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BERNARD LORJOU (1908-1986)

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BERNARD LORJOU (1908-1986)

Nature Morte aux fleurs Huile sur toile signée en bas à gauche. Provenance : vente Hussein Pacha, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Dimensions : 33 x 46,5 cm Carzou certainement l’un des peintres français les plus en vue et les plus connus des années d’après-guerre. Venu tôt à Paris dans les années 20, il se développe principalement de manière autodidacte tout en suivant les cours du soir de l’Ecole de Dessin de la Ville de Paris. De 1927 à 1932, il crée des motifs pour tissus à Montmartre et en 1931, il effectue un voyage en Espagne où il découvre les maîtres du passé principalement Goya. Ce n’est qu’à partir de 1933 qu’il se consacre totalement à la peinture et il débute en 1936 au Salon des Indépendants, puis au Salon d’Automne, les mêmes Salons qu’il continue à fréquenter après la guerre plus ou moins régulièrement jusqu’en 1967. Ce sont surtout lors d’expositions personnelles que le public et les critiques prennent la mesure du talent de Lourjou, comme à Paris, à New-York ou au Japon, mais c’est son contrat d’exposition signé avec l’importante Galerie Wildenstein qui le propulse. Dès 1939, partant de sa position Réaliste-Expressionniste, il commence à prendre violemment à partie les tendances avant-gardistes et les instances officielles qui les soutiennent. En 1948, il est un des initiateurs du Groupe « L’Homme Témoin » patronné par le critique Jean Bourret et où exposent avec lui Bernard Buffet et Paul Rebeyrolle. Le manifeste du groupe attaque les « distillateurs de quintessence abstracteurs, coupeurs de cheveux en quatre » et défend le parti d’un réalisme humaniste, appliqué à témoigner, par une peinture populaire, accessible à tous, des évènements de l’époque, à dénoncer la souffrance et l’injustice. Lorjou n’aura de maitre que ceux qu’il choisit comme Goya, James Ensor ou Soutine, avec des réminiscences de Delacroix, Courbet et Van Gogh. Il se crée ainsi sa propre manière, un dessin efficace et violent, une matière pigmentaire lourdement gestuelle, une couleur expressivement exacerbée. A une période d’intellectualisme et d’abstraction dominants, suivant en cela l’exemple de Picasso qu’il n’aime pourtant pas, il a le courage de revendiquer le droit à la figuration et à proclamer sa légitime nécessité quant à prendre parti dans la réalité quotidienne et mondiale, attitude qui lui vaudra un succès et un impact certain sur de jeunes artistes partageant son attachement au monde réel. Collections publiques : Musée National d’Art Moderne et Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée du Château de Blois, Musée des Beaux-Arts de Rouen, Musée des Beaux-Arts de Houston, Musée d’Art de l’Arizona, Musée Albert André Bagnols, Musée des Beaux-Arts de Bezançon, Musée d’Art de Tel-Aviv, Musée National de l’Art Occidental Tokyo, Musée National de Varsovie, etc. Bibliographie : Georges Gérard : Lorjou, le peintre du siècle, Paris, Publisud, coll. « Les Témoins de l'histoire », 1989. Madeleine Siériès et Jan Laurens Siesling : Bernard Lorjou, la Chapelle de la Maison Charles de Blois, Paris, Somogy éditions d'art, 2009.

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01 Jun 2023
Monaco, Monte Carlo
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BERNARD LORJOU (1908-1986)

Nature Morte aux fleurs Huile sur toile signée en bas à gauche. Provenance : vente Hussein Pacha, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Dimensions : 33 x 46,5 cm Carzou certainement l’un des peintres français les plus en vue et les plus connus des années d’après-guerre. Venu tôt à Paris dans les années 20, il se développe principalement de manière autodidacte tout en suivant les cours du soir de l’Ecole de Dessin de la Ville de Paris. De 1927 à 1932, il crée des motifs pour tissus à Montmartre et en 1931, il effectue un voyage en Espagne où il découvre les maîtres du passé principalement Goya. Ce n’est qu’à partir de 1933 qu’il se consacre totalement à la peinture et il débute en 1936 au Salon des Indépendants, puis au Salon d’Automne, les mêmes Salons qu’il continue à fréquenter après la guerre plus ou moins régulièrement jusqu’en 1967. Ce sont surtout lors d’expositions personnelles que le public et les critiques prennent la mesure du talent de Lourjou, comme à Paris, à New-York ou au Japon, mais c’est son contrat d’exposition signé avec l’importante Galerie Wildenstein qui le propulse. Dès 1939, partant de sa position Réaliste-Expressionniste, il commence à prendre violemment à partie les tendances avant-gardistes et les instances officielles qui les soutiennent. En 1948, il est un des initiateurs du Groupe « L’Homme Témoin » patronné par le critique Jean Bourret et où exposent avec lui Bernard Buffet et Paul Rebeyrolle. Le manifeste du groupe attaque les « distillateurs de quintessence abstracteurs, coupeurs de cheveux en quatre » et défend le parti d’un réalisme humaniste, appliqué à témoigner, par une peinture populaire, accessible à tous, des évènements de l’époque, à dénoncer la souffrance et l’injustice. Lorjou n’aura de maitre que ceux qu’il choisit comme Goya, James Ensor ou Soutine, avec des réminiscences de Delacroix, Courbet et Van Gogh. Il se crée ainsi sa propre manière, un dessin efficace et violent, une matière pigmentaire lourdement gestuelle, une couleur expressivement exacerbée. A une période d’intellectualisme et d’abstraction dominants, suivant en cela l’exemple de Picasso qu’il n’aime pourtant pas, il a le courage de revendiquer le droit à la figuration et à proclamer sa légitime nécessité quant à prendre parti dans la réalité quotidienne et mondiale, attitude qui lui vaudra un succès et un impact certain sur de jeunes artistes partageant son attachement au monde réel. Collections publiques : Musée National d’Art Moderne et Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée du Château de Blois, Musée des Beaux-Arts de Rouen, Musée des Beaux-Arts de Houston, Musée d’Art de l’Arizona, Musée Albert André Bagnols, Musée des Beaux-Arts de Bezançon, Musée d’Art de Tel-Aviv, Musée National de l’Art Occidental Tokyo, Musée National de Varsovie, etc. Bibliographie : Georges Gérard : Lorjou, le peintre du siècle, Paris, Publisud, coll. « Les Témoins de l'histoire », 1989. Madeleine Siériès et Jan Laurens Siesling : Bernard Lorjou, la Chapelle de la Maison Charles de Blois, Paris, Somogy éditions d'art, 2009.

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