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1938 Bugatti Type 57C Special Coupé, Chassis no. 57335 Engine no. 340

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• Voiture de développement d'usine
• Voiture très importante pour l'histoire de la Type 57
• Carrosserie unique
• Histoire connue jusqu'aujourd'hui

• Factory development car
• Highly important car for the history of the Type 57
• Unique Coachwork
• Continuous known history

Ex-Usine Bugatti
Bugatti Type 57C coupé spécial 1938
Châssis n° 57335
Moteur n° 540 (Voir texte)

On connaît de nombreuses Bugatti spéciales. Il y a même encore plus de propriétaires importants de Bugatti. Mais aucune Bugatti, pas même la Type 41 Royale qui resta à Molsheim pendant des années, n'est plus intimement lié au « Patron », Ettore Bugatti, que ce coupé spécial Type 57C.

La Bugatti Type 57, présentée en octobre 1933, marque l'avènement de Jean Bugatti comme force créatrice de premier plan chez Bugatti. C'était le premier nouveau modèle construit sous sa direction et elle inaugurait de nombreuses caractéristiques nouvelles pour Bugatti. Son moteur huit cylindres à double arbre à cames en tête affichait des cotes de 72x100 mm, pour une cylindrée à 3 257 cm3. Le vilebrequin comptait cinq paliers. Les arbres à cames étaient entrainés par une cascade de pignons à taille hélicoïdale à l'arrière du moteur avec un autre palier derrière. Des guides réduisaient le déport latéral des queues de soupapes.

La Type 57 utilisait également pour la première fois chez Bugatti une transmission accolée au bloc moteur et un embrayage à simple disque. Les trois rapports supérieurs de la boîte à quatre vitesses étaient à crabotage.
Jean avait imaginé un nouveau système de suspension avant indépendant à ressorts à lames sur les deux premiers exemplaires de la Type 57, avant que le « Patron » s'en aperçoive et ordonne de le remplacer par l'essieu rigide creux forgé, caractéristique des Bugatti. La suspension reprenait donc le schéma traditionnel Bugatti à ressorts semi-elliptiques à l'avant et quart-elliptiques inversés à l'arrière avec freins à tambour commandés par câbles.

L'essentiel du succès commercial de la Type 57 peut être attribué aux sensuelles et gracieuses carrosseries de Jean Bugatti qui habilla les châssis les plus connus.
Les Atalante, Ventoux, Stelvio et berlines Galibier le disputent aux créations des meilleurs carrossiers de France et d'Europe et constituent la majeure partie de la production des Type 57. Cependant, la carrosserie de '57335' est dû au talentueux dessinateur Joseph Walter qui était fortement influencé par Lucien Schlatter de Gangloff.

Malgré les difficultés financières, le développement de la Type 57 continua avec l'adoption d'un châssis renforcé et d'un moteur sur silentbloc et l'apparition de la Type 57 C à compresseur de 160 ch en 1936. En 1938, l'impensable se produisit à Molsheim, quand Bugatti finit par adopter des freins hydrauliques et remplaça les magnifiques roues en aluminium à tambour de freins intégrés, légères mais très coûteuses, par des roues fils à blocage central Rudge-Whitworth à tambour de frein séparé.

C'est dans ce contexte que cette voiture, le coupé spécial Type 57C n° 57335, a été créé.

Quelle qu'en soit la raison, cette voiture a été construite en juin 1938 pour un usage « interne ». Elle figure dans le registre de la carrosserie comme achevée le 23 juin 1938, sous la nomenclature « 57/486 23.6 57335, 2 tons de vert, cuir vert ». Ce qui signifie qu'une fois sorti de l'usine, le coupé avec le moteur n° 486 a reçu la carte grise appartenant au châssis 57335. Ce ne sera pas la seule voiture à rouler avec les papiers de 57335 et le numéro d'immatriculation 3738 NV3, mais elle conservera cette identité durant toute sa vie à l'usine de 1938 à 1959.

Quelque temps après sa sortie d'usine, le coupé fut prêté à l'agent Bugatti de Bordeaux, M. Pierron. Elle fut exposée à la foire de Bordeaux en juin 1938. Plusieurs photos montrent la voiture équipée de pneus cirés, de roues chromées et de son toit ouvrant caractéristique. Le directeur général de l'usine, Adrien Paul, les représentants commerciaux comme Peigues, Wimille et probablement Ettore Bugatti lui-même ont conduit la voiture en 1938 et 1939.

Le registre des voitures de démonstration d'occasion fait mention de la voiture le 15 août 1939. C'est la seule des dix voitures à être désignée comme « d'usine » et décrite comme suit « coach spécial vert moteur 486 usine ».

Elle était souvent prêtée aux pilotes et aux démonstrateurs dont le plus fameux, Jean-Pierre Wimille, est photographié au volant en 1939. Après la guerre, le coupé spécial devint la voiture personnelle du directeur général de l'usine, Pierre Marco, qui la conduisit jusqu'au milieu des années 1950.

En 1959, le fameux collectionneur et concessionnaire Bugatti en Belgique, Jean De Dobbeleer, acheta la voiture à l'usine. Elle est décrite comme suit dans une lettre datée du 30 janvier 1959 « vente de notre voiture 57 avec compresseur dans l'état que vous savez et après un essai, au prix de 1 000 000 de francs, numéro de série 57335, moteur 340, coupé Galibier, peinture verte sur noir et nous confirmons que cette voiture a appartenu à Monsieur Ettore Bugatti et a été conduite dernièrement par notre directeur général M. Pierre Marco ». Cette lettre nous informe également que le compresseur a été installé quand la Type 57 était encore la propriété de l'usine. Selon l'historien Bugatti Pierre-Yves Laugier, le moteur '340' mentionné dans la vente de 1959, était à l'origine monté sur une Ventoux de 1936, châssis '57449'. Cependant, il est probable que cette voiture ait reçu un nouveau moteur d'usine vers le mois d'août 1939, numéroté '539', noté dans les registres de l'usine comme ayant été attribué à une voiture d'usine. Ce moteur a ensuite probablement été renuméroté en '540' à des fins fiscales. Ce qui est arrivé au moteur d'origine '486' reste inconnu, mais la boîte de vitesses '486' a trouvé son chemin dans la Bugatti Type 57G 'Tank' qui a gagné Le Mans en 1937, et se trouve actuellement dans la collection de M. Fred Simeone à Philadelphie. L'essieu arrière d'origine est toujours présent dans la voiture

Dans le registre édité par H. G. C. Conway en 1962, la voiture est décrite ainsi : « 57 C châssis 57335, moteur 340, ex. 57557, coach Galibier deux portes quatre places, livrée d'origine deux tons de vert et cuir vert ». Il ajoute que « le véhicule a subi de nombreuses modifications lorsqu'il appartenait à l'usine. Il est équipé d'un moteur de Type 101 avec S/C associé à une boîte Cotal. Le carburateur est un Weber downdraught (sic) - autrement dit inversé. Les freins sont hydrauliques et spécifiques à cette voiture. Les suspensions ont été modifiées avec des amortisseurs spéciaux... »

Quoiqu'il en soit, le « coach spécial » proposé ici est l'une des deux seule Bugatti Type 57 conservée pendant approximativement 20 ans par l'usine. Ayant bénéficié de toutes sortes d'améliorations, elle peut être considérée comme un laboratoire roulant toujours en usage au début des années 1950, lorsque la Type 101 fut présentée.

Son aspect le plus significatif est la carrosserie coupée spécial dessinée par Joseph Walter. Elle intègre de nombreux éléments de style qui vont trouver leur expression dans la dernière série de berlines Galibier, notamment le panneau arrière incliné, les ailes en goutte d'eau et les flancs sans marchepied. Elle a reçu dès l'origine un toit ouvrant unique en deux parties, un élément de style que Jean Bugatti avait déjà utilisé sur la magnifique Type 41 Royale. La roue de secours et son pneu sont intégrés dans le panneau arrière sous un cache circulaire en métal. La calandre est le modèle Bugatti habituel, et non pas la calandre en V dessinée par Jean, qui était intégré sur la Type 57 S.

L'intérieur est garni de cuir vert olive clair assorti à la livrée de la carrosserie, vert sur noir. Des boiseries entourent les fenêtres et le pare-brise.

En 1940, l'usine Bugatti tombe aux mains des nazis. Pendant cette période, il est possible que la voiture ait été utilisée par Ettore Bugatti, aux côtés de son Atalante, châssis '57618', et par le pilote d'usine Jean-Pierre Wimille, entre autres.

De retour chez Bugatti après la guerre, elle devint la monture favorite de Pierre Marco, directeur général de Bugatti, et servait souvent à tester de nouvelles idées et composants pour son développement. Cette utilisation lui valut un nombre incroyable de caractéristiques uniques et inhabituelles, notamment le volant à trois branches de Type 101 et les freins hydrauliques Lockheed – ces derniers ne pouvant bien sûr pas être un choix d'Ettore Bugatti pour une voiture qui lui aurait été destinée.

Comme Type 57C tardive, en plus de son moteur à compresseur, - installé à l'usine avant qu'elle ne soit vendue à son premier propriétaire privé – elle est dotée de roues fil Rudge-Whitworth et d'un moteur monté sur silent blocks. Au cours de cette période à l'usine, elle fut également équipée d'une radio, d'un chauffage et de graisseurs du dernier type.

Le moteur lui-même est inhabituel, témoignant également d'un usage expérimental de cette voiture par l'usine Bugatti dans le cadre d'essais. Elle respire grâce à deux carburateurs Weber inversés avec un collecteur d'admission au-dessus et elle possède un compresseur similaire à celui des Type 101.

Lorsque Pierre Marco prit sa retraite, comme nous l'avons déjà mentionné, le représentant de Bugatti en Belgique, Jean de Dobbeleer put se rendre acquéreur de la Type 57 le 31 janvier. De Dobbeleer adopta la ruse déjà utilisée par l'usine, frappant le numéro 57557 dans le compartiment moteur, une voiture qu'il avait possédée auparavant, évitant ainsi une fois de plus les taxes. Plus tard en 1959, elle fut vendue au passionné de Bugatti américain Lyman Greenlee d'Anderson, dans l'Indiana.

Greenlee dorlota cette importante et originale Bugatti Type 57, la remisant et l'entretenant avec soin, l'utilisant rarement au cours des 14 années qui suivirent, mais en 1973 il finit par la céder à William Howell d'Oklahoma City. Greenlee savait que Howell, dont le...

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Time, Location
03 Feb 2022
France, Paris
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• Voiture de développement d'usine
• Voiture très importante pour l'histoire de la Type 57
• Carrosserie unique
• Histoire connue jusqu'aujourd'hui

• Factory development car
• Highly important car for the history of the Type 57
• Unique Coachwork
• Continuous known history

Ex-Usine Bugatti
Bugatti Type 57C coupé spécial 1938
Châssis n° 57335
Moteur n° 540 (Voir texte)

On connaît de nombreuses Bugatti spéciales. Il y a même encore plus de propriétaires importants de Bugatti. Mais aucune Bugatti, pas même la Type 41 Royale qui resta à Molsheim pendant des années, n'est plus intimement lié au « Patron », Ettore Bugatti, que ce coupé spécial Type 57C.

La Bugatti Type 57, présentée en octobre 1933, marque l'avènement de Jean Bugatti comme force créatrice de premier plan chez Bugatti. C'était le premier nouveau modèle construit sous sa direction et elle inaugurait de nombreuses caractéristiques nouvelles pour Bugatti. Son moteur huit cylindres à double arbre à cames en tête affichait des cotes de 72x100 mm, pour une cylindrée à 3 257 cm3. Le vilebrequin comptait cinq paliers. Les arbres à cames étaient entrainés par une cascade de pignons à taille hélicoïdale à l'arrière du moteur avec un autre palier derrière. Des guides réduisaient le déport latéral des queues de soupapes.

La Type 57 utilisait également pour la première fois chez Bugatti une transmission accolée au bloc moteur et un embrayage à simple disque. Les trois rapports supérieurs de la boîte à quatre vitesses étaient à crabotage.
Jean avait imaginé un nouveau système de suspension avant indépendant à ressorts à lames sur les deux premiers exemplaires de la Type 57, avant que le « Patron » s'en aperçoive et ordonne de le remplacer par l'essieu rigide creux forgé, caractéristique des Bugatti. La suspension reprenait donc le schéma traditionnel Bugatti à ressorts semi-elliptiques à l'avant et quart-elliptiques inversés à l'arrière avec freins à tambour commandés par câbles.

L'essentiel du succès commercial de la Type 57 peut être attribué aux sensuelles et gracieuses carrosseries de Jean Bugatti qui habilla les châssis les plus connus.
Les Atalante, Ventoux, Stelvio et berlines Galibier le disputent aux créations des meilleurs carrossiers de France et d'Europe et constituent la majeure partie de la production des Type 57. Cependant, la carrosserie de '57335' est dû au talentueux dessinateur Joseph Walter qui était fortement influencé par Lucien Schlatter de Gangloff.

Malgré les difficultés financières, le développement de la Type 57 continua avec l'adoption d'un châssis renforcé et d'un moteur sur silentbloc et l'apparition de la Type 57 C à compresseur de 160 ch en 1936. En 1938, l'impensable se produisit à Molsheim, quand Bugatti finit par adopter des freins hydrauliques et remplaça les magnifiques roues en aluminium à tambour de freins intégrés, légères mais très coûteuses, par des roues fils à blocage central Rudge-Whitworth à tambour de frein séparé.

C'est dans ce contexte que cette voiture, le coupé spécial Type 57C n° 57335, a été créé.

Quelle qu'en soit la raison, cette voiture a été construite en juin 1938 pour un usage « interne ». Elle figure dans le registre de la carrosserie comme achevée le 23 juin 1938, sous la nomenclature « 57/486 23.6 57335, 2 tons de vert, cuir vert ». Ce qui signifie qu'une fois sorti de l'usine, le coupé avec le moteur n° 486 a reçu la carte grise appartenant au châssis 57335. Ce ne sera pas la seule voiture à rouler avec les papiers de 57335 et le numéro d'immatriculation 3738 NV3, mais elle conservera cette identité durant toute sa vie à l'usine de 1938 à 1959.

Quelque temps après sa sortie d'usine, le coupé fut prêté à l'agent Bugatti de Bordeaux, M. Pierron. Elle fut exposée à la foire de Bordeaux en juin 1938. Plusieurs photos montrent la voiture équipée de pneus cirés, de roues chromées et de son toit ouvrant caractéristique. Le directeur général de l'usine, Adrien Paul, les représentants commerciaux comme Peigues, Wimille et probablement Ettore Bugatti lui-même ont conduit la voiture en 1938 et 1939.

Le registre des voitures de démonstration d'occasion fait mention de la voiture le 15 août 1939. C'est la seule des dix voitures à être désignée comme « d'usine » et décrite comme suit « coach spécial vert moteur 486 usine ».

Elle était souvent prêtée aux pilotes et aux démonstrateurs dont le plus fameux, Jean-Pierre Wimille, est photographié au volant en 1939. Après la guerre, le coupé spécial devint la voiture personnelle du directeur général de l'usine, Pierre Marco, qui la conduisit jusqu'au milieu des années 1950.

En 1959, le fameux collectionneur et concessionnaire Bugatti en Belgique, Jean De Dobbeleer, acheta la voiture à l'usine. Elle est décrite comme suit dans une lettre datée du 30 janvier 1959 « vente de notre voiture 57 avec compresseur dans l'état que vous savez et après un essai, au prix de 1 000 000 de francs, numéro de série 57335, moteur 340, coupé Galibier, peinture verte sur noir et nous confirmons que cette voiture a appartenu à Monsieur Ettore Bugatti et a été conduite dernièrement par notre directeur général M. Pierre Marco ». Cette lettre nous informe également que le compresseur a été installé quand la Type 57 était encore la propriété de l'usine. Selon l'historien Bugatti Pierre-Yves Laugier, le moteur '340' mentionné dans la vente de 1959, était à l'origine monté sur une Ventoux de 1936, châssis '57449'. Cependant, il est probable que cette voiture ait reçu un nouveau moteur d'usine vers le mois d'août 1939, numéroté '539', noté dans les registres de l'usine comme ayant été attribué à une voiture d'usine. Ce moteur a ensuite probablement été renuméroté en '540' à des fins fiscales. Ce qui est arrivé au moteur d'origine '486' reste inconnu, mais la boîte de vitesses '486' a trouvé son chemin dans la Bugatti Type 57G 'Tank' qui a gagné Le Mans en 1937, et se trouve actuellement dans la collection de M. Fred Simeone à Philadelphie. L'essieu arrière d'origine est toujours présent dans la voiture

Dans le registre édité par H. G. C. Conway en 1962, la voiture est décrite ainsi : « 57 C châssis 57335, moteur 340, ex. 57557, coach Galibier deux portes quatre places, livrée d'origine deux tons de vert et cuir vert ». Il ajoute que « le véhicule a subi de nombreuses modifications lorsqu'il appartenait à l'usine. Il est équipé d'un moteur de Type 101 avec S/C associé à une boîte Cotal. Le carburateur est un Weber downdraught (sic) - autrement dit inversé. Les freins sont hydrauliques et spécifiques à cette voiture. Les suspensions ont été modifiées avec des amortisseurs spéciaux... »

Quoiqu'il en soit, le « coach spécial » proposé ici est l'une des deux seule Bugatti Type 57 conservée pendant approximativement 20 ans par l'usine. Ayant bénéficié de toutes sortes d'améliorations, elle peut être considérée comme un laboratoire roulant toujours en usage au début des années 1950, lorsque la Type 101 fut présentée.

Son aspect le plus significatif est la carrosserie coupée spécial dessinée par Joseph Walter. Elle intègre de nombreux éléments de style qui vont trouver leur expression dans la dernière série de berlines Galibier, notamment le panneau arrière incliné, les ailes en goutte d'eau et les flancs sans marchepied. Elle a reçu dès l'origine un toit ouvrant unique en deux parties, un élément de style que Jean Bugatti avait déjà utilisé sur la magnifique Type 41 Royale. La roue de secours et son pneu sont intégrés dans le panneau arrière sous un cache circulaire en métal. La calandre est le modèle Bugatti habituel, et non pas la calandre en V dessinée par Jean, qui était intégré sur la Type 57 S.

L'intérieur est garni de cuir vert olive clair assorti à la livrée de la carrosserie, vert sur noir. Des boiseries entourent les fenêtres et le pare-brise.

En 1940, l'usine Bugatti tombe aux mains des nazis. Pendant cette période, il est possible que la voiture ait été utilisée par Ettore Bugatti, aux côtés de son Atalante, châssis '57618', et par le pilote d'usine Jean-Pierre Wimille, entre autres.

De retour chez Bugatti après la guerre, elle devint la monture favorite de Pierre Marco, directeur général de Bugatti, et servait souvent à tester de nouvelles idées et composants pour son développement. Cette utilisation lui valut un nombre incroyable de caractéristiques uniques et inhabituelles, notamment le volant à trois branches de Type 101 et les freins hydrauliques Lockheed – ces derniers ne pouvant bien sûr pas être un choix d'Ettore Bugatti pour une voiture qui lui aurait été destinée.

Comme Type 57C tardive, en plus de son moteur à compresseur, - installé à l'usine avant qu'elle ne soit vendue à son premier propriétaire privé – elle est dotée de roues fil Rudge-Whitworth et d'un moteur monté sur silent blocks. Au cours de cette période à l'usine, elle fut également équipée d'une radio, d'un chauffage et de graisseurs du dernier type.

Le moteur lui-même est inhabituel, témoignant également d'un usage expérimental de cette voiture par l'usine Bugatti dans le cadre d'essais. Elle respire grâce à deux carburateurs Weber inversés avec un collecteur d'admission au-dessus et elle possède un compresseur similaire à celui des Type 101.

Lorsque Pierre Marco prit sa retraite, comme nous l'avons déjà mentionné, le représentant de Bugatti en Belgique, Jean de Dobbeleer put se rendre acquéreur de la Type 57 le 31 janvier. De Dobbeleer adopta la ruse déjà utilisée par l'usine, frappant le numéro 57557 dans le compartiment moteur, une voiture qu'il avait possédée auparavant, évitant ainsi une fois de plus les taxes. Plus tard en 1959, elle fut vendue au passionné de Bugatti américain Lyman Greenlee d'Anderson, dans l'Indiana.

Greenlee dorlota cette importante et originale Bugatti Type 57, la remisant et l'entretenant avec soin, l'utilisant rarement au cours des 14 années qui suivirent, mais en 1973 il finit par la céder à William Howell d'Oklahoma City. Greenlee savait que Howell, dont le...

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Time, Location
03 Feb 2022
France, Paris
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