École flamande ; vers 1600. "Portrait d'homme. Huile sur toile collée sur carton. Il présente...

École flamande ; vers 1600. "Portrait d'homme. Huile sur toile collée sur carton. Il présente des repeints et des restaurations sur la surface picturale. Dimensions : 77 x 63 cm. Protagonisé par le portrait d'un homme, ce portrait transmet dans sa conception un message qui va au-delà de la pure élévation personnelle. Enveloppé de religiosité, le protagoniste adopte le geste de la bénédiction avec sa main droite, tandis qu'il appuie sa main gauche sur un crâne. Une ressource très courante dans la peinture de l'époque, utilisée pour souligner le caractère éphémère de la vie et du matériel par opposition à l'éternité d'une âme pieuse. L'artiste confère à la scène une grande véracité, particulièrement évidente dans le visage du protagoniste qui montre les signes de l'âge de manière réaliste et détaillée, fuyant l'idéalisme. Un personnage réel d'une grande monumentalité qui occupe un espace sobre mais défini grâce à la table et à la nature morte à l'arrière-plan composée de deux tasses. L'œuvre se termine par un détail supplémentaire, les armoiries du protagoniste, symbole de sa lignée et de sa position sociale. Dans cette œuvre, l'auteur part de l'esthétique de la peinture du XIIe siècle, en particulier de l'école flamande. Au cours du XVIe siècle, le style réaliste des Pays-Bas a eu une grande influence à l'étranger, en particulier en Italie, mais au XVIIe siècle, la situation s'est inversée. La Renaissance italienne se répand dans toute l'Europe et Anvers devient le centre de l'école flamande, supplantant Bruges et fonctionnant comme un centre de pénétration des influences italiennes. C'est ainsi que les influences maniéristes arrivent aux Pays-Bas, se superposant au style du XVIe siècle. De nombreux peintres ont poursuivi le style des primitifs flamands, mais d'autres étaient tellement ouverts aux influences de la Renaissance qu'ils ont même cessé de peindre sur panneau. En effet, dans cette œuvre, nous pouvons apprécier cette tendance du XVIIe siècle, puisque, tout en conservant les détails et le vérisme de l'école flamande, l'auteur opte pour des figures monumentales et une conception classique de l'espace, typique de l'école italienne.