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Carl-Christian KANZ (1758-1818)

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Carl-Christian KANZ (1758-1818)

Portrait de Bonaparte, Premier Consul (c. 1802). Miniature ronde peinte sur émail, signée à droite “Kanz”. Bonaparte est figuré de profil gauche, portant la veste de velours rouge à broderies d’or de Premier Consul, avec haut col au revers blanc. Cerclage en laiton, étiquettes de collection et numéro de vente au verso. Époque Consulat, circa 1802. D. 4,6 cm. Dans un étui rond de maroquin rouge, intérieur garni de velours vert, s’ouvrant à charnière par un bouton pressoir. Historique Cette fine miniature a été réalisée par Carl-Christian Kanz, un des rares miniaturistes de la fin du XVIIIe-début du XIXe siècle qui avait remis à l’honneur le travail peint sur émail. Originaire de Saxe, Kanz avait été l’élève de Franz-Pieter-Josef Kimly (1745-1813), portraitiste et protégé du prince électeur de Bavière. Il suivra son professeur à Paris lorsque ce dernier fut nommé chargé d’affaires auprès de l’ambassade du Prince palatin. À partir de cette date, il semble que Kanz se soit définitivement fixé dans la Capitale ; il s’inscrit en 1778 à l’École de l’Académie, et présente ses premières miniatures au Salon de la Correspondance dès 1780, en même temps que Kimly, qui reste probablement son mentor jusqu’en 1787. On retrouve Kanz après la Révolution, l’Almanach du Commerce le qualifiant de peintre en miniatures, installé rue de Cléry, présentant plusieurs de ses œuvres (miniatures et émaux) aux Salons de 1796 et de 1808. Il connaîtra sous l’Empire une importante notoriété pour ses sujets féminins d’une grande sensualité et son remarquable travail sur émail. “Kanz fait des émaux sans avoir de rival”, dit-on [Mercure de France, novembre 1796, p.161]. Le maréchal Ney et le Tsar Alexandre comptent parmi ses clients ; un portrait sur émail de Pauline Borghèse et un de la femme du général Rapp sont les témoignages de sa réputation auprès des hauts dignitaires de l’Empire, et ses miniatures resteront très prisées par la suite, figurant parmi les plus grandes collections (baron Schlichting, P. Morgan, Artus). Les critiques d’art du XIXe siècle ont volontiers vu notre artiste comme le suiveur du grand portraitiste et émailleur Jean-Baptiste Weyler (1747-1791) et comparé Kanz au brillant miniaturiste Daniel Saint ainsi qu’à Marie-Victoire Jaquotot. Kanz transmettra la finesse d’exécution des miniatures et son savoir-faire sur le travail de l’émail à son fils Christian, qui se distingue particulièrement au Salon de 1839. Les éloges d’alors, notamment d’Alfred de Musset, montrent qu’ils s’adressent tout aussi bien à Kanz père qu’à son fils : “Kanz occupe depuis longtemps l’une des places les plus distinguées dans ce genre difficile ; il serait impossible d’avoir plus de charme dans l’exécution” [in Journal des Artistes, mars 1839, critique du Salon de 1839]. Provenance - Ancienne collection Etienne Accary. - Sa 2e vente, du 1er au 3 mars 1939, lot 379, Paris, Hôtel Drouot. - Collection privée européenne. Quelques œuvres dans les collections publiques - Musée du Louvre, Paris : Bonbonnière ronde au Portrait de femme, émail, Second quart du XIXe siècle, signée à droite “Kanz”. - Musée des arts décoratifs et du design, Bordeaux : Portrait de femme, Miniature, Premier quart du XIXe siècle, signée à droite “Kanz”. - The Metropolitan Museum, New York : Tabatière au portrait de femme, circa 1820, signée à droite “Kanz”. Littérature - Nathalie Lemoine-Bouchard, Les peintres en miniature actifs en France, 1650-1850, éd. de l’Amateur, 2008. Art. Le Guay, art. Carl-Christian Kanz p. 311. - Alfonse Maze-Sencier, Le Livre des collectionneurs, Paris, 1885. Chapitre sur les peintres en miniature et en émail, article sur Kanz p. 532. - Louis Dussieux, Recherches sur l’histoire de la peinture sur émail (…), Paris, 1841. Art. sur Kanz p.142. - Henri Clouzot, art. La miniature sur émail en France au XVIIIe siècle, in Renaissance de l’art français et des industries du luxe, Mars 1918, p. 307. - Alfred de Musset, Mélanges de littérature et de critiques, Paris, 1867. À propos du Salon de 1836, article sur Kanz, p. 57.

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Carl-Christian KANZ (1758-1818)

Portrait de Bonaparte, Premier Consul (c. 1802). Miniature ronde peinte sur émail, signée à droite “Kanz”. Bonaparte est figuré de profil gauche, portant la veste de velours rouge à broderies d’or de Premier Consul, avec haut col au revers blanc. Cerclage en laiton, étiquettes de collection et numéro de vente au verso. Époque Consulat, circa 1802. D. 4,6 cm. Dans un étui rond de maroquin rouge, intérieur garni de velours vert, s’ouvrant à charnière par un bouton pressoir. Historique Cette fine miniature a été réalisée par Carl-Christian Kanz, un des rares miniaturistes de la fin du XVIIIe-début du XIXe siècle qui avait remis à l’honneur le travail peint sur émail. Originaire de Saxe, Kanz avait été l’élève de Franz-Pieter-Josef Kimly (1745-1813), portraitiste et protégé du prince électeur de Bavière. Il suivra son professeur à Paris lorsque ce dernier fut nommé chargé d’affaires auprès de l’ambassade du Prince palatin. À partir de cette date, il semble que Kanz se soit définitivement fixé dans la Capitale ; il s’inscrit en 1778 à l’École de l’Académie, et présente ses premières miniatures au Salon de la Correspondance dès 1780, en même temps que Kimly, qui reste probablement son mentor jusqu’en 1787. On retrouve Kanz après la Révolution, l’Almanach du Commerce le qualifiant de peintre en miniatures, installé rue de Cléry, présentant plusieurs de ses œuvres (miniatures et émaux) aux Salons de 1796 et de 1808. Il connaîtra sous l’Empire une importante notoriété pour ses sujets féminins d’une grande sensualité et son remarquable travail sur émail. “Kanz fait des émaux sans avoir de rival”, dit-on [Mercure de France, novembre 1796, p.161]. Le maréchal Ney et le Tsar Alexandre comptent parmi ses clients ; un portrait sur émail de Pauline Borghèse et un de la femme du général Rapp sont les témoignages de sa réputation auprès des hauts dignitaires de l’Empire, et ses miniatures resteront très prisées par la suite, figurant parmi les plus grandes collections (baron Schlichting, P. Morgan, Artus). Les critiques d’art du XIXe siècle ont volontiers vu notre artiste comme le suiveur du grand portraitiste et émailleur Jean-Baptiste Weyler (1747-1791) et comparé Kanz au brillant miniaturiste Daniel Saint ainsi qu’à Marie-Victoire Jaquotot. Kanz transmettra la finesse d’exécution des miniatures et son savoir-faire sur le travail de l’émail à son fils Christian, qui se distingue particulièrement au Salon de 1839. Les éloges d’alors, notamment d’Alfred de Musset, montrent qu’ils s’adressent tout aussi bien à Kanz père qu’à son fils : “Kanz occupe depuis longtemps l’une des places les plus distinguées dans ce genre difficile ; il serait impossible d’avoir plus de charme dans l’exécution” [in Journal des Artistes, mars 1839, critique du Salon de 1839]. Provenance - Ancienne collection Etienne Accary. - Sa 2e vente, du 1er au 3 mars 1939, lot 379, Paris, Hôtel Drouot. - Collection privée européenne. Quelques œuvres dans les collections publiques - Musée du Louvre, Paris : Bonbonnière ronde au Portrait de femme, émail, Second quart du XIXe siècle, signée à droite “Kanz”. - Musée des arts décoratifs et du design, Bordeaux : Portrait de femme, Miniature, Premier quart du XIXe siècle, signée à droite “Kanz”. - The Metropolitan Museum, New York : Tabatière au portrait de femme, circa 1820, signée à droite “Kanz”. Littérature - Nathalie Lemoine-Bouchard, Les peintres en miniature actifs en France, 1650-1850, éd. de l’Amateur, 2008. Art. Le Guay, art. Carl-Christian Kanz p. 311. - Alfonse Maze-Sencier, Le Livre des collectionneurs, Paris, 1885. Chapitre sur les peintres en miniature et en émail, article sur Kanz p. 532. - Louis Dussieux, Recherches sur l’histoire de la peinture sur émail (…), Paris, 1841. Art. sur Kanz p.142. - Henri Clouzot, art. La miniature sur émail en France au XVIIIe siècle, in Renaissance de l’art français et des industries du luxe, Mars 1918, p. 307. - Alfred de Musset, Mélanges de littérature et de critiques, Paris, 1867. À propos du Salon de 1836, article sur Kanz, p. 57.

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