses renseignements précieux et Kim N’Guyen F. pour ses traductions.

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29 Jun 2021
France, Paris
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Lê Thi Luu (1911-1988)

Jeune fille refaisant sa natte devant une table basse sur laquelle repose un bouquet de fleurs. En arrière-plan, un tableau de paysage.

Encre et gouache sur soie.

Signature et cachet sigillaire peint en haut à gauche.

63,5 x 48 cm

Tâches et traces d’humidité en pied.

Exposition :

Salon de l’Union des Femmes Peintres, Sculpteurs et Graveurs à Paris en 1961.

Bibliographie :

Illustrée en noir et blanc dans le livre de la collectionneuse Thuy Khué Lê Thị Lựu, ấn tượng hoàng hôn (Lê Thi Luu, Impression Crépusculaire), 2018, page 72.

Lê Thi Lu’u est une peintre vietnamienne née le 19 janvier 1911 à Tho Khoi dans la province de Bac-Ninh (aujourd’hui Ha Bac) au Nord du Vietnam. Elle reçoit de la part de son père une éducation traditionnelle et très stricte. Malgré de bons résultats scolaires, elle décide non pas de suivre une éducation conventionnelle, mais d’assouvir son désir de devenir peintre en entrant à l’école des Beaux-Arts d’Indochine, école créée par Victor Tardieu à Hanoi en 1924.

En cela elle va totalement à l’encontre des principes habituels de la jeune femme vietnamienne

de l’époque, qui doit obéissance et dévouement à son père, puis à son mari et donc à sa famille.

Elle intègre l’école en 1927 ; c’est là qu’elle va rencontrer Victor Tardieu (1870-1937) et Joseph Inguimberty (1896-1971), ses professeurs, mais surtout les peintres les plus renommés de l’école des Beaux-Arts à Hanoi : Le Pho, Mai Trung Thu, Vu Cao dam, Le Van De, Nguyen Phan Chanh et Nguyen Gia Tri. Peintres avec qui elle tissera des liens d’amitié indéfectibles, en particulier avec ses trois principaux compagnons de route sur le chemin de la célébrité, en France : Le Pho, Mai Trung Thu et Vu Cao dam.

à sa sortie de l’école en 1932, elle se destine à l’enseignement.

De 1933 à 1939, elle sera professeur de dessin au Lycée du Protectorat, à l’École Normale de Jeunes Filles, à l’École Dentellière et au Lycée Bong Bang, à Hanoi, Saigon ou Gia Dinh, mais elle rêve de Paris.

C’est un engagement professionnel à Paris de son mari, Ngô Thê Tân, qui lui permettra d’exaucer son vœu.

La période de la guerre se déroule entre la France de 1940 à 1942, la Guinée puis un retour en France en 1945. A cette époque, elle s’investit alors pour l’indépendance de son pays natal.

Dans les années 50, elle reprend en main sa carrière de peintre. Elle va exposer pour la première fois en 1961 au salon de l’Union des Femmes Peintres, Sculpteurs et Graveurs de Paris.

Elle y expose trois tableaux listés dans le catalogue de l’exposition ainsi :

353. Maternité (Peinture).

354. Jeune fille (Soie).

355. L’humble excuse (Soie).

Il semblerait, selon le livre de Thuy Khué Lê Thi Luu, Impression Crépusculaire, que deux des tableaux soient vendus à un collectionneur américain et le troisième à une galerie de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Il s’agit sans aucun doute de la galerie Le Chapelin qui était située au 71 Faubourg Saint Honoré et qui a exposé la peintre. Le tableau que nous présentons est reproduit en noir et blanc dans le livre de Thuy Khué à la page 72, il s’agirait donc bien du tableau titré Jeune fille qui fut acquis par la galerie en 1961.

Ce fut pour Lê Thi Luu un nouveau démarrage dans sa carrière et elle continuera ainsi à travailler sur un support de soie avec une préférence appuyée pour les sujets de jeunes femmes et d’enfants qui comme le dit le spécialiste de la peinture vietnamienne Jean-François Hubert : “...pour elle, sont, cause et effet, et la plus haute forme d’humanité “.

Remerciements à Jean François Hubert pour ses renseignements précieux et Kim N’Guyen F. pour ses traductions.

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29 Jun 2021
France, Paris
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