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1911 Mariquita by William Fife & Sons No reserve

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1911 Mariquita by William Fife & Sons
No reserve

Titre de navigation anglais

- Le dernier 19M-J existant
- Bateau légendaire, plan Fife
- Confortable et rapide
- Restauration totale de 2001 à 2004
- Ex Peter Livanos et Albert Obrist
- Palmarès exceptionnel
- No reserve

Ce plan Fife est désormais le dernier représentant de la classe des 19 M JI. Mais il a bénéficié d'une restauration si exemplaire qu'il paraît prêt à venir à bout d'un second centenaire.
Les destins de Mariquita et Mariska sont décidément scellés. Les deux merveilles sont réunies dans cette vente exceptionnelle, alors que quelque cent dix ans plus tôt, elles n'auraient pas pu voir le jour sans la volonté d'un seul et même homme : Arthur K. Stothert. Industriel originaire de Glasgow, l'homme était sans doute le plus grand régatier de son temps. Sa carrière fait état de 123 victoires et 93 podiums, sur les 427 régates auxquelles il a pris part.
En 1910, lorsqu'il apprend que la classe de voiliers des " 19 M JI" vient d'être créée, il sait tout de suite qu'il ne peut pas rester à l'écart du mouvement. Il pressent que la nouvelle jauge va concentrer l'élite du yachting mondial. Les faits vont lui donner raison. A un point qu'il n'imagine peut-être pas encore. Car cette classe va devenir le laboratoire de la future classe J, celle des voiliers géants qui vont être armés à partir des années 1930 pour conserver (ou récupérer) la légendaire coupe de l'America.
Notre homme cède donc son 15 MJI commandé trois ans plus tôt. Et en bon écossais, il s'adresse à nouveau à son voisin William Fife III. Il a au moins deux excellentes raisons de lui faire confiance. D'abord, en trois saisons, il a pratiquement tout gagné à bord de Mariska (voir plus loin). Ensuite, et ce n'est pas le moindre, Fife est en train de terminer, sur ses propres plans, la construction du premier 19 Metre de l'Histoire. Il s'agit de Corona, ainsi baptisé car il va être mis à l'eau l'année du couronnement du Roi George V.
De ce fait, au moment de s'atteler à la construction de Mariquita, le charpentier pourra lui faire partager le bénéfice de sa première expérience. Stothert se rend donc, tout plein d'enthousiasme, au chantier de Fairlie, installé au bord de la rivière Clyde. Il va pouvoir prendre une solide option sur de futures victoires, et en même temps, lui exposer ses desiderata plus personnels. Il a en effet des idées arrêtées en matière d'aménagements intérieurs. L'affaire est conclue. Le voilier portera le numéro de construction 595.
Le nom de baptême signifie " coccinelle " en espagnol. La " bête à bon dieu " n'évoque pourtant qu'imparfaitement les dimensions du voilier : 38,1 mètres de longueur hors tout, pour un tirant d'eau de 3,6 mètres, et une surface de voilure de près de 573 mètres carrés.
De 1911 à 1913, Mariquita va rejoindre ses camarades de jeux Octavia, Norada et Corona . En trois saisons de courses, les équipages vont écumer les plans d'eaux d'Ecosse, mais aussi de Cork, Cowes, Dartmouth, Kiel et du Havre. Les victoires s'accumulent pour Mariquita. Cependant, déjà, en 1913, des rumeurs inquiétantes proviennent d'Allemagne. Octavia est vendue. L'avenir de la classe des 19m est fortement compromis.
Mariquita est à son tour cédée en 1915. Par chance, l'acquéreur F. Buge, est norvégien. Son pays est neutre durant le premier conflit mondial. Le bateau est convoyé dans un fjord. Il est rebaptisé Maud IV et passe cinq années au calme dans les eaux scandinaves. Après la guerre, il retrouve à la fois le clapot britannique et son nom d'origine. Mais Mariquita doit encore attendre six ans pour se remettre à régater vraiment. Sous la houlette de ses nouveaux propriétaires d'alors, Sir Liffe et A. Messer, le bateau est inscrit à des régates côtières. Il concourt dans la catégorie dite du grand handicap.
A l'approche de la Seconde Guerre mondiale, Mariquita connaît sa descente aux enfers. Sa coque passe d'abord entre les mains d'une entreprise de transports fluviaux, qui la dépouille de son gréement, mais aussi de sa quille de plomb de 36 tonnes. Elle devient ensuite un " houseboat " comme disent les Anglais, une maison flottante, échouée dans une vasière de Pin Mpill, sur la côte du Suffolk.
C'est là, et dans cet état pitoyable, que William Collier la retrouve en septembre 1987. Après six mois de discussion avec le propriétaire, Albert Obrist et Peter Livanos en font l'acquisition. Tout comme Peter Livanos, armateur grec, Obrist est un des plus grands collectionneurs de Ferrari. Obrist avait créé en 1991 le chantier de restauration de bateaux classiques Fairlie Restoration à Port Hamble, sur la côte sud de l'Angleterre, non loin de Cowes. Le nom est repris du petit village d'Ecosse pour rendre hommage à leur prestigieux aîné, leur maître à penser William Fife. La compagnie existe toujours presque 30 ans après et a restauré pas plus de 20 bateaux classiques, de 24ft à 95ft, principalement des Fife. Mariquita est alors emmené à Port Hamble. Dans le spectaculaire livre sur...

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Time, Location
07 Feb 2020
France
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1911 Mariquita by William Fife & Sons
No reserve

Titre de navigation anglais

- Le dernier 19M-J existant
- Bateau légendaire, plan Fife
- Confortable et rapide
- Restauration totale de 2001 à 2004
- Ex Peter Livanos et Albert Obrist
- Palmarès exceptionnel
- No reserve

Ce plan Fife est désormais le dernier représentant de la classe des 19 M JI. Mais il a bénéficié d'une restauration si exemplaire qu'il paraît prêt à venir à bout d'un second centenaire.
Les destins de Mariquita et Mariska sont décidément scellés. Les deux merveilles sont réunies dans cette vente exceptionnelle, alors que quelque cent dix ans plus tôt, elles n'auraient pas pu voir le jour sans la volonté d'un seul et même homme : Arthur K. Stothert. Industriel originaire de Glasgow, l'homme était sans doute le plus grand régatier de son temps. Sa carrière fait état de 123 victoires et 93 podiums, sur les 427 régates auxquelles il a pris part.
En 1910, lorsqu'il apprend que la classe de voiliers des " 19 M JI" vient d'être créée, il sait tout de suite qu'il ne peut pas rester à l'écart du mouvement. Il pressent que la nouvelle jauge va concentrer l'élite du yachting mondial. Les faits vont lui donner raison. A un point qu'il n'imagine peut-être pas encore. Car cette classe va devenir le laboratoire de la future classe J, celle des voiliers géants qui vont être armés à partir des années 1930 pour conserver (ou récupérer) la légendaire coupe de l'America.
Notre homme cède donc son 15 MJI commandé trois ans plus tôt. Et en bon écossais, il s'adresse à nouveau à son voisin William Fife III. Il a au moins deux excellentes raisons de lui faire confiance. D'abord, en trois saisons, il a pratiquement tout gagné à bord de Mariska (voir plus loin). Ensuite, et ce n'est pas le moindre, Fife est en train de terminer, sur ses propres plans, la construction du premier 19 Metre de l'Histoire. Il s'agit de Corona, ainsi baptisé car il va être mis à l'eau l'année du couronnement du Roi George V.
De ce fait, au moment de s'atteler à la construction de Mariquita, le charpentier pourra lui faire partager le bénéfice de sa première expérience. Stothert se rend donc, tout plein d'enthousiasme, au chantier de Fairlie, installé au bord de la rivière Clyde. Il va pouvoir prendre une solide option sur de futures victoires, et en même temps, lui exposer ses desiderata plus personnels. Il a en effet des idées arrêtées en matière d'aménagements intérieurs. L'affaire est conclue. Le voilier portera le numéro de construction 595.
Le nom de baptême signifie " coccinelle " en espagnol. La " bête à bon dieu " n'évoque pourtant qu'imparfaitement les dimensions du voilier : 38,1 mètres de longueur hors tout, pour un tirant d'eau de 3,6 mètres, et une surface de voilure de près de 573 mètres carrés.
De 1911 à 1913, Mariquita va rejoindre ses camarades de jeux Octavia, Norada et Corona . En trois saisons de courses, les équipages vont écumer les plans d'eaux d'Ecosse, mais aussi de Cork, Cowes, Dartmouth, Kiel et du Havre. Les victoires s'accumulent pour Mariquita. Cependant, déjà, en 1913, des rumeurs inquiétantes proviennent d'Allemagne. Octavia est vendue. L'avenir de la classe des 19m est fortement compromis.
Mariquita est à son tour cédée en 1915. Par chance, l'acquéreur F. Buge, est norvégien. Son pays est neutre durant le premier conflit mondial. Le bateau est convoyé dans un fjord. Il est rebaptisé Maud IV et passe cinq années au calme dans les eaux scandinaves. Après la guerre, il retrouve à la fois le clapot britannique et son nom d'origine. Mais Mariquita doit encore attendre six ans pour se remettre à régater vraiment. Sous la houlette de ses nouveaux propriétaires d'alors, Sir Liffe et A. Messer, le bateau est inscrit à des régates côtières. Il concourt dans la catégorie dite du grand handicap.
A l'approche de la Seconde Guerre mondiale, Mariquita connaît sa descente aux enfers. Sa coque passe d'abord entre les mains d'une entreprise de transports fluviaux, qui la dépouille de son gréement, mais aussi de sa quille de plomb de 36 tonnes. Elle devient ensuite un " houseboat " comme disent les Anglais, une maison flottante, échouée dans une vasière de Pin Mpill, sur la côte du Suffolk.
C'est là, et dans cet état pitoyable, que William Collier la retrouve en septembre 1987. Après six mois de discussion avec le propriétaire, Albert Obrist et Peter Livanos en font l'acquisition. Tout comme Peter Livanos, armateur grec, Obrist est un des plus grands collectionneurs de Ferrari. Obrist avait créé en 1991 le chantier de restauration de bateaux classiques Fairlie Restoration à Port Hamble, sur la côte sud de l'Angleterre, non loin de Cowes. Le nom est repris du petit village d'Ecosse pour rendre hommage à leur prestigieux aîné, leur maître à penser William Fife. La compagnie existe toujours presque 30 ans après et a restauré pas plus de 20 bateaux classiques, de 24ft à 95ft, principalement des Fife. Mariquita est alors emmené à Port Hamble. Dans le spectaculaire livre sur...

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Time, Location
07 Feb 2020
France
Auction House
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