D'après Charles DESPIAU
Portrait de Raymonde Bessard (buste à l'italienne le col en V) Épreuve, moulage en plâtre. Hauteur 46,5 cm (Griffures). Épreuve moulée à la fonderie Claude Valsuani d'après le plâtre original appartenant à Mme Bessard en vue du tirage de la fonte posthume commencée en 1948, fait avec l'autorisation de Madame Despiau. Entre 1938 et 1944 Despiau a travaillé sur le buste de Madame Bessard. Bibliographie: - Catalogue de l'exposition Charles Despiau Sculptures et dessins, Musée Rodin, Paris, 1974, un exemplaire en bronze décrit et reproduit sous le N°90 - Catalogue de l'exposition French sculpture 1775 - 1945, Bruton Gallery, 7 avril - 26 mai 1979, un exemplaire en bronze reproduit pages 82 & 83 - Catalogue de de la 37e exposition de la Society of Portraits Sculpteurs, The Gallery, Londres 24 - 29 avril 2000, un exemplaire en bronze est reproduit page 10 Élisabeth Lebon le catalogue de de la 37e exposition de la Society of Portraits Sculpteurs, The Gallery, indique: Despiau rencontre les Bessard lors d'une soirée consacrée à la publication de l'Encyclopédie Française, dont Roger Bessard était le rédacteur. Les traits de Madame Bessard: un visage ovale parfait, un nez fort et régulier, de grands yeux profonds et pénétrants correspondaient à l'idéal du sculpteur, qui demanda de lui réaliser son buste. Il y eut 180 séances entre fin 1938 et juin 1939. Madame Bessard quitta Paris au début des hostilités, alors que le buste était presque terminé. A son retour en 1943 Despiau, qui la trouva physiquement transformée, la fit poser à nouveau presque quotidiennement jusqu'en mai 1944. Le buste fut réellement terminé en août 1944, mais l'oeuvre ne fut coulée en bronze qu'après la mort du sculpteur en 1946. La gestation de ce buste a été si longue, mais elle est pourtant bien plus que la recherche d'une copie très fidèle de la nature. Grâce à de nombreux moulages d'atelier d'états intermédiaires et à deux pressages du masque en argile, conservés par le Musée National d'Art Moderne et la famille du modèle, on peut suivre l'amplification progressive des volumes. Passer d'une part de nature à une oeuvre de sculpture et voir leur mise en relation intime, afin d'atteindre un équilibre extrêmement subtil où chaque point de la surface répond précisément à tous les autres. Cette oeuvre, qu'il faut ranger parmi les plus belles pièces du sculpteur, exprime à la fois une personnalité spécifique et un idéal intemporel. Il recèle une puissance intérieure vibrante et dégage une sérénité et une luminosité qui créent une atmosphère dans laquelle le spectateur se sent entraîné. C'est le talent de Despiau qui le place parmi les sculpteurs les plus illustres du XXe siècle.
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Portrait de Raymonde Bessard (buste à l'italienne le col en V) Épreuve, moulage en plâtre. Hauteur 46,5 cm (Griffures). Épreuve moulée à la fonderie Claude Valsuani d'après le plâtre original appartenant à Mme Bessard en vue du tirage de la fonte posthume commencée en 1948, fait avec l'autorisation de Madame Despiau. Entre 1938 et 1944 Despiau a travaillé sur le buste de Madame Bessard. Bibliographie: - Catalogue de l'exposition Charles Despiau Sculptures et dessins, Musée Rodin, Paris, 1974, un exemplaire en bronze décrit et reproduit sous le N°90 - Catalogue de l'exposition French sculpture 1775 - 1945, Bruton Gallery, 7 avril - 26 mai 1979, un exemplaire en bronze reproduit pages 82 & 83 - Catalogue de de la 37e exposition de la Society of Portraits Sculpteurs, The Gallery, Londres 24 - 29 avril 2000, un exemplaire en bronze est reproduit page 10 Élisabeth Lebon le catalogue de de la 37e exposition de la Society of Portraits Sculpteurs, The Gallery, indique: Despiau rencontre les Bessard lors d'une soirée consacrée à la publication de l'Encyclopédie Française, dont Roger Bessard était le rédacteur. Les traits de Madame Bessard: un visage ovale parfait, un nez fort et régulier, de grands yeux profonds et pénétrants correspondaient à l'idéal du sculpteur, qui demanda de lui réaliser son buste. Il y eut 180 séances entre fin 1938 et juin 1939. Madame Bessard quitta Paris au début des hostilités, alors que le buste était presque terminé. A son retour en 1943 Despiau, qui la trouva physiquement transformée, la fit poser à nouveau presque quotidiennement jusqu'en mai 1944. Le buste fut réellement terminé en août 1944, mais l'oeuvre ne fut coulée en bronze qu'après la mort du sculpteur en 1946. La gestation de ce buste a été si longue, mais elle est pourtant bien plus que la recherche d'une copie très fidèle de la nature. Grâce à de nombreux moulages d'atelier d'états intermédiaires et à deux pressages du masque en argile, conservés par le Musée National d'Art Moderne et la famille du modèle, on peut suivre l'amplification progressive des volumes. Passer d'une part de nature à une oeuvre de sculpture et voir leur mise en relation intime, afin d'atteindre un équilibre extrêmement subtil où chaque point de la surface répond précisément à tous les autres. Cette oeuvre, qu'il faut ranger parmi les plus belles pièces du sculpteur, exprime à la fois une personnalité spécifique et un idéal intemporel. Il recèle une puissance intérieure vibrante et dégage une sérénité et une luminosité qui créent une atmosphère dans laquelle le spectateur se sent entraîné. C'est le talent de Despiau qui le place parmi les sculpteurs les plus illustres du XXe siècle.
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