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REVERDY Pierre [Narbonne, 1889 Solesmes, 1960], poète français...

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REVERDY Pierre [Narbonne, 1889 Solesmes, 1960], poète français associé au cubisme et aux débuts du surréalisme
Correspondance de plus de 70 lettres autographes signées, adressées à J.H. Levesque, Sert, Louis Parrot, Georges Hugnet, Radiguet, J. Soler Casabon, Pierre A. Birot, A. Salacrou, L. Gonzague Frick, J. Rousselot, etc.
Formidable et très longue correspondance amassée au fil du temps par un grand amateur.
«La venue, la vie et la mort du Christ ne sont pas autre chose qu'un acte de compassion. Il y a rédemption par compassion. Compassion du créateur à l'égard de sa propre créature.»; «Quant aux portraits il y en a déjà beaucoup trop dans mes livres, c'est fastidieux. Le nombre des exemplaires est parfait.»; «Je vous autorise bien volontiers à publier un de mes poèmes dans votre petite anthologie. Il serait préférable pour moi que vous choisissiez le dernier des poèmes de mon recueil Coeur de chêne intitulé: le reflet dans la glace, fête foraine.»; «Quand on a les yeux si fortement fixés sur Dieu, rien de ce qui le concerne ne peut rester indifférent. Et la décoration que vous avez réalisée n'était pas une mince entreprise. Mais vous êtes comme ces étoiles de première génération qu'on distingue mal parce qu'elles sont trop loin.»; «Nous nous réjouissons de moments que vous allez passer pour l'inauguration de cette oeuvre capitale de Monsieur Sert — et dans un pareil cadre cela doit être encore plus émouvant.»; «J'ai été très éprouvé cet hiver par une dyspepsie profonde et tenace qui m'a terriblement décharné. Je reprends un peu et grâce à un remède bien fait je digère assez bien ce que je mange.»; «J'imagine que vous parcourez la terre comme une des étoiles filantes qui, par ces nuit d'août sillonnent notre ciel. [...] Tout le monde est parti à présent de Paris. Picasso et Jean sont dans le midi.»; «Je comprends que cela vous ennuie d'écrire car j'aime moi-même assez peu le faire.»; «Vous savez chère amie combien je vous aime, combien ma pensée vous est fidèle et mon coeur attaché.»; «Je vous ai le mois dernier adressé une vue de la petite maison. En voici une prise du côté opposé et vers la campagne. Elle est un peu moins sinistre»; «Votre livre est un coeur qui bat, une voix qui parle, un esprit vivant qui arrive à portée: c'est vous même et comment n'aimerait-on pas ce livre quand on vous aime.»; «Gide avait en tout cas trop raison seulement on est toujours un peu confus d'avouer qu'une étude sur soi aussi favorable vous plaît.»; «Peutêtre trouverai-je dans ce manuscrit un certain nombre de poème pouvant constituer un ensemble honorable ?»; «J'ai encore quelques poèmes inédits sur lesquels vous pourrez compter.»; «Moi, je parviendrai bien à vous décevoir — ne serait-ce que sur ce terrain littéraire, poétique si vous préférez où vous vous êtes acharné à m'entraîner de nouveau, où je suis si mal à l'aise et où personne ne comprend, ne peut arriver à admettre qu'un auteur, un beau jour, se soit dépris de sa propre personnalité, de sa propre destinée, en surface du moins, pour laisser aller les choses comme s'il n'était pour rien dans le cours qu'elles ont à suivre dans le temps et en profondeur.»; «Mon livre est un sarcophage, un écrin, une poubelle, un cercueil ou un ostensoir.»; «Hélas ! il est peut-être trop tard pour que l'oubli total reste fait sur mon oeuvre et moi-même.»; «Un mirliton enragé. Un service rendu — Par un mouchoir prêté — Un geste de défi — un signe d'amitié — Si peu de chose enfin — qui m'a tant obligé — Et ce que je vous rends — En style négligé — Vous le trouverez là — Mon très cher Georges
Hugnet — Avec ma sympathie — dans ma main bien serrée.»; «Avec la tournure que les choses ont prise, dans le monde, je crois qu'il y a un inépuisable sujet de méditation. Ça redonne un regain d'intérêt à l'inépuisable étude de l'homme, à la place qu'il occupe dans le monde, au rôle qu'il y est donné, à la nature de sa mission.»; «Je t'envie d'avoir su conserver intacte l'énergie nécessaire à la poursuite de la gloire. C'est une belle raison de vivre et je me demande s'il y en a une autre qui vaille davantage.»; «Au fond l'homme n'est vraiment vaincu que mort, ou parfois après avoir été vainqueur, il n'a pas la force et le courage de prolonger sa victoire.»; «Je n'ai d'hostilité pour rien, si ce n'est pour ce qui m'opprime et tendrait à étouffer ma vie, ma liberté.»; «Mais moi je suis vieux, j'en ai marre de tenir le coup.
Je n'ai pas la vie chevillée au corps, je suis fatigué et à la fin, je me demande à quoi ça rime tout ça. Je n'ai même plus envie de prendre le moindre plaisir.»; «Tu as dû trouver, en plus des livres, tes gants de boxe et les haltères que j'ai mis là pour que tu les emportes. Quant au livre qui manque, c'est celui de Raynal Picasso.»; «Tu ne peux pas imaginer le bonheur vrai que ce maudit argent, ailleurs instrument du diable, peut produire en Dieu, placé entre des mains de misère.»; «La jeunesse permet tout — mais ce qu'elle ne saurait donner ce sont ces souvenirs, ces rencontres de vieux amis qui vous transportant brusquement dans une vie merveilleusement transfigurée, en arrière.»; «Je n'ai jamais oublié les circonstances de notre première et malheureusement unique rencontre.»; «Je n'ai aucun souvenir d'avoir jamais possédé un traité de psychologie comme celui dont vous me parlez — J'avoue que je m'en serais fort bien passé dans votre article, mais c'est là peu de chose.»; «Mon père était mort subitement foudroyé par la maladie de coeur héréditaire. Et depuis ce jour l'idée de la mort est entrée dans mon âme comme un ver. Il a fallu tout le temps d'une vie difficile pour me la rendre enfin presque sympathique, en tout cas acceptable même pour la raison.»; «Je suis stupéfait et vraiment meurtri d'apprendre la mort de ce cher G. Cadou qui était pour moi comme le symbole vivant de la pureté, de la fraîcheur, de la lumière spirituelle et du bonheur qui en découlerait.»; «Vous êtes un honnête homme, un honnête homme comme je crois que doit être un poète, c'est-à-dire une conscience plus vive, plus pointilleuse que celle de ces forts d'épaules ou de coeur, ou d'estomac qui réussissent tout simplement dans les divers commerces de la vie réelle.»; «Le midi s'était enrichi très rapidement pendant et après le phylloxera, qui avait détruit la vigne. Le vin manquait. Tout le monde en voulait. Le peu qu'on récoltait, vendu très cher, enrichissait.»; «J'ai bien reçu votre mansarde. Elle est très bien meublée et je vous remercie de la dédicace de ce très beau poème.»; «Adrienne Monnier me signale et me demande de lire les autres parties de sa conférence parues dans le Littéraire cette semaine et à paraître la semaine prochaine.»; «J'ai achevé de lire votre Panorama et vous en fait tous mes compliments. C'est beaucoup plus vivant que les classiques anthologies et ça m'a fait connaître beaucoup de choses et de noms que j'ignorais.»

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Time, Location
26 Feb 2020
France, Paris
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REVERDY Pierre [Narbonne, 1889 Solesmes, 1960], poète français associé au cubisme et aux débuts du surréalisme
Correspondance de plus de 70 lettres autographes signées, adressées à J.H. Levesque, Sert, Louis Parrot, Georges Hugnet, Radiguet, J. Soler Casabon, Pierre A. Birot, A. Salacrou, L. Gonzague Frick, J. Rousselot, etc.
Formidable et très longue correspondance amassée au fil du temps par un grand amateur.
«La venue, la vie et la mort du Christ ne sont pas autre chose qu'un acte de compassion. Il y a rédemption par compassion. Compassion du créateur à l'égard de sa propre créature.»; «Quant aux portraits il y en a déjà beaucoup trop dans mes livres, c'est fastidieux. Le nombre des exemplaires est parfait.»; «Je vous autorise bien volontiers à publier un de mes poèmes dans votre petite anthologie. Il serait préférable pour moi que vous choisissiez le dernier des poèmes de mon recueil Coeur de chêne intitulé: le reflet dans la glace, fête foraine.»; «Quand on a les yeux si fortement fixés sur Dieu, rien de ce qui le concerne ne peut rester indifférent. Et la décoration que vous avez réalisée n'était pas une mince entreprise. Mais vous êtes comme ces étoiles de première génération qu'on distingue mal parce qu'elles sont trop loin.»; «Nous nous réjouissons de moments que vous allez passer pour l'inauguration de cette oeuvre capitale de Monsieur Sert — et dans un pareil cadre cela doit être encore plus émouvant.»; «J'ai été très éprouvé cet hiver par une dyspepsie profonde et tenace qui m'a terriblement décharné. Je reprends un peu et grâce à un remède bien fait je digère assez bien ce que je mange.»; «J'imagine que vous parcourez la terre comme une des étoiles filantes qui, par ces nuit d'août sillonnent notre ciel. [...] Tout le monde est parti à présent de Paris. Picasso et Jean sont dans le midi.»; «Je comprends que cela vous ennuie d'écrire car j'aime moi-même assez peu le faire.»; «Vous savez chère amie combien je vous aime, combien ma pensée vous est fidèle et mon coeur attaché.»; «Je vous ai le mois dernier adressé une vue de la petite maison. En voici une prise du côté opposé et vers la campagne. Elle est un peu moins sinistre»; «Votre livre est un coeur qui bat, une voix qui parle, un esprit vivant qui arrive à portée: c'est vous même et comment n'aimerait-on pas ce livre quand on vous aime.»; «Gide avait en tout cas trop raison seulement on est toujours un peu confus d'avouer qu'une étude sur soi aussi favorable vous plaît.»; «Peutêtre trouverai-je dans ce manuscrit un certain nombre de poème pouvant constituer un ensemble honorable ?»; «J'ai encore quelques poèmes inédits sur lesquels vous pourrez compter.»; «Moi, je parviendrai bien à vous décevoir — ne serait-ce que sur ce terrain littéraire, poétique si vous préférez où vous vous êtes acharné à m'entraîner de nouveau, où je suis si mal à l'aise et où personne ne comprend, ne peut arriver à admettre qu'un auteur, un beau jour, se soit dépris de sa propre personnalité, de sa propre destinée, en surface du moins, pour laisser aller les choses comme s'il n'était pour rien dans le cours qu'elles ont à suivre dans le temps et en profondeur.»; «Mon livre est un sarcophage, un écrin, une poubelle, un cercueil ou un ostensoir.»; «Hélas ! il est peut-être trop tard pour que l'oubli total reste fait sur mon oeuvre et moi-même.»; «Un mirliton enragé. Un service rendu — Par un mouchoir prêté — Un geste de défi — un signe d'amitié — Si peu de chose enfin — qui m'a tant obligé — Et ce que je vous rends — En style négligé — Vous le trouverez là — Mon très cher Georges
Hugnet — Avec ma sympathie — dans ma main bien serrée.»; «Avec la tournure que les choses ont prise, dans le monde, je crois qu'il y a un inépuisable sujet de méditation. Ça redonne un regain d'intérêt à l'inépuisable étude de l'homme, à la place qu'il occupe dans le monde, au rôle qu'il y est donné, à la nature de sa mission.»; «Je t'envie d'avoir su conserver intacte l'énergie nécessaire à la poursuite de la gloire. C'est une belle raison de vivre et je me demande s'il y en a une autre qui vaille davantage.»; «Au fond l'homme n'est vraiment vaincu que mort, ou parfois après avoir été vainqueur, il n'a pas la force et le courage de prolonger sa victoire.»; «Je n'ai d'hostilité pour rien, si ce n'est pour ce qui m'opprime et tendrait à étouffer ma vie, ma liberté.»; «Mais moi je suis vieux, j'en ai marre de tenir le coup.
Je n'ai pas la vie chevillée au corps, je suis fatigué et à la fin, je me demande à quoi ça rime tout ça. Je n'ai même plus envie de prendre le moindre plaisir.»; «Tu as dû trouver, en plus des livres, tes gants de boxe et les haltères que j'ai mis là pour que tu les emportes. Quant au livre qui manque, c'est celui de Raynal Picasso.»; «Tu ne peux pas imaginer le bonheur vrai que ce maudit argent, ailleurs instrument du diable, peut produire en Dieu, placé entre des mains de misère.»; «La jeunesse permet tout — mais ce qu'elle ne saurait donner ce sont ces souvenirs, ces rencontres de vieux amis qui vous transportant brusquement dans une vie merveilleusement transfigurée, en arrière.»; «Je n'ai jamais oublié les circonstances de notre première et malheureusement unique rencontre.»; «Je n'ai aucun souvenir d'avoir jamais possédé un traité de psychologie comme celui dont vous me parlez — J'avoue que je m'en serais fort bien passé dans votre article, mais c'est là peu de chose.»; «Mon père était mort subitement foudroyé par la maladie de coeur héréditaire. Et depuis ce jour l'idée de la mort est entrée dans mon âme comme un ver. Il a fallu tout le temps d'une vie difficile pour me la rendre enfin presque sympathique, en tout cas acceptable même pour la raison.»; «Je suis stupéfait et vraiment meurtri d'apprendre la mort de ce cher G. Cadou qui était pour moi comme le symbole vivant de la pureté, de la fraîcheur, de la lumière spirituelle et du bonheur qui en découlerait.»; «Vous êtes un honnête homme, un honnête homme comme je crois que doit être un poète, c'est-à-dire une conscience plus vive, plus pointilleuse que celle de ces forts d'épaules ou de coeur, ou d'estomac qui réussissent tout simplement dans les divers commerces de la vie réelle.»; «Le midi s'était enrichi très rapidement pendant et après le phylloxera, qui avait détruit la vigne. Le vin manquait. Tout le monde en voulait. Le peu qu'on récoltait, vendu très cher, enrichissait.»; «J'ai bien reçu votre mansarde. Elle est très bien meublée et je vous remercie de la dédicace de ce très beau poème.»; «Adrienne Monnier me signale et me demande de lire les autres parties de sa conférence parues dans le Littéraire cette semaine et à paraître la semaine prochaine.»; «J'ai achevé de lire votre Panorama et vous en fait tous mes compliments. C'est beaucoup plus vivant que les classiques anthologies et ça m'a fait connaître beaucoup de choses et de noms que j'ignorais.»

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26 Feb 2020
France, Paris
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