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Etienne DINET (1861-1929)

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Le bain des filles du Djenn’s, clair de lune
Huile sur toile
Signé en bas à droite
81 x 65 cm

Bibliographie
- La vie et l’oeuvre de Etienne DINET, Catalogue raisonné, K. BENCHIKOU, D. BRAHIMI, ACR Edition, Paris, 1991, reproduit sous le numéro 304 page 230.
- 1933, F. ARNAUDES, Etienne Dinet et Sliman Ben Ibrahim, mentionne sa conservation dans l’éphémère musée Dinet à Bou-Saâda. 1938, J. DINET-ROLLINCE, p.98. 1979, L. THORNTON, Connaissance des Arts, numéro spécial de juillet, repro. p. 116.

Provenance
- Collection particulière
- Paris, Vente Drouot, Mes Couturier-Nicolay, 27/04/1983, n°35

Œuvre en rapport
Une composition très proche « Fille de Djenn’s » reproduite dans « Tableaux de la vie arabe » illustré par Etienne Dinet et commenté par Slimane Ben Hibrahim, édition d’Art H. Piazza, Paris, page 70 à 73.

Nous remercions Monsieur Koudir Benchikou pour les informations qu’il nous a aimablement communiquées.
Etienne Dinet est à la fois le grand reporter et le grand poète de la vie algérienne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il décrit à la fois les sites géographiques, les coutumes et la vie quotidienne. Effectuant son premier voyage en 1884 il y séjourne régulièrement chaque été pour s’installer définitivement dans l’oasis de Bou-Saâda en 1904. Sa passion algérienne le conduit à apprendre l’arabe, à se convertir à l’Islam en 1913 et effectuer en 1929 le pèlerinage de La Mecque.

Notre tableau, le « Bain des filles du Djenns, Clair de lune » représente des êtres fantasmagoriques dotés d’ailes et d’une grâce incomparable : les filles du Djenns, le Roi des esprits magiques qui peuvent changer le cours de la vie des mortels.. Les contes des Mille et Une Nuits, dont le héros est Hassan el-Basri, font clairement la distinction entre les djinns pieux, animés de bonnes intentions et croyants, et les djinns maléfiques, ou « éfrits », que les illustrateurs représentent généralement sous des traits effrayants. « Tableaux de la vie arabe » illustré par Etienne Dinet et commenté par Slimane Ben Hibrahim décrit une composition très proche de notre œuvre. « Des hauteurs du ciel descendent les filles du sultant des Djenn’s (…) qui retirent leurs vêtements de plumes (…) n’ont pu résister au désir de se précipiter dans l’oued. (…) L’une des adolescentes est tombée à la renverse, le dos sur le dos de la rivière. (…) Assise sur un des rochers qui bordent l’oued, Aziza (…) regarde l’eau qui embrasse les corps et les cuisses ». Ces femmes enfantines aux corps dénudés et parfaits s’amusent dans un cours d’eau d’une oasis au clair de lune. Dinet met en scène cet instant de volupté en saisissant sur le vif les escouades et les jeux de ces femmes-enfants.
Tout dans ce tableau participe à la création d’une atmosphère onirique et fabuleuse se référant aux contes des Mille et Une Nuits. Le site enchanteur éclairé par la douce lumière de la nuit étoilée, les costumes fastueux et raffinés des filles du Djenn’s ainsi que leur beauté sensuelle nous plongent dans un tableau merveilleux évoquant le songe et la rêverie. On peut aisément deviner que ce sujet choisi par Dinet, lui-même fervent musulman, est à rapprocher de l’évocation du Paradis, monde de délices et d’intemporalité dans la mystique religieuse de l’Islam. La flamboyante palette impressionniste de Dinet est mise ici au service de cette représentation céleste et enchanteuse d’une oasis baignée de la fraîcheur des montagnes algériennes et de la forte luminosité des nuits du désert.
Mais cette évocation n’est pas uniquement inspirée par l’iconographie orientale et Dinet apporte une vitalité spécifique à cette représentation en saisissant le moment culminant de l’action, ici les ébats des jeunes filles dans l’eau. Les gestes théâtraux, l’expression des mains et des corps, les visages rieurs des deux jeunes femmes nues assurent une dynamique de l’action et une intensité scénique remarquable. Au premier plan à gauche, la jeune fille djinns assise semble s’amuser aussi de cette situation.
Dinet excelle dans ce tableau à traduire son engouement et sa passion pour le charme de Bou Saada et du sud algérien. La magie de cet instant de plaisir raffiné est magnifiée par la touche sensuelle du pinceau de l’artiste. Les reflets satinés de la lune sur la peau de ces femme-libellules, les remous des eaux phosphorescentes dans une nature fertile et verdoyante parachèvent une vision sublimée d’un Orient fantasmé si cher à l’auteur.

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Estimate
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Time, Location
13 Dec 2020
France, Paris
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Le bain des filles du Djenn’s, clair de lune
Huile sur toile
Signé en bas à droite
81 x 65 cm

Bibliographie
- La vie et l’oeuvre de Etienne DINET, Catalogue raisonné, K. BENCHIKOU, D. BRAHIMI, ACR Edition, Paris, 1991, reproduit sous le numéro 304 page 230.
- 1933, F. ARNAUDES, Etienne Dinet et Sliman Ben Ibrahim, mentionne sa conservation dans l’éphémère musée Dinet à Bou-Saâda. 1938, J. DINET-ROLLINCE, p.98. 1979, L. THORNTON, Connaissance des Arts, numéro spécial de juillet, repro. p. 116.

Provenance
- Collection particulière
- Paris, Vente Drouot, Mes Couturier-Nicolay, 27/04/1983, n°35

Œuvre en rapport
Une composition très proche « Fille de Djenn’s » reproduite dans « Tableaux de la vie arabe » illustré par Etienne Dinet et commenté par Slimane Ben Hibrahim, édition d’Art H. Piazza, Paris, page 70 à 73.

Nous remercions Monsieur Koudir Benchikou pour les informations qu’il nous a aimablement communiquées.
Etienne Dinet est à la fois le grand reporter et le grand poète de la vie algérienne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il décrit à la fois les sites géographiques, les coutumes et la vie quotidienne. Effectuant son premier voyage en 1884 il y séjourne régulièrement chaque été pour s’installer définitivement dans l’oasis de Bou-Saâda en 1904. Sa passion algérienne le conduit à apprendre l’arabe, à se convertir à l’Islam en 1913 et effectuer en 1929 le pèlerinage de La Mecque.

Notre tableau, le « Bain des filles du Djenns, Clair de lune » représente des êtres fantasmagoriques dotés d’ailes et d’une grâce incomparable : les filles du Djenns, le Roi des esprits magiques qui peuvent changer le cours de la vie des mortels.. Les contes des Mille et Une Nuits, dont le héros est Hassan el-Basri, font clairement la distinction entre les djinns pieux, animés de bonnes intentions et croyants, et les djinns maléfiques, ou « éfrits », que les illustrateurs représentent généralement sous des traits effrayants. « Tableaux de la vie arabe » illustré par Etienne Dinet et commenté par Slimane Ben Hibrahim décrit une composition très proche de notre œuvre. « Des hauteurs du ciel descendent les filles du sultant des Djenn’s (…) qui retirent leurs vêtements de plumes (…) n’ont pu résister au désir de se précipiter dans l’oued. (…) L’une des adolescentes est tombée à la renverse, le dos sur le dos de la rivière. (…) Assise sur un des rochers qui bordent l’oued, Aziza (…) regarde l’eau qui embrasse les corps et les cuisses ». Ces femmes enfantines aux corps dénudés et parfaits s’amusent dans un cours d’eau d’une oasis au clair de lune. Dinet met en scène cet instant de volupté en saisissant sur le vif les escouades et les jeux de ces femmes-enfants.
Tout dans ce tableau participe à la création d’une atmosphère onirique et fabuleuse se référant aux contes des Mille et Une Nuits. Le site enchanteur éclairé par la douce lumière de la nuit étoilée, les costumes fastueux et raffinés des filles du Djenn’s ainsi que leur beauté sensuelle nous plongent dans un tableau merveilleux évoquant le songe et la rêverie. On peut aisément deviner que ce sujet choisi par Dinet, lui-même fervent musulman, est à rapprocher de l’évocation du Paradis, monde de délices et d’intemporalité dans la mystique religieuse de l’Islam. La flamboyante palette impressionniste de Dinet est mise ici au service de cette représentation céleste et enchanteuse d’une oasis baignée de la fraîcheur des montagnes algériennes et de la forte luminosité des nuits du désert.
Mais cette évocation n’est pas uniquement inspirée par l’iconographie orientale et Dinet apporte une vitalité spécifique à cette représentation en saisissant le moment culminant de l’action, ici les ébats des jeunes filles dans l’eau. Les gestes théâtraux, l’expression des mains et des corps, les visages rieurs des deux jeunes femmes nues assurent une dynamique de l’action et une intensité scénique remarquable. Au premier plan à gauche, la jeune fille djinns assise semble s’amuser aussi de cette situation.
Dinet excelle dans ce tableau à traduire son engouement et sa passion pour le charme de Bou Saada et du sud algérien. La magie de cet instant de plaisir raffiné est magnifiée par la touche sensuelle du pinceau de l’artiste. Les reflets satinés de la lune sur la peau de ces femme-libellules, les remous des eaux phosphorescentes dans une nature fertile et verdoyante parachèvent une vision sublimée d’un Orient fantasmé si cher à l’auteur.

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Time, Location
13 Dec 2020
France, Paris
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