BAUDELAIRE, Charles (1821-1867). Le Suicide dans une baignoire. Le portrait fatal. Manuscrit autographe. [S.l.n.d.].

BAUDELAIRE, Charles (1821-1867). Le Suicide dans une baignoire. Le portrait fatal. Manuscrit autographe. [S.l.n.d.].

1 p. et ½ (313 x 199 mm), à l’encre noire sur 1 f., la dernière partie du manuscrit, sur 1 f. différent a été montée au verso de celui principal. Etui de percaline beige. (Papier légèrement bruni, pliures anciennes, marges très légèrement effrangées).

« Le goût de la mort a toujours régné en moi conjointement avec le goût de la vie. [...] Qui donc niera le droit au suicide ? » Intéressant « plan, projet » autographe pour une pièce de théâtre fantastique de Baudelaire.

« Méthode analytique pour vérifier le miracle. Portrait du défunt. Découverte du testament. Peinture d’une famille marquée de tristesse fatale. »
Dans ce plan dont on sent l’influence de Poe, on retrouve les thèmes et personnage récurrents du genre : philtre d’amour, magie, mauvais œil, l’ivrogne éclairé, le prince…
Au titre (de chapitre ?) « La Conspiration », Baudelaire développe une autre de ses obsessions : le suicide : "J’appartiens à une race qui... Le goût de la mort a toujours régné en moi conjointement avec le goût de la vie. J’ai joui de la vie avec amertume. J’ai plusieurs siècles d’âge, puisqu’il me semble que j’ai agi, pensé, à différentes époques. Qui pourrait me réfuter ? Qui donc niera le droit au suicide ? ». Ce droit, il le revendique publiquement dans la préface aux Histoires extraordinaires. Baudelaire, Œuvres complètes, t. 1., pp. 591-593 et pp. 1435-1436.

An interesting autograph draft for a play inspired by one of Baudelaire’s obsessions, suicide, and showing the marked influence of Edgar Allen Poe.