BOISGELIN DE CUCÉ (Jean Raymond de). The Temple of Gnidus. S.l., s.n., [1782]. In-8, 83 p., contemporary red morocco, smooth spine decorated with small irons, gilt title, roulette and fillets bordering the boards, with angular fleurons, all gilt...

[BOISGELIN DE CUCÉ (Jean Raymond de)]. Le temple de Gnide. S.l., s.n., [1782]. In-8, 83 p., maroquin rouge époque, dos lisse et orné aux petits fers, titre doré, roulette et filets bordant les plats, avec fleurons angulaires, le tout doré, roulette intérieure, tranches dorées (quelques rousseurs).
Rarissime pièce érotique en vers inspirée du Temple de Gnide de Montesquieu. Elle est l'oeuvre de J. R. de Boisgelin de Cucé (1732-1804), membre de l'Académie française, archevêque d'Aix-en-Provence à l'époque, qui fut également député en 1789 et finit promu cardinal en 1803. Il a très certainement fait imprimer cette pièce à un nombre d'exemplaires limité, qu'il réserva à ses proches.
Le seul exemplaire signalé à la BnF se trouve conservé à la Réserve des livres rares.
«C'est la publication du Temple de Gnide, de ses Poésies diverses, presque toutes érotiques [] qui a fait comprendre Boisgelin dans le Dictionnaire des athées de Sylvain Maréchal» (Michaud, Biogr. univ. IV, 1843).
Brunet (IV, 1150), signale ce Temple de Gnide à la suite d'un recueil de «Pièces diverses» de Boisgelin, qu'il indique composée de poésies, «la plupart érotiques, et même un peu libres». Et il précise à propos de ce recueil, « tiré à un si petit nombre d'exemplaires, qu'il y a peu de livres modernes aussi rares que celui-ci».
(L. Desgraves, Répertoire des articles et des ouvrages sur Montesquieu, 1988, n°1859).
Provenance: cachet au monogramme JE (?) encadré de 2 ailes et de la devise «Adjuvante Deo», qui pourrait désigner Du Pin de Saint-André (XIXe s.).