Attribué à Jan de HERDT (1620 – 1690) Portrait... - Lot 21 - Paris Enchères - Collin du Bocage

Attribué à Jan de HERDT (1620 – 1690)
Portrait de famille à devinette
Toile
159 x 208 cm
Inscription en bas à gauche dans un cartouche Ceux que lescarlatte pare / Me sont Oncles Paternels / Et ceux que le verd biggarre / Me sont Oncles Maternels. Je suis légitime Marie / Des blancs vestus Et de tous / Ce bon vieillard en est le Père / Et mon legitime Espoux. / L’alliance icy depeinte / N’a trouve empeschement / Quelconque en l’Eglise Saincte / Lecteur devine comment

Notre portrait familiale et le petit texte rimé contenu dans le cartouche, nous proposent une devinette sur l’imbroglio des liens de parenté entre les différentes personnes représentées.

Le personnage central reliant tous les autres entre – eux est la jeune mère de famille, mariée « au bon vieillard », à droite
Ils sont les parents des deux petits enfants au premier plan, (suis légitime Marie des blancs vetus)

L’homme en rouge, est l’oncle paternel de la jeune mère (Ceux que lescarlatte pare / Me sont Oncles Paternels). Il semblerait qu’il soit marié à la sœur du père de la jeune mère.

Les deux hommes en vert sont ses oncles maternels, vraisemblablement mariés aux sœurs de la mère de la jeune femme.

Ces trois hommes se trouvent être également les trois fils d’un premier mariage du bon vieillard (Et de tous ce bon vieillard est le père). Ce dernier ayant contracté un second mariage avec leur nièce par alliance, ils deviennent les oncles de leur propre père. Et leur nièce devient leur belle – mère.
Leurs jeunes demi – frères en blanc, deviennent leurs petits neveux.

Le texte souligne que ce mélange de liens de parenté est valide aux yeux de l’Eglise, puisque sans consanguinité, uniquement possible par le jeu des alliances des pièces apportées au sein d’une même famille.

Natif d’Anvers, Jan de Herdt travailla essentiellement à l’étranger, en Italie du Nord comme de nombreux Flamands à l’époque, puis à Vienne dans les années 1660, ainsi que dans différentes cours d’Europe centrale. Il peignit de nombreux tableaux religieux ou historiques, ainsi que des scènes de genre, mais il se rendit célèbre surtout grâce à ses portraits. Il dessina notamment six portraits gravés dans l’ouvrage Historia di Leopoldo Cesare publié à Vienne entre 1670 et 1674. Les musées royaux des Beaux Arts de Belgique à Bruxelles conservent un de ses portraits familiaux, Portrait de la famille de l’orfèvre impérial Franz Wilhelm de Harde von Antorff, où il semble qu’il se soit représenté à gauche.