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LOT 92

André FRÉNAUD (1907-1993). 10 L.A.S., 1946-1948,... - Lot 92 - Ader

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André FRÉNAUD (1907-1993). 10 L.A.S., 1946-1948, à Richard Heyd à Neuchatel; 20pages in-8 ou in-4, enveloppes. Intéressante correspondance avec le directeur des éditions Ides et Calendes, principalement à propos de l’édition de son recueil Soleil irréductible. 5 mai 1946. Il lui suggère de publier Soleil irréductible à 1500 exemplaires plutôt qu’à 1000, plusieurs critiques en attendant la parution «pour publier des études sur moi dans les grandes revues» et de nombreux journaux; mais il aimerait demander conseil à Pierre à ce sujet… Il est navré que son livre soit «si copieux», et comme le prix du volume ne peut dépasser 8 francs, «il vaut mieux supprimer les poèmes civiques plutôt que supprimer les belles lettrines rouges dont je me réjouis beaucoup […] Par contre je ne suis pas du tout de votre avis en ce qui concerne le changement du titre», dont il est très satisfait et qui n’est autre qu’une définition métaphorique de la poésie elle-même; Éluard, Michaux et Tardieu le trouvent d’ailleurs très heureux, etc. Il justifie ensuite «la cascade de titres et de faux titres» du recueil… Il espère que le livre sera superbe et qu’il va marcher… – 6 juin. Renvoi des 1ères épreuves, avec quelques remarques. Il a rencontré Gallimard dans le métro et raconte leur intéressante discussion sur les éditeurs et Heyd en particulier. Il indique les différents tirages spéciaux et numérotés à exécuter… – 20 juin et 3 juillet. Retours sur le second jeu d’épreuves: «je vous félicite comme je me réjouis. Ce sera un très beau livre qui nous fera honneur et plaisir à tous les deux»; plusieurs remarques et corrections à intégrer… – 4 septembre. Il est très content des exemplaires de Soleil irréductible: «c’est un très beau livre, admirablement mis en page, sobre et plaisant, très lisible», etc. – 12 septembre. Au sujet des exemplaires hors commerce et du service de presse, au sujet duquel il s’est entretenu avec Pierre Seghers, qui s’en occupera. Ainsi il sera préférable d’envoyer chaque exemplaire de Paris avec dédicace personnelle de l’auteur, etc. – 24 octobre. De retour d’Angleterre, «pays désolé, quelle détresse», il se réjouit de leur soirée avec Jean Lescure, et de l’annonce de l’envoi de 40 exemplaires supplémentaires de son recueil, qui lui permettront de faire bien des heureux. Tardieu ne lui ayant pas donné son dernier livre, il prie Heyd de le lui envoyer… 3 avril 1948. Il est très malade, alité depuis 4 mois, d’une maladie longue. Mais «l’inspiration poétique qui m’avait abandonnée pendant un an est revenue», et il écrit de nouveau… – 18 septembre 1948. Jean Lescure a dû lui apprendre ce qui lui était arrivé: «le bonheur d’avoir rencontré la femme que j’attendais et le malheur d’être tombé aussitôt gravement malade». Cela fait 9 mois, dont 5 en convalescence en Provence, et il en aurait encore pour un an, mais il espère pouvoir se marier plus tôt. Le seul avantage de cette calamité c’est qu’il a maintenant tout le loisir de «réfléchir, imaginer, écrire, aussi. La poésie est toujours intéressante mais dans l’ensemble je ne suis pas trop mécontent de ce que j’ai écrit. Cette année la poésie est toujours Soleil irréductible mais bien sûr qu’il n’est plus question de Malamour. J’ai beaucoup d’inédits et plusieurs projets de livres»… Il envoie deux poèmes dactylographiés et signés (joints): L’Heure de l’enfant et L’Amour réconcilié… On joint 2 manuscrits: Note pour Soleil irréductible (1 page in-8), et Du même auteur (1 p. in-4), note bibliographique des ses livres déjà parus, et à paraître…

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28 Mar 2024
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André FRÉNAUD (1907-1993). 10 L.A.S., 1946-1948, à Richard Heyd à Neuchatel; 20pages in-8 ou in-4, enveloppes. Intéressante correspondance avec le directeur des éditions Ides et Calendes, principalement à propos de l’édition de son recueil Soleil irréductible. 5 mai 1946. Il lui suggère de publier Soleil irréductible à 1500 exemplaires plutôt qu’à 1000, plusieurs critiques en attendant la parution «pour publier des études sur moi dans les grandes revues» et de nombreux journaux; mais il aimerait demander conseil à Pierre à ce sujet… Il est navré que son livre soit «si copieux», et comme le prix du volume ne peut dépasser 8 francs, «il vaut mieux supprimer les poèmes civiques plutôt que supprimer les belles lettrines rouges dont je me réjouis beaucoup […] Par contre je ne suis pas du tout de votre avis en ce qui concerne le changement du titre», dont il est très satisfait et qui n’est autre qu’une définition métaphorique de la poésie elle-même; Éluard, Michaux et Tardieu le trouvent d’ailleurs très heureux, etc. Il justifie ensuite «la cascade de titres et de faux titres» du recueil… Il espère que le livre sera superbe et qu’il va marcher… – 6 juin. Renvoi des 1ères épreuves, avec quelques remarques. Il a rencontré Gallimard dans le métro et raconte leur intéressante discussion sur les éditeurs et Heyd en particulier. Il indique les différents tirages spéciaux et numérotés à exécuter… – 20 juin et 3 juillet. Retours sur le second jeu d’épreuves: «je vous félicite comme je me réjouis. Ce sera un très beau livre qui nous fera honneur et plaisir à tous les deux»; plusieurs remarques et corrections à intégrer… – 4 septembre. Il est très content des exemplaires de Soleil irréductible: «c’est un très beau livre, admirablement mis en page, sobre et plaisant, très lisible», etc. – 12 septembre. Au sujet des exemplaires hors commerce et du service de presse, au sujet duquel il s’est entretenu avec Pierre Seghers, qui s’en occupera. Ainsi il sera préférable d’envoyer chaque exemplaire de Paris avec dédicace personnelle de l’auteur, etc. – 24 octobre. De retour d’Angleterre, «pays désolé, quelle détresse», il se réjouit de leur soirée avec Jean Lescure, et de l’annonce de l’envoi de 40 exemplaires supplémentaires de son recueil, qui lui permettront de faire bien des heureux. Tardieu ne lui ayant pas donné son dernier livre, il prie Heyd de le lui envoyer… 3 avril 1948. Il est très malade, alité depuis 4 mois, d’une maladie longue. Mais «l’inspiration poétique qui m’avait abandonnée pendant un an est revenue», et il écrit de nouveau… – 18 septembre 1948. Jean Lescure a dû lui apprendre ce qui lui était arrivé: «le bonheur d’avoir rencontré la femme que j’attendais et le malheur d’être tombé aussitôt gravement malade». Cela fait 9 mois, dont 5 en convalescence en Provence, et il en aurait encore pour un an, mais il espère pouvoir se marier plus tôt. Le seul avantage de cette calamité c’est qu’il a maintenant tout le loisir de «réfléchir, imaginer, écrire, aussi. La poésie est toujours intéressante mais dans l’ensemble je ne suis pas trop mécontent de ce que j’ai écrit. Cette année la poésie est toujours Soleil irréductible mais bien sûr qu’il n’est plus question de Malamour. J’ai beaucoup d’inédits et plusieurs projets de livres»… Il envoie deux poèmes dactylographiés et signés (joints): L’Heure de l’enfant et L’Amour réconcilié… On joint 2 manuscrits: Note pour Soleil irréductible (1 page in-8), et Du même auteur (1 p. in-4), note bibliographique des ses livres déjà parus, et à paraître…

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