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CONDORCET Jean-Antoine-Nicolas Caritat, marquis de (1743-1794) mathématicien, philosophe et économiste ;

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député, conventionnel (Aisne), il fut arrêté comme Girondin et s'empoisonna.
L.A. et L.A.S. « Condorcet », [mars 1792], à Jacques-Pierre BRISSOT, « député à l'assemblée nationale ; 1 page et quart, et 1 page in-8, adresses (légères brunissures dues au cachet, petite galerie de ver marginale à la 1ère).
Intéressantes lettres politiques, s'inquiétant des vacances dans les ministères, alors que la Patrie est menacée.
Les lettres sont adressées à Jacques Pierre BRISSOT, dit Brissot de
Warville (1754-1793), journaliste et homme politique, député à l'Assemblée nationale et chef de file des Girondins. Condorcet s'inquiète de la vacance des postes de ministres récemment répudiés (Narbonne, à la Guerre et Lessart, aux Affaires étrangères). En effet, l'Autriche menace les révolutionnaires d'une intervention armée destinée à venir en aide à la monarchie française. Condorcet fait également référence aux émigrés rassemblés à Coblence qui ont formé une armée contre-révolutionnaire.
Il cite Louis, comte de Narbonne-Lara (1755-1813), ministre de la Guerre du 7 décembre 1791 au 9 mars 1792 ; monarchiste convaincu, il s'enfuit après les événements du 10 août 1792. François-Xavier-Marc-Antoine, abbé de Montesquiou (1756-1832), élu aux États généraux par le clergé parisien, il s'opposera aux réformes, et émigrera en Angleterre après les événements du 10 août. Anne-Pierre, marquis de Montesquiou (1739-1796), général en chef des armées du Midi et des Alpes depuis avril 1792, émigrera en Suisse en novembre 1792. Claude-Antoine-Nicolas
Waldec de Lessart (1741-1792), ministre des Affaires étrangères depuis 1791, il est accusé de trahison par les Girondins parce qu'hostile à la déclaration de guerre à l'Autriche (1792).
« C'est l'abbé Montesquiou qui a fait renvoier Narbonne, et conduit l'intrigue auprès du Roi avec le nouveau ministre. On dit que l'intention du representant non élu est de ne pas nommer de ministre des affaires étrangeres jusqu'à ce que Lessart soit jugé. Si cela etait vrai je n'y verrais de remede légal que l'art. XVIII de la section de la regence mais comme ce remede exige beaucoup de tems, ne serait-ce pas le cas d'une deputation au Roi pour l'inviter à completer son ministere »... Il évoque quelques-uns des arguments à avancer et signale que c'est le frère de l'abbé de Montesquiou qui commande dans le Midi...
Narbonne préfère qu'ils se réunissent chez Condorcet ; ils y seront plus tranquilles. « Vous savez que les émigrés quittent Coblentz, et que l'empereur a fait notifier au bailli d'Eternheim qu'il ne devait pas compter sur lui s'il continuait a souffrir des rassemblemens »...

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25 Jan 2022
France, Neuilly
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député, conventionnel (Aisne), il fut arrêté comme Girondin et s'empoisonna.
L.A. et L.A.S. « Condorcet », [mars 1792], à Jacques-Pierre BRISSOT, « député à l'assemblée nationale ; 1 page et quart, et 1 page in-8, adresses (légères brunissures dues au cachet, petite galerie de ver marginale à la 1ère).
Intéressantes lettres politiques, s'inquiétant des vacances dans les ministères, alors que la Patrie est menacée.
Les lettres sont adressées à Jacques Pierre BRISSOT, dit Brissot de
Warville (1754-1793), journaliste et homme politique, député à l'Assemblée nationale et chef de file des Girondins. Condorcet s'inquiète de la vacance des postes de ministres récemment répudiés (Narbonne, à la Guerre et Lessart, aux Affaires étrangères). En effet, l'Autriche menace les révolutionnaires d'une intervention armée destinée à venir en aide à la monarchie française. Condorcet fait également référence aux émigrés rassemblés à Coblence qui ont formé une armée contre-révolutionnaire.
Il cite Louis, comte de Narbonne-Lara (1755-1813), ministre de la Guerre du 7 décembre 1791 au 9 mars 1792 ; monarchiste convaincu, il s'enfuit après les événements du 10 août 1792. François-Xavier-Marc-Antoine, abbé de Montesquiou (1756-1832), élu aux États généraux par le clergé parisien, il s'opposera aux réformes, et émigrera en Angleterre après les événements du 10 août. Anne-Pierre, marquis de Montesquiou (1739-1796), général en chef des armées du Midi et des Alpes depuis avril 1792, émigrera en Suisse en novembre 1792. Claude-Antoine-Nicolas
Waldec de Lessart (1741-1792), ministre des Affaires étrangères depuis 1791, il est accusé de trahison par les Girondins parce qu'hostile à la déclaration de guerre à l'Autriche (1792).
« C'est l'abbé Montesquiou qui a fait renvoier Narbonne, et conduit l'intrigue auprès du Roi avec le nouveau ministre. On dit que l'intention du representant non élu est de ne pas nommer de ministre des affaires étrangeres jusqu'à ce que Lessart soit jugé. Si cela etait vrai je n'y verrais de remede légal que l'art. XVIII de la section de la regence mais comme ce remede exige beaucoup de tems, ne serait-ce pas le cas d'une deputation au Roi pour l'inviter à completer son ministere »... Il évoque quelques-uns des arguments à avancer et signale que c'est le frère de l'abbé de Montesquiou qui commande dans le Midi...
Narbonne préfère qu'ils se réunissent chez Condorcet ; ils y seront plus tranquilles. « Vous savez que les émigrés quittent Coblentz, et que l'empereur a fait notifier au bailli d'Eternheim qu'il ne devait pas compter sur lui s'il continuait a souffrir des rassemblemens »...

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