ÉCOLE FLAMANDE, ENTOURAGE DE PIETER VAN MOL
ÉCOLE FLAMANDEDU XVIIE SIECLE, ENTOURAGE DE PIETER VAN MOL
DIEU LE PÈRE BÉNISSANT L'ENFANT JÉSUS DORMANT SUR LA CROIX, ENTOURÉ DES INSTRUMENTS DE LA PASSION
Toile d'origine
Restaurations anciennes
Flemish School, circle of P. van Mol, God the Father blessing the Child Jesus sleeping on the cross, original canvas, old restorations
52 x 45 CM - 20,5 x 17,7 IN.
De dimensions modestes, cette image de dévotion rassemble des éléments aptes à accompagner la méditation du dévot. C'est un exemple particulièrement riche d'une iconographie qui se répand en France et en Espagne, à partir de gravures insérées dans des livres d'oraison imprimés à Anvers après le Concile de Trente. La Sainte Trinité y prend une forme particulière : Dieu le Père, depuis une nuée qui irradie le monde, observe, bénit et protège l'enfant Jésus mis en lumière par un éclairage savant. Entre eux, presque dissimulée par la nuée, mais mise en valeur par la chaude lumière placée au centre du tableau, la colombe de l'Esprit-Saint plane.
L'enfant Jésus, innocent, dort sur la croix de sa passion à venir, couvert d'un linge blanc qui deviendra son linceul. Il est entouré des "Arma Christi" conformément à une iconographie ancienne et enrichie au XVe siècle : aucun des objets utilisés pour mettre en scène la Passion du Christ sur les parvis des églises n'est oublié : le coq qui rappelle le reniement de saint Pierre voisine avec l'enseigne dont l'inscription SPQR montre la responsabilité de Rome dans la décision de mise à mort ; l'échelle fut utilisée pour la mise en croix et la descente du corps. Au sol, la lanterne que portait le centurion quand il arrêta le Christ et les instruments des bourreaux. L'éponge trempée dans du vinaigre, fixée au bout d'un roseau et la lance dont le coup assura la mort du condamné encadrent la croix du supplice. Ces lignes bien marquées mènent au voile de sainte Véronique, dernière image du Christ et à la colonne de la flagellation sur laquelle est posée l'aiguière du lavement des mains de Pilate. Le sabre avec lequel saint Pierre coupa l'oreille de Malcus, le serviteur qui accompagnait le centurion, désigne l'écriteau cloué sur la croix avec le motif de l'arrestation du condamné : "INRI : Celui-ci est le roi des Juifs". Autour se trouvent la bourse de Judas qui livra le Christ, le marteau, la tenaille et les trois clous qui permirent la crucifixion de celui que l'on avait déjà couronné d'épines, le gantelet des soldats qui tirèrent aux dés la tunique du Christ et le plat qui recueillit l'eau et le sang qui sortirent du flanc du Christ lors du dernier coup de lance.
Cette image, faite pour émouvoir, est un très bel exemple d'image "utile" composée pour mener le dévot à l'extase.
Sale price
Estimate
Time, Location
Auction House
ÉCOLE FLAMANDEDU XVIIE SIECLE, ENTOURAGE DE PIETER VAN MOL
DIEU LE PÈRE BÉNISSANT L'ENFANT JÉSUS DORMANT SUR LA CROIX, ENTOURÉ DES INSTRUMENTS DE LA PASSION
Toile d'origine
Restaurations anciennes
Flemish School, circle of P. van Mol, God the Father blessing the Child Jesus sleeping on the cross, original canvas, old restorations
52 x 45 CM - 20,5 x 17,7 IN.
De dimensions modestes, cette image de dévotion rassemble des éléments aptes à accompagner la méditation du dévot. C'est un exemple particulièrement riche d'une iconographie qui se répand en France et en Espagne, à partir de gravures insérées dans des livres d'oraison imprimés à Anvers après le Concile de Trente. La Sainte Trinité y prend une forme particulière : Dieu le Père, depuis une nuée qui irradie le monde, observe, bénit et protège l'enfant Jésus mis en lumière par un éclairage savant. Entre eux, presque dissimulée par la nuée, mais mise en valeur par la chaude lumière placée au centre du tableau, la colombe de l'Esprit-Saint plane.
L'enfant Jésus, innocent, dort sur la croix de sa passion à venir, couvert d'un linge blanc qui deviendra son linceul. Il est entouré des "Arma Christi" conformément à une iconographie ancienne et enrichie au XVe siècle : aucun des objets utilisés pour mettre en scène la Passion du Christ sur les parvis des églises n'est oublié : le coq qui rappelle le reniement de saint Pierre voisine avec l'enseigne dont l'inscription SPQR montre la responsabilité de Rome dans la décision de mise à mort ; l'échelle fut utilisée pour la mise en croix et la descente du corps. Au sol, la lanterne que portait le centurion quand il arrêta le Christ et les instruments des bourreaux. L'éponge trempée dans du vinaigre, fixée au bout d'un roseau et la lance dont le coup assura la mort du condamné encadrent la croix du supplice. Ces lignes bien marquées mènent au voile de sainte Véronique, dernière image du Christ et à la colonne de la flagellation sur laquelle est posée l'aiguière du lavement des mains de Pilate. Le sabre avec lequel saint Pierre coupa l'oreille de Malcus, le serviteur qui accompagnait le centurion, désigne l'écriteau cloué sur la croix avec le motif de l'arrestation du condamné : "INRI : Celui-ci est le roi des Juifs". Autour se trouvent la bourse de Judas qui livra le Christ, le marteau, la tenaille et les trois clous qui permirent la crucifixion de celui que l'on avait déjà couronné d'épines, le gantelet des soldats qui tirèrent aux dés la tunique du Christ et le plat qui recueillit l'eau et le sang qui sortirent du flanc du Christ lors du dernier coup de lance.
Cette image, faite pour émouvoir, est un très bel exemple d'image "utile" composée pour mener le dévot à l'extase.
