Edmond et Jules de Goncourt.

En 18... Paris, Dumineray, 1851.
In-12: maroquin janséniste havane, dos à nerfs, coupes filetées or, encadrement intérieur de maroquin orné d'une large dentelle dorée, doublures et gardes de parchemin encadrées de filets dorés, tranches dorées sur marbrures, couverture conservée, étui (Quinet).
Édition originale du premier livre des frères Goncourt.
Amusante succession d'envois.
Sur la couverture: à Gavarni
J. de Goncourt
Et sur le faux-titre: à Theodore Child souvenir bien amical
Edmond de Goncourt à Jean Lorrain
En souvenir de Théodore Child [signature illisible]
Heureux de retrouver entre des mains amies ce livre si bien habillé, ce premier livre du début littéraire des deux frères
Edmond de Goncourt
Ainsi, l'exemplaire offert à Gavarni, ami intime des Goncourt, a-t-il été acquis par Theodore
Child, sans doute en 1866, date du décès du caricaturiste. Après avoir sollicité une dédicace d'Edmond de Goncourt, le seul des deux frères encore en vie, Child le fit relier par Quinet.
C'est cet exemplaire "si bien habillé", qui fut offert par un intime de Child au romancier et critique Jean Lorrain, revenant ainsi "entre des mains amies" selon Edmond de Goncourt.
Correspondant en France de divers journaux anglais et américains, journaliste, traducteur et critique d'art, Theodore Child (1846-1892) est cité à plusieurs reprises dans le Journal des Goncourt. Il mourut du choléra à Ispahan en 1892.
Quant à Jean Lorrain, il fut intimement lié avec Edmond de Goncourt: ils se rencontrèrent vers 1883 et demeurèrent très liés jusqu'à la mort de Goncourt en 1896. Fréquemment cité dans le Journal, Lorrain séduisit par son talent de causeur. Goncourt s'avouait ainsi captivé par le "prodigieuse conversation" de son cadet de plus de trente; il appréciait le "potinier à la mauvaise langue" dont il goûtait plus que de raison la "pluie de paroles cancannantes et spirituellement amusantes".
Piqûres dans le texte et quelques taches et frottements à la reliure.