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LOT 98

Albert MORAND (XIX-XXe) Soldats de la Grande... - Lot 98 - Euvrard & Fabre

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Albert MORAND (XIX-XXe)
Soldats de la Grande Guerre. Dessins : mine de plomb, aquarelle, crayons de couleurs Formats divers. Certains signés ou monogrammés, un localisé et daté " 1918 ". Ens. 10 p.

Provenance :

La prison Saint-Lazare, sise au 107 de la rue du Faubourg Saint-Denis, était " à la fois maison d'arrêt, de justice, de correction et d'éducation correctionnelle pour les jeunes filles détenues par voie de correction paternelle. Elle accueillait des prévenues et des accusées de délits et de crimes, des condamnées à l'emprisonnement de moins d'une année, des détenues pour dette envers l'État et, à partir de 1836, des prostituées privées de liberté par jugement ou décision administrative qui étaient confinées dans l'infirmerie ou dans la prison (elles étaient jusque là enfermées aux Madelonnettes). Elle servait aussi de maison de détention municipale pour les mineures arrêtées en flagrant délit de prostitution sur la voie publique, d'hospice pour les syphilitiques et de maison hospitalière.

La prison était divisée en trois quartiers : le quartier judiciaire ou première section réservée aux détenues de droit commun, le quartier administratif ou deuxième section pour les filles publiques, l'infirmerie pour les malades, notamment les filles atteintes de maladies vénériennes. Dans la première section, une centaine de cellules étaient réservées aux jeunes détenues et à un certain nombre de condamnées. Ces cellules, dans le quartier dit de " la ménagerie ", étaient munies de barreaux et de grilles qui n'empêchaient ni le froid ni les odeurs. Les cloîtres servaient de dortoirs. Dans la seconde section, le rez-de-chaussée comportait les cuisines, les salles des préparations pharmaceutiques, les bains, il était surmonté de deux étages d'infirmerie. Les mêmes salles servaient de dortoir, de réfectoire et d'ateliers. Sous les combles, un dortoir d'une centaine de lits était réservé aux " filles soumises ". En 1868, on comptait 992 femmes détenues. Par ailleurs, étaient installés à Saint-Lazare la lingerie, la boulangerie des prisons de la Seine et le magasin général pour l'approvisionnement en vêtements et chaussures de l'administration pénitentiaire. " La prison fut fermée en 1932 puis démolie entre 1935 et 1940. (Source : criminocorpus.org - C. Carlier, C. Prade, M. Renneville, " Brève histoire des prisons de Paris, de la prise de la Bastille à l'ouverture de Fresnes ").

Nos dessins offrent une peinture saisissante des lieux, tant intérieurs qu'extérieurs. On y voit les cours où les femmes sont rassemblées en troupeaux, les douches, la salle de petit déjeuner, le réfectoire et la chapelle où elles semblent n'être que des ombres, les cellules misérables, mais aussi à de nombreuses reprises les escaliers qui semblent avoir fasciné l'artiste. Ils sont aussi l'occasion de portraits poignants et réalistes où les détenues sont saisies dans toute leur solitude et dans leur isolement. Elles sont dépeintes dans leurs humbles activités : couture, lessive, chargement des draps, vaisselle, cuisine, encadrées par des religieuses et des gardes féminins.

Provenance : Dr René-Jean César (1919-2013).

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16 Nov 2021
France, Paris
Auction House
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Albert MORAND (XIX-XXe)
Soldats de la Grande Guerre. Dessins : mine de plomb, aquarelle, crayons de couleurs Formats divers. Certains signés ou monogrammés, un localisé et daté " 1918 ". Ens. 10 p.

Provenance :

La prison Saint-Lazare, sise au 107 de la rue du Faubourg Saint-Denis, était " à la fois maison d'arrêt, de justice, de correction et d'éducation correctionnelle pour les jeunes filles détenues par voie de correction paternelle. Elle accueillait des prévenues et des accusées de délits et de crimes, des condamnées à l'emprisonnement de moins d'une année, des détenues pour dette envers l'État et, à partir de 1836, des prostituées privées de liberté par jugement ou décision administrative qui étaient confinées dans l'infirmerie ou dans la prison (elles étaient jusque là enfermées aux Madelonnettes). Elle servait aussi de maison de détention municipale pour les mineures arrêtées en flagrant délit de prostitution sur la voie publique, d'hospice pour les syphilitiques et de maison hospitalière.

La prison était divisée en trois quartiers : le quartier judiciaire ou première section réservée aux détenues de droit commun, le quartier administratif ou deuxième section pour les filles publiques, l'infirmerie pour les malades, notamment les filles atteintes de maladies vénériennes. Dans la première section, une centaine de cellules étaient réservées aux jeunes détenues et à un certain nombre de condamnées. Ces cellules, dans le quartier dit de " la ménagerie ", étaient munies de barreaux et de grilles qui n'empêchaient ni le froid ni les odeurs. Les cloîtres servaient de dortoirs. Dans la seconde section, le rez-de-chaussée comportait les cuisines, les salles des préparations pharmaceutiques, les bains, il était surmonté de deux étages d'infirmerie. Les mêmes salles servaient de dortoir, de réfectoire et d'ateliers. Sous les combles, un dortoir d'une centaine de lits était réservé aux " filles soumises ". En 1868, on comptait 992 femmes détenues. Par ailleurs, étaient installés à Saint-Lazare la lingerie, la boulangerie des prisons de la Seine et le magasin général pour l'approvisionnement en vêtements et chaussures de l'administration pénitentiaire. " La prison fut fermée en 1932 puis démolie entre 1935 et 1940. (Source : criminocorpus.org - C. Carlier, C. Prade, M. Renneville, " Brève histoire des prisons de Paris, de la prise de la Bastille à l'ouverture de Fresnes ").

Nos dessins offrent une peinture saisissante des lieux, tant intérieurs qu'extérieurs. On y voit les cours où les femmes sont rassemblées en troupeaux, les douches, la salle de petit déjeuner, le réfectoire et la chapelle où elles semblent n'être que des ombres, les cellules misérables, mais aussi à de nombreuses reprises les escaliers qui semblent avoir fasciné l'artiste. Ils sont aussi l'occasion de portraits poignants et réalistes où les détenues sont saisies dans toute leur solitude et dans leur isolement. Elles sont dépeintes dans leurs humbles activités : couture, lessive, chargement des draps, vaisselle, cuisine, encadrées par des religieuses et des gardes féminins.

Provenance : Dr René-Jean César (1919-2013).

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16 Nov 2021
France, Paris
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