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[AFFAIRE DREYFUS] - Gaston de GALLIFFET,…

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[AFFAIRE DREYFUS] - Gaston de GALLIFFET, militaire français, ministre de la Guerre au moment de l’Affaire Dreyfus. Partisan de la révision du procès, il fit revenir Dreyfus de la Guyane. Après le jugement du conseil de guerre de Rennes, Dreyfus fut reconnu coupable, mais avec des circonstances atténuantes. Il est à l’origine de cette déclaration : l’incident est clos (1830-1909). Correspondance de 60 lettres ou cartes autographes signées adressées au Comte et à la Comtesse de Castellane, environ 120 p. de formats divers. De 1902 à 1909. Plusieurs de ces cartes ou lettres sont souvent ornées de cachets de cire ou de collages de toute sorte. Quelques enveloppes conservées. Curieuse et étonnante correspondance du Massacreur de la Commune , surnom dont Galliffet avait bénéficié, après son incroyable cruauté envers les insurgés, lors de la tragique Semaine Sanglante, correspondance dans laquelle Galliffet n’hésite pas à utiliser l’humour pour plaire aux époux Castellane, signant parfois Bonestomac , ou Bouffetoujours . On découvre à travers ces lignes un semblant de cocasserie et de libertinage, exposant les grands aspects de la vie politique de l’époque, avec souvent des allusions à l’affaire Dreyfus. Dans une carte datée et annotée de la main de la Comtesse de Castellane 1er Décembre 1903 reprise de l’affaire Dreyfus , il commente sa lettre en renouvelant mais cette fois en ironisant, sa fameuse phrase, Mardi J’espère Madame que vous êtes rétablie ! ""L’INCIDENT"" ETANT SORTI, JE SUIS CLOS . On se rappelle que partisan de la révision du procès, il souligne et informe la comtesse, d’un passage relevé dans la presse. Hier la presse me mit en cause. Je ne savais si c’était pour ou contre Dreyfus - aujourd’hui elle me néglige. Espérons que l’on ne fouillera pas trop chez les uns ou chez les autres. Mon ancien chef de Cabinet, le général Davignon revenant d’une mission dans l’Est s’arrêta ce matin chez moi et me parlant de la nouvelle affaire (Dautriche) me dit : aucun de vos officiers ne sera inquiet. Tous savent que l’on peut s’embarquer avec fierté dans votre galère parce que l’honneur sera toujours sauf... . Dans un genre différent et d’une manière un peu moins solennelle, il indique au Comte, selon les dires d’un de ses très proches parents et confirmé par d’autres, qu’on n’est jamais mieux br...é que par soi-même , et d’ajouter, ...je n’ai à cet égard aucune opinion n’ayant jamais eu grande confiance en moi...

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10 Dec 2020
France, Enghien-les-Bains
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[AFFAIRE DREYFUS] - Gaston de GALLIFFET, militaire français, ministre de la Guerre au moment de l’Affaire Dreyfus. Partisan de la révision du procès, il fit revenir Dreyfus de la Guyane. Après le jugement du conseil de guerre de Rennes, Dreyfus fut reconnu coupable, mais avec des circonstances atténuantes. Il est à l’origine de cette déclaration : l’incident est clos (1830-1909). Correspondance de 60 lettres ou cartes autographes signées adressées au Comte et à la Comtesse de Castellane, environ 120 p. de formats divers. De 1902 à 1909. Plusieurs de ces cartes ou lettres sont souvent ornées de cachets de cire ou de collages de toute sorte. Quelques enveloppes conservées. Curieuse et étonnante correspondance du Massacreur de la Commune , surnom dont Galliffet avait bénéficié, après son incroyable cruauté envers les insurgés, lors de la tragique Semaine Sanglante, correspondance dans laquelle Galliffet n’hésite pas à utiliser l’humour pour plaire aux époux Castellane, signant parfois Bonestomac , ou Bouffetoujours . On découvre à travers ces lignes un semblant de cocasserie et de libertinage, exposant les grands aspects de la vie politique de l’époque, avec souvent des allusions à l’affaire Dreyfus. Dans une carte datée et annotée de la main de la Comtesse de Castellane 1er Décembre 1903 reprise de l’affaire Dreyfus , il commente sa lettre en renouvelant mais cette fois en ironisant, sa fameuse phrase, Mardi J’espère Madame que vous êtes rétablie ! ""L’INCIDENT"" ETANT SORTI, JE SUIS CLOS . On se rappelle que partisan de la révision du procès, il souligne et informe la comtesse, d’un passage relevé dans la presse. Hier la presse me mit en cause. Je ne savais si c’était pour ou contre Dreyfus - aujourd’hui elle me néglige. Espérons que l’on ne fouillera pas trop chez les uns ou chez les autres. Mon ancien chef de Cabinet, le général Davignon revenant d’une mission dans l’Est s’arrêta ce matin chez moi et me parlant de la nouvelle affaire (Dautriche) me dit : aucun de vos officiers ne sera inquiet. Tous savent que l’on peut s’embarquer avec fierté dans votre galère parce que l’honneur sera toujours sauf... . Dans un genre différent et d’une manière un peu moins solennelle, il indique au Comte, selon les dires d’un de ses très proches parents et confirmé par d’autres, qu’on n’est jamais mieux br...é que par soi-même , et d’ajouter, ...je n’ai à cet égard aucune opinion n’ayant jamais eu grande confiance en moi...

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