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LOT 49

Emmanuel CHABRIER (1841-1894). 19 L.A.S. « Emmanuel »...

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Emmanuel CHABRIER (1841-1894). 19 L.A.S. « Emmanuel » ou « Emml », 1888-1892, à son fils Marcel ; 34 pages in-8 ou in-12, 2 adresses, 2 lettres au crayon et 3 au crayon bleu (qqs petites fentes réparées).
Affectueuse et amusante correspondance à son fils aîné (né en 1874).
Jersey Mercredi [22 août 1888]. « Cher Marcel, nous sommes arrivés hier soir par une pluie battante ; mais, descendus chez M. O’Flaherty, que Nanon connaît de Granville, le contrôleur du bateau, qui tient aussi une pension de famille, nous avons trouvé, après ce débarquement pluvieux, un bon dîner et une chambre superbe dont ils ont voulu nous faire les honneurs. – Ce matin, avec la maman, nous avons fait une promenade en ville et sur la rade, puis, en contournant d’immenses falaises, on atteint la plage, somme toute assez éloignée de la ville ; hommes et femmes se baignent chacun de leur côté, à une assez grande distance les uns des autres. Ce ne sont pas de ces plages où l’on flâne ; on arrive, on se flanque à l’eau et l’on s’en va. Les Anglais manquent d’entrain. Mais que c’est joli, ici, que c’est bien tenu, et quelle formidable végétation ! Partout des fleurs, de grands arbres, de vastes pelouses d’un vert délicieux et des villas si coquettes, si proprettes, si pimpantes ! – Mais, hélas ! c’est bien loin de Paris, et que d’argent pour vous trimballer tous ! »…
La Membrolle 30 mai 1890. « Mais oui, ma mie, mais oui, mon petit loup-garou, certainement qu’il faut sortir avec tes cousins, – ça te changera et ils te distrairont certainement. Mais alors, tu déjeunerais chez les Soubies ? Si tu n’es pas invité par eux directement ou de leur part, je préfère que tu n’y déjeunes pas ; ce sont des gens à principes, – de grandissime famille probablement et chez lesquels je ne voudrais pas que tu t’imposasses. Je leur envoie ce subjonctif en attendant mieux »... Recommandations pour prendre le bus : « Ne monte pas en l’air, ma mie. Mets-toi dedans, en face ou à côté d’une charmante femme et vis à vis de laquelle je ne crois pas avoir besoin de te recommander d’observer les plus élémentaires convenances »... Chez les Soubies, « sois chic ; n’oublie pas que tu es dans un monde excessivement aristocratique ; que l’on s’aperçoive que, dans les plus humbles chaumières, même, on peut enseigner à ses enfants à se tenir droit, à être modeste, poli, et à pratiquer les plus hautes vertus »… – 26 juin : « Ah ! tu m’en uses de ces souliers ! Si tu ne marchais pas dans tous les cailloux que tu rencontres sur la voie publique, tu n’esquinterais pas le cuir de tes chaussures, un cuir de première qualité, le roi des cuirs et le cuir des Rois. Tu verrais un rasoir sur le chemin, aussitôt tu t’empresserais d’aller le râtisser avec l’empeigne de ta bottine, c’est assommant. […] C’est ton père qui te baladera dimanche. Nous irons le matin voir la Nanine, nous mangerons une croûte quelque part et nous terminerons la journée à Suresnes chez les Verdhurt qui nous attendent. […] Je connais l’Anglaise que tu as rencontrée sur l’impériale du tramway : c’est la reine d’Angleterre ; souvent elle voyage ainsi incognito ; comme elle est d’une grande famille, elle a le pied très fin et cela n’a pas échappé à un observateur de ta trempe ; mais il n’y a pas que la reine d’Angleterre sur les impériales d’omnibus, et je te prie de ne pas causer avec les gens que tu ne connais pas »…
[La Membrolle, début juillet 1891 (?)]. « Travaille, mon pauvre enfant, tâche d’entrer ça dans ta caboche ; comment n’arriverais-tu pas à passer, comme une masse de tes camarades qui s’en sortiront, sans avoir pour cela inventé la poudre ! Donne tout ce que tu pourras, facilite-moi la besogne et prends de l’aplomb ; sois viril ; les gens qui sont en face de toi n’ont pas l’intention de t’avaler ; mais rien ne les horripile autant que de voir de grands garçons, presque des hommes, se troubler pour parler. […] Il ne faut pas qu’un homme soit timide, c’est de la faiblesse d’intelligence, du manque de force ; […] je ne peux pas éternellement traîner un muet dans la vie. […] Pioche un peu plus, ça ne te tuera pas ! » –Samedi [5 ? septembre]. « Bravo, mon petit Marcel, travaille ferme, et le but est tout près. […] fais davantage encore, tu n’en sauras jamais trop. […] Enfin, j’irai de suite voir mon Marcel quand je vais venir pour Lohengrin »… – 9 septembre : « bûche comme un pauvre âne, ma mie, pour que tous les tiens soient contents ; ce sera vite passé, va ! Ne perds donc pas un instant, je t’en prie, mon petit loup. […] il y a des bougres qui ont fait plus fort que ça dans leur vie, flanque toi ça dans le toupet, et qui n’en sont pas du tout crevés. Ce point-là bien établi et à seule fin de ne pas me laisser croire que tu es malheureux comme une pierre (te rappelles-tu qu’une baderne et ton père, ça fait deux ?) je suis très heureux de te dire que tu sortiras dimanche »… – 11 septembre. « Continue – ce n’est pas pour moi que tu travailles, ne le sens-tu pas ? – Ce soir 1ère de Lohengrin ; j’ai tellement échangé de dépêches avec Lamoureux que je n’y ai plus rien compris […] et j’ai raté ça, ce qui me contrarie beaucoup pour Lamoureux et pour moi. […] Je n’ai pas besoin de te dire que ça me fait de la peine de voir que tu es aussi faible en allemand ; – ça te servira 100 fois plus que les autres affaires, dans la vie — c’est donc idiot »... – [Vers le 8 décembre]. « Je suis heureux, très heureux, (ta mère aussi) qu’on te trouve bien ; – j’ai assez fulminé, dans ma carrière, pour atteindre ce but, c’est déjà qq chose, et je t’embrasse cordialement. […] C’est peut-être par la douceur et les qualités que j’appellerai de demi-teintes (les meilleures souvent pour se tirer d’affaire et même pour être apprécié) que tu réussiras ; mais le diplôme au grand complet est nécessaire aussi, et ne lâche pas Descartes et Malebranche ! Ces 2 vieilles barbes veillent sur toi ! »… – [Décembre ?]. « Ne m’attends pas ce mois-ci, Paris est imbécile et plein de boue, on n’y pense qu’à manger, ça me dégoûte »... – 20 décembre. Recommandations pour le voyage : « Je ne veux pas que tu voyages la nuit. Comme tu n’es pas très couvert, tu prendras des secondes, c’est moins cher qu’une fluxion de poitrine et encore moins dangereux »... – 21 décembre. « M. Bideaux te remettra […] les patards nécessaires pour venir embrasser ta famille et t’en retourner embrasser Descartes, un vilain bougre »... Nouvelles recommandations pour le voyage en train…
La Membrolle [début janvier 1892 ?]. « Ne te préoccupe pas de ton parapluie, je l’ai emporté par mégarde. Nous étions, vraisemblablement, si troublés l’un et l’autre, en nous séparant, que nous avons perdu la tête. Je m’aperçois néanmoins que j’ai conservé la mienne […] Et maintenant, remonte dans ta chambre et présente, dès demain, mes meilleures salutations aux nommés Malebranche, Descartes et papa Saisset que j’eus jadis pour indulgent examinateur »… – [10 avril]. « Nous te conseillons, ta mère et moi, de venir, ici, passer tes vacances de Pâques et d’y rester jusqu’à ton départ » ; longues recommandations pour le voyage en train jusqu’à Tours… – 11 avril. « Voici vingt francs. […] Fais attention à tout. J’ai peur que tu n’aies beaucoup d’excédent d’après ce que me dit ta mère »… – [Paris, avril ?]. « Mon petit Marcel, Viens me prendre à la maison demain à 6 h. Nous dînons tous les deux... chez Mme Alice. Ces chaleurs neutralisent un peu l’effet des douches. Je ne vais pas comme je le voudrais ; que tout ça est lent ! »… – La Membrolle 20 mai. « Ton père ne va pas bien ; ce traitement m’abrutit au lieu de me calmer et de me rafraîchir, il me faut une médication plus énergique. […] J’ai la tête très fatiguée... Travaille bien, mon pauvre chéri ; pense à ton père, qui veut encore bien travailler près de vous tous et vous avoir longtemps à côté de lui. Si dimanche tu as un moment dans la matinée, va vers la Nanine et fais-lui une petite prière pour ton père ; elle entendra ça, venant de toi, qu’elle aimait tant »... Suit une lettre de Mme Chabrier, sur le traitement et la santé de son mari… – [Mai ou juin]. « Veux-tu sortir chez Enoch dimanche ? je demanderai vivement à cet ami de te conduire à l’Op. Comique […] Il faudrait donc que tu bouffasses chez lui, à moins d’y déjeunasser, et d’aller dîner chez les Brussel après la petite fête. […] Travaille ferme, pauvre bougre, tu sens bien que ça va bientôt finir tout ça »… – 4 juin : « tu as raison de réfléchir ainsi, tu prouves que tu deviens un garçon sérieux et que tu vas te donner tout entier à ton examen. […] Il faudra que j’aille à Paris à la fin du mois courant pour ton bachot. […] Travaille d’arrache-pied, ne perds pas une minute, je vois que tu tiens à en finir ; si tu pouvais être libéré au mois de juillet, quelle joie ! et quelle scie nouvelle si tu ratais ! »… – [Paris 9 juillet]. « Tâche de savoir si c’est le soir même du 13 que tu dois être fixé sur ton sort, ou s’il s’écoule un temps relativement long […] je pense que, narguant ces torrides soleils, tu philosophailles à outrance ! »…
Ancienne collection Francis Poulenc.

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06 Feb 2020
France, Paris
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Emmanuel CHABRIER (1841-1894). 19 L.A.S. « Emmanuel » ou « Emml », 1888-1892, à son fils Marcel ; 34 pages in-8 ou in-12, 2 adresses, 2 lettres au crayon et 3 au crayon bleu (qqs petites fentes réparées).
Affectueuse et amusante correspondance à son fils aîné (né en 1874).
Jersey Mercredi [22 août 1888]. « Cher Marcel, nous sommes arrivés hier soir par une pluie battante ; mais, descendus chez M. O’Flaherty, que Nanon connaît de Granville, le contrôleur du bateau, qui tient aussi une pension de famille, nous avons trouvé, après ce débarquement pluvieux, un bon dîner et une chambre superbe dont ils ont voulu nous faire les honneurs. – Ce matin, avec la maman, nous avons fait une promenade en ville et sur la rade, puis, en contournant d’immenses falaises, on atteint la plage, somme toute assez éloignée de la ville ; hommes et femmes se baignent chacun de leur côté, à une assez grande distance les uns des autres. Ce ne sont pas de ces plages où l’on flâne ; on arrive, on se flanque à l’eau et l’on s’en va. Les Anglais manquent d’entrain. Mais que c’est joli, ici, que c’est bien tenu, et quelle formidable végétation ! Partout des fleurs, de grands arbres, de vastes pelouses d’un vert délicieux et des villas si coquettes, si proprettes, si pimpantes ! – Mais, hélas ! c’est bien loin de Paris, et que d’argent pour vous trimballer tous ! »…
La Membrolle 30 mai 1890. « Mais oui, ma mie, mais oui, mon petit loup-garou, certainement qu’il faut sortir avec tes cousins, – ça te changera et ils te distrairont certainement. Mais alors, tu déjeunerais chez les Soubies ? Si tu n’es pas invité par eux directement ou de leur part, je préfère que tu n’y déjeunes pas ; ce sont des gens à principes, – de grandissime famille probablement et chez lesquels je ne voudrais pas que tu t’imposasses. Je leur envoie ce subjonctif en attendant mieux »... Recommandations pour prendre le bus : « Ne monte pas en l’air, ma mie. Mets-toi dedans, en face ou à côté d’une charmante femme et vis à vis de laquelle je ne crois pas avoir besoin de te recommander d’observer les plus élémentaires convenances »... Chez les Soubies, « sois chic ; n’oublie pas que tu es dans un monde excessivement aristocratique ; que l’on s’aperçoive que, dans les plus humbles chaumières, même, on peut enseigner à ses enfants à se tenir droit, à être modeste, poli, et à pratiquer les plus hautes vertus »… – 26 juin : « Ah ! tu m’en uses de ces souliers ! Si tu ne marchais pas dans tous les cailloux que tu rencontres sur la voie publique, tu n’esquinterais pas le cuir de tes chaussures, un cuir de première qualité, le roi des cuirs et le cuir des Rois. Tu verrais un rasoir sur le chemin, aussitôt tu t’empresserais d’aller le râtisser avec l’empeigne de ta bottine, c’est assommant. […] C’est ton père qui te baladera dimanche. Nous irons le matin voir la Nanine, nous mangerons une croûte quelque part et nous terminerons la journée à Suresnes chez les Verdhurt qui nous attendent. […] Je connais l’Anglaise que tu as rencontrée sur l’impériale du tramway : c’est la reine d’Angleterre ; souvent elle voyage ainsi incognito ; comme elle est d’une grande famille, elle a le pied très fin et cela n’a pas échappé à un observateur de ta trempe ; mais il n’y a pas que la reine d’Angleterre sur les impériales d’omnibus, et je te prie de ne pas causer avec les gens que tu ne connais pas »…
[La Membrolle, début juillet 1891 (?)]. « Travaille, mon pauvre enfant, tâche d’entrer ça dans ta caboche ; comment n’arriverais-tu pas à passer, comme une masse de tes camarades qui s’en sortiront, sans avoir pour cela inventé la poudre ! Donne tout ce que tu pourras, facilite-moi la besogne et prends de l’aplomb ; sois viril ; les gens qui sont en face de toi n’ont pas l’intention de t’avaler ; mais rien ne les horripile autant que de voir de grands garçons, presque des hommes, se troubler pour parler. […] Il ne faut pas qu’un homme soit timide, c’est de la faiblesse d’intelligence, du manque de force ; […] je ne peux pas éternellement traîner un muet dans la vie. […] Pioche un peu plus, ça ne te tuera pas ! » –Samedi [5 ? septembre]. « Bravo, mon petit Marcel, travaille ferme, et le but est tout près. […] fais davantage encore, tu n’en sauras jamais trop. […] Enfin, j’irai de suite voir mon Marcel quand je vais venir pour Lohengrin »… – 9 septembre : « bûche comme un pauvre âne, ma mie, pour que tous les tiens soient contents ; ce sera vite passé, va ! Ne perds donc pas un instant, je t’en prie, mon petit loup. […] il y a des bougres qui ont fait plus fort que ça dans leur vie, flanque toi ça dans le toupet, et qui n’en sont pas du tout crevés. Ce point-là bien établi et à seule fin de ne pas me laisser croire que tu es malheureux comme une pierre (te rappelles-tu qu’une baderne et ton père, ça fait deux ?) je suis très heureux de te dire que tu sortiras dimanche »… – 11 septembre. « Continue – ce n’est pas pour moi que tu travailles, ne le sens-tu pas ? – Ce soir 1ère de Lohengrin ; j’ai tellement échangé de dépêches avec Lamoureux que je n’y ai plus rien compris […] et j’ai raté ça, ce qui me contrarie beaucoup pour Lamoureux et pour moi. […] Je n’ai pas besoin de te dire que ça me fait de la peine de voir que tu es aussi faible en allemand ; – ça te servira 100 fois plus que les autres affaires, dans la vie — c’est donc idiot »... – [Vers le 8 décembre]. « Je suis heureux, très heureux, (ta mère aussi) qu’on te trouve bien ; – j’ai assez fulminé, dans ma carrière, pour atteindre ce but, c’est déjà qq chose, et je t’embrasse cordialement. […] C’est peut-être par la douceur et les qualités que j’appellerai de demi-teintes (les meilleures souvent pour se tirer d’affaire et même pour être apprécié) que tu réussiras ; mais le diplôme au grand complet est nécessaire aussi, et ne lâche pas Descartes et Malebranche ! Ces 2 vieilles barbes veillent sur toi ! »… – [Décembre ?]. « Ne m’attends pas ce mois-ci, Paris est imbécile et plein de boue, on n’y pense qu’à manger, ça me dégoûte »... – 20 décembre. Recommandations pour le voyage : « Je ne veux pas que tu voyages la nuit. Comme tu n’es pas très couvert, tu prendras des secondes, c’est moins cher qu’une fluxion de poitrine et encore moins dangereux »... – 21 décembre. « M. Bideaux te remettra […] les patards nécessaires pour venir embrasser ta famille et t’en retourner embrasser Descartes, un vilain bougre »... Nouvelles recommandations pour le voyage en train…
La Membrolle [début janvier 1892 ?]. « Ne te préoccupe pas de ton parapluie, je l’ai emporté par mégarde. Nous étions, vraisemblablement, si troublés l’un et l’autre, en nous séparant, que nous avons perdu la tête. Je m’aperçois néanmoins que j’ai conservé la mienne […] Et maintenant, remonte dans ta chambre et présente, dès demain, mes meilleures salutations aux nommés Malebranche, Descartes et papa Saisset que j’eus jadis pour indulgent examinateur »… – [10 avril]. « Nous te conseillons, ta mère et moi, de venir, ici, passer tes vacances de Pâques et d’y rester jusqu’à ton départ » ; longues recommandations pour le voyage en train jusqu’à Tours… – 11 avril. « Voici vingt francs. […] Fais attention à tout. J’ai peur que tu n’aies beaucoup d’excédent d’après ce que me dit ta mère »… – [Paris, avril ?]. « Mon petit Marcel, Viens me prendre à la maison demain à 6 h. Nous dînons tous les deux... chez Mme Alice. Ces chaleurs neutralisent un peu l’effet des douches. Je ne vais pas comme je le voudrais ; que tout ça est lent ! »… – La Membrolle 20 mai. « Ton père ne va pas bien ; ce traitement m’abrutit au lieu de me calmer et de me rafraîchir, il me faut une médication plus énergique. […] J’ai la tête très fatiguée... Travaille bien, mon pauvre chéri ; pense à ton père, qui veut encore bien travailler près de vous tous et vous avoir longtemps à côté de lui. Si dimanche tu as un moment dans la matinée, va vers la Nanine et fais-lui une petite prière pour ton père ; elle entendra ça, venant de toi, qu’elle aimait tant »... Suit une lettre de Mme Chabrier, sur le traitement et la santé de son mari… – [Mai ou juin]. « Veux-tu sortir chez Enoch dimanche ? je demanderai vivement à cet ami de te conduire à l’Op. Comique […] Il faudrait donc que tu bouffasses chez lui, à moins d’y déjeunasser, et d’aller dîner chez les Brussel après la petite fête. […] Travaille ferme, pauvre bougre, tu sens bien que ça va bientôt finir tout ça »… – 4 juin : « tu as raison de réfléchir ainsi, tu prouves que tu deviens un garçon sérieux et que tu vas te donner tout entier à ton examen. […] Il faudra que j’aille à Paris à la fin du mois courant pour ton bachot. […] Travaille d’arrache-pied, ne perds pas une minute, je vois que tu tiens à en finir ; si tu pouvais être libéré au mois de juillet, quelle joie ! et quelle scie nouvelle si tu ratais ! »… – [Paris 9 juillet]. « Tâche de savoir si c’est le soir même du 13 que tu dois être fixé sur ton sort, ou s’il s’écoule un temps relativement long […] je pense que, narguant ces torrides soleils, tu philosophailles à outrance ! »…
Ancienne collection Francis Poulenc.

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