Market Analytics
Search Price Results
Wish

LOT 62

Erik Dietman (1937-2002) Kan Ett Nummer Dolja Sex, circa 1970

[ translate ]

Encre, pastel et collage sur papier titré en bas

45.5 x 60.5 cm

La dimension parodique de l’œuvre de Dietman dans les années 1960 est avérée: s’il utilise le sparadrap dans la sculpture en tant que «bronze du pauvre», comme il aime à la qualifier, celui-ci lui sert également parfois en deux dimensions, soit dans un recouvrement total ou partiel de la surface (en 1966, occultant des images de presse, il se proclame ironiquement «le roi du sparadrap»), soit, comme dans cette série, pour offrir à des images d’actualité, destinées à disparaître, un encadrement dérisoire, lointain écho aux cadres sculptés et dorés des siècles précédents. Son livre d’artiste auto-publié en 1963, « Quelques m. et cm. de sparadrap - A Short Story by Erik Dietmann », entièrement recouvert de pansement, est séminal ; il est aujourd’hui conservé dans les plus grandes collections muséales, du MoMA de New York au Centre Pompidou, en passant par le Moderna Museet de Stockholm, qui a reçu l’exemplaire offert au grand conservateur Pontus Hultén. Comme dans ce collage de la même année (qui est également celle de sa rencontre avec Topor) et les autres œuvres de la même série, l’introduction de la notion de mesure (exacte qui plus est, au millimètre près!), la précision sur la nature même du pansement utilisé, et le recours à l’écriture tapuscrite donnent à l’ensemble l’air d’une parodie par anticipation des méthodologies tatillonnes de l’Art conceptuel. Interrogé par la commissaire et critique suisse Bice Curiger, co-directrice de la mythique revue Parkett, l’immense artiste allemand Sigmar Polke n’avait-il pas raison de déclarer, péremptoire: «En France il n’y a qu’un seul bon artiste, c’est notre gros Erik »? Stéphane Corréard & Hervé Loevenbruck

Rapport de condition

Encadré

[ translate ]

View it on
Estimate
Unlock
Time, Location
06 Apr 2024
France, Paris
Auction House
Unlock

[ translate ]

Encre, pastel et collage sur papier titré en bas

45.5 x 60.5 cm

La dimension parodique de l’œuvre de Dietman dans les années 1960 est avérée: s’il utilise le sparadrap dans la sculpture en tant que «bronze du pauvre», comme il aime à la qualifier, celui-ci lui sert également parfois en deux dimensions, soit dans un recouvrement total ou partiel de la surface (en 1966, occultant des images de presse, il se proclame ironiquement «le roi du sparadrap»), soit, comme dans cette série, pour offrir à des images d’actualité, destinées à disparaître, un encadrement dérisoire, lointain écho aux cadres sculptés et dorés des siècles précédents. Son livre d’artiste auto-publié en 1963, « Quelques m. et cm. de sparadrap - A Short Story by Erik Dietmann », entièrement recouvert de pansement, est séminal ; il est aujourd’hui conservé dans les plus grandes collections muséales, du MoMA de New York au Centre Pompidou, en passant par le Moderna Museet de Stockholm, qui a reçu l’exemplaire offert au grand conservateur Pontus Hultén. Comme dans ce collage de la même année (qui est également celle de sa rencontre avec Topor) et les autres œuvres de la même série, l’introduction de la notion de mesure (exacte qui plus est, au millimètre près!), la précision sur la nature même du pansement utilisé, et le recours à l’écriture tapuscrite donnent à l’ensemble l’air d’une parodie par anticipation des méthodologies tatillonnes de l’Art conceptuel. Interrogé par la commissaire et critique suisse Bice Curiger, co-directrice de la mythique revue Parkett, l’immense artiste allemand Sigmar Polke n’avait-il pas raison de déclarer, péremptoire: «En France il n’y a qu’un seul bon artiste, c’est notre gros Erik »? Stéphane Corréard & Hervé Loevenbruck

Rapport de condition

Encadré

[ translate ]
Estimate
Unlock
Time, Location
06 Apr 2024
France, Paris
Auction House
Unlock
View it on