MONTESQUIOU, Robert de. 7 ouvrages avec envoi autographe signés ou en grand papier. [1892]-1923.

MONTESQUIOU, ROBERT DE

7 OUVRAGES AVEC ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ OU EN GRAND PAPIER. [1892]-1923.

Les Chauves-souris. [Paris, Georges Richard pour l'auteur, 1892]. Petit in-4 (148 x 195 mm). Cartonnage couvert de soie grise brochée à motifs de chauves-souris, tête dorée (Cartonnage de l'éditeur). Soie effilée aux bords.
Édition originale du premier ouvrage de Montesquiou.
Un des 100 exemplaires sur papier vergé du Marais à filigrane de chauve-souris (n° 86). L'auteur avait fait paraître cette édition à titre privé.
Bel envoi autographe signé à Constant Coquelin recouvrant toute une page de garde : "Hommage à monsieur Constant Coquelin, de qui certaine Galathée ci-enclose attend et espère sa vivification suprême. Comte Robert de Montesquiou-Fezensac. 1893."
Constant Coquelin (1841-1909), dit Coquelin aîné, était l’un des acteurs les plus célèbres de son temps. Il fréquentait le salon de Madeleine Lemaire, où il rencontrait Montesquiou et Proust ; ce dernier le mentionne dans une de ses chroniques mondaines : "Réjane, se trouvant là par hasard en même temps que Coquelin et Bartet, avait eu envie de jouer avec eux une saynète" (Essais et Articles, p. 458-459 ; voir aussi p. 34). Dans Du côté de chez Swann, l’acteur figure dans le classement naïf des acteurs préférés du jeune narrateur.

Les Chauves-souris. Paris, Georges Richard, 1893. In-4, broché (255 x 188 mm). Couverture tâchée.
Deuxième édition du même recueil, publié l’année suivante.
Exemplaire sur Japon impérial, numéroté "n° 0", tirés en plus des 50 exemplaires de tête annoncés.

Le Chef des odeurs suaves. [Paris, G. Richard, 1893]. In-4 (248 x 188 mm). Demi-chagrin brun (Reliure légèrement postérieure).
Édition originale, réalisée à titre privée pour l’auteur. Ces poèmes furent considérablement remaniés et n'obtinrent leur forme définitive qu'en 1907.
Un des 200 exemplaires sur papier vergé réservés à l'auteur (n° 96).
Envoi autographe signé à Henriette Fouquier : "A Mademoiselle Henriette Fouquier", avec un long poème original "Récitante", en hommage à l’actrice.
Familière de Madeleine Lemaire (elle intervint chez elle en 1900 dans la représentation de L'Île du rêve de Reynaldo Hahn et deviendra sa nièce par alliance), l'actrice a également récité des poèmes de Robert de Montesquiou au pavillon des Muses.

Le Chef des odeurs suaves. [Paris, G. Richard, 1893]. In-4 (248 x 188 mm). Demi-chagrin brun, dos orné d’une branche fleurie dorée et mosaïquée (Reliure légèrement postérieure).
Même édition que le précédent, également sur papier vergé (n° 131), avec envoi autographe signé : "à monsieur Bourdeau, affectueux hommage de l’auteur. Comte Robert de Montesquiou Fezensac 1893".

Le Chancelier de fleurs. Douze stations d’amitié. [Chez l’Auteur], 1907. In-4 (146 x 188 mm). Veau raciné à la Bradel, titre à froid sur le premier plat, titre doré sur le dos, couverture et dos, étui bordé ([Charles Meunier]).
Édition originale, ornée en frontispice d’un portrait d’Yturri.
Tirage limité à 100 exemplaires numérotés (n° 36).
Tous les exemplaires ont été revêtus par Charles Meunier d’une même reliure pour les amis de Montesquiou.
Long envoi autographe signé à Abel Hermant : "Cher Maître, cher ami, dans le bel article dont vous m’honorez, vous avez parlé de ‘certaine bravoure de cœur, qui n’est point commune’. C’est au nom de ces lignes que je vous offre ce livre qui, j’ose le croire, prendra place dans l’Histoire de l’amitié, douloureuse et noble. Robert de Montesquiou. [19]09".
"L’écrivain le plus charmant, c’est Abel au bois d’Hermant", dira Montesquiou de l’Académicien, en rapprochant son nom de La Belle au Bois dormant.
Inconsolable de la mort de son compagnon en 1905, Montesquiou publie en 1907 ce livre retraçant cette relation de vingt ans. Non mis dans le commerce, les 100 exemplaires furent offerts par le comte à ses amis les plus proches à l'été 1908. Après une biographie d’Yturri, on y retrouve des réflexions sur l’amitié, des extraits de leur correspondance, des portraits du compagnon, le texte des dédicaces qu’il a écrites à Yturri, la narration de ses derniers moments, et les lettres de condoléances qu’il a reçues après les obsèques (voir lots 77 et 79).

Les Offrandes blessées. Paris, E. Sansot, 1915. In-12 (188 x 118 mm). Broché. Mention de 3e édition.
Long envoi autographe signé à Sylvain Bonmariage : "en mémoire de la Matinée du 20 décembre 1916", avec un poème recopié.

Les Pas effacés. Paris, Émile-Paul Frères, 1923. 3 volumes in-8 (195 x 140 mm). Brochés.
Édition originale posthume, publiée par P.-L. Couchoud.
Un des 20 exemplaires de tête sur Japon (n° 6).
Enrichi d’une lettre autographe signée à Félix-François Gautier (octobre 1917, 2 pages in-8, avec enveloppe autographe). Il informe le spécialiste de Baudelaire que Mallarmé lui avait offert un "bel autographe de quatre pages", qu’on lui a peut-être volé, et qu’il possède aussi des photos, des dessins, la maquette de Christophe, qu’il vient de reproduire pour illustrer une petite étude qu’il...