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FRANCIS PICABIA (1879-1953) PROFIL DE FEMME BLONDE SUR

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FRANCIS PICABIA (1879-1953)
PROFIL DE FEMME BLONDE SUR FOND BLEU, VERS 1941-1942
Huile sur carton
Signée en bas à droite
Oil on cardboard; signed lower right
56 X 42 CM - 22 X 16 1/2 IN.PROVENANCE
Probablement: Alger, Galerie Pasteur.
Acquis auprès de cette dernière par la famille du propriétaire actuel.
Collection particulière, France.
Un certificat du Comité Picabia, en date du 8avril 2020, sera remis à l'acquéreur.
"La peinture figurative est-elle essentiellement traditionnelle, politiquement conservatrice et ennemie de l'avant-garde Est-ce que peindre la figure humaine implique nécessairement une volonté de revenir à des thématiques humanistes, à une représentation fidèle de l'expérience et de l'émotion humaines La peinture figurative peut-elle être simultanément provocatrice et sincère, critique et sentimentale" En 2002, l'exposition Cher Peintre…, Lieber Maler…, Dear Painter… s'ouvre au Centre Pompidou par une série de questions qui hantent l'histoire de la peinture moderne d'après-guerre et propose d'interroger les pratiques d'un ensemble de dix-sept artistes depuis 1940 dont Francis Picabia. Le genre du portrait est le fil conducteur de la présentation et Picabia y est représenté par une sélection de nus. Datant des années 1940-1943, ils sont peints d'après des photographies trouvées dans des magazines érotiques. Comme ces derniers, notre Profil de femme blonde sur fond bleu prend nettement ses distances avec les conventions du portrait traditionnel. Il a en effet pour point de départ une image de la personne humaine et son sujet n’est pas peint d’après un modèle vivant. Ainsi Picabia tire-t-il son matériau premier de la photographie, du cinéma ou de la presse: autant de personnages fictifs issus de codes visuels et sociaux déjà existants. Avec sa chevelure blond platine, son maquillage de cinéma et son teint hâlé, le modèle que choisit Picabia se joue pleinement des canons de beauté de son temps véhiculés par les premiers mass-médias et les couvertures en papier glacé des magazines dont il s’amuse même à reproduire le pelliculage. Mais loin d’en faire l’apologie, ce portrait se veut la réponse à une époque où la peinture n'est déjà plus la forme première de création d'images dans la culture occidentale contemporaine. Par ses sources d’inspiration, cette œuvre interroge même la notion d'authenticité de la peinture et se mesure tout autant aux conventions de la figuration qu’à l’orthodoxie moderniste. Personne ne s’étonnera donc que les commissaires de l’exposition Picabia, notre tête est ronde pour permettre à la pensée de changer de direction (Kunsthaus Zürich et MoMA, 2016) jugent nécessaires de souligner que "parmi les grands artistes du XXe, Picabia reste une personnalité controversée. Tout au long de sa vie, il a sapé les mécanismes des jugements de valeur visant à différencier et à hiérarchiser le grand art et le kitsch ou le conservatisme et le radicalisme. Très critique envers lui-même, armé d’un humour mordant, il remet en cause les fondements de l’art moderne".
"Is figurative painting essentially traditional, politically conservative, and hostile to the avant-garde Does painting the human figure necessarily imply a desire to return to humanist themes, to a faithful representation of experience and human emotion Can figurative painting be simultaneously provocative and sincere, critical and sentimental" In 2002, the exhibition Cher Peintre ..., Lieber Maler ..., Dear Painter ... opened at the Centre Pompidou with a series of questions that haunt the history of modern post-war painting, and examined the practices of a group of seventeen artists since 1940, including Francis Picabia. Portrait painting was the common thread of the exhibition and Picabia was represented by a selection of nudes. Dating from 1940–1943, they are painted from photographs found in erotic magazines. Like these, Profil de femme blonde sur fond bleu clearly distances itself from the conventions of traditional portraiture: its starting point is indeed an image of a person and its subject is not painted from a living model. Thus, Picabia draws his primary material from photography, cinema, or the press: so many fictional characters drawn from already existing visual codes and social mores. With her platinum blond hair, her cinematic make-up, and her tanned complexion, the model that Picabia chose plays with the canons of the beauty of her time, which is conveyed by the first manifestations of mass media and the glossy covers of the magazines. He even enjoyed reproducing the lamination. But far from praising it, this portrait intends to be a response to an era when painting was no longer the primary form of image creation in contemporary Western culture. Through its sources of inspiration, this work even questions the notion of authenticity in painting and is confronted as much by the conventions of figuration as by modernist orthodoxy. Therefore, no one will be surprised that the curators of the Picabia exhibition Our Heads are Round to Allow Thought to Change Direction (Kunsthaus Zürich and MoMA, 2016) deemed it necessary to emphasize that "among the great artists of the 20th century, Picabia remains a controversial figure. Throughout his life, he undermined the mechanisms of value judgments aimed at differentiating and prioritizing great art vs. kitsch, or conservatism vs. radicalism. Very critical of himself, and armed with a scathing sense of humor, he challenged the foundations of modern art."

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Estimate
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Time, Location
30 Jun 2020
France, Paris
Auction House
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FRANCIS PICABIA (1879-1953)
PROFIL DE FEMME BLONDE SUR FOND BLEU, VERS 1941-1942
Huile sur carton
Signée en bas à droite
Oil on cardboard; signed lower right
56 X 42 CM - 22 X 16 1/2 IN.PROVENANCE
Probablement: Alger, Galerie Pasteur.
Acquis auprès de cette dernière par la famille du propriétaire actuel.
Collection particulière, France.
Un certificat du Comité Picabia, en date du 8avril 2020, sera remis à l'acquéreur.
"La peinture figurative est-elle essentiellement traditionnelle, politiquement conservatrice et ennemie de l'avant-garde Est-ce que peindre la figure humaine implique nécessairement une volonté de revenir à des thématiques humanistes, à une représentation fidèle de l'expérience et de l'émotion humaines La peinture figurative peut-elle être simultanément provocatrice et sincère, critique et sentimentale" En 2002, l'exposition Cher Peintre…, Lieber Maler…, Dear Painter… s'ouvre au Centre Pompidou par une série de questions qui hantent l'histoire de la peinture moderne d'après-guerre et propose d'interroger les pratiques d'un ensemble de dix-sept artistes depuis 1940 dont Francis Picabia. Le genre du portrait est le fil conducteur de la présentation et Picabia y est représenté par une sélection de nus. Datant des années 1940-1943, ils sont peints d'après des photographies trouvées dans des magazines érotiques. Comme ces derniers, notre Profil de femme blonde sur fond bleu prend nettement ses distances avec les conventions du portrait traditionnel. Il a en effet pour point de départ une image de la personne humaine et son sujet n’est pas peint d’après un modèle vivant. Ainsi Picabia tire-t-il son matériau premier de la photographie, du cinéma ou de la presse: autant de personnages fictifs issus de codes visuels et sociaux déjà existants. Avec sa chevelure blond platine, son maquillage de cinéma et son teint hâlé, le modèle que choisit Picabia se joue pleinement des canons de beauté de son temps véhiculés par les premiers mass-médias et les couvertures en papier glacé des magazines dont il s’amuse même à reproduire le pelliculage. Mais loin d’en faire l’apologie, ce portrait se veut la réponse à une époque où la peinture n'est déjà plus la forme première de création d'images dans la culture occidentale contemporaine. Par ses sources d’inspiration, cette œuvre interroge même la notion d'authenticité de la peinture et se mesure tout autant aux conventions de la figuration qu’à l’orthodoxie moderniste. Personne ne s’étonnera donc que les commissaires de l’exposition Picabia, notre tête est ronde pour permettre à la pensée de changer de direction (Kunsthaus Zürich et MoMA, 2016) jugent nécessaires de souligner que "parmi les grands artistes du XXe, Picabia reste une personnalité controversée. Tout au long de sa vie, il a sapé les mécanismes des jugements de valeur visant à différencier et à hiérarchiser le grand art et le kitsch ou le conservatisme et le radicalisme. Très critique envers lui-même, armé d’un humour mordant, il remet en cause les fondements de l’art moderne".
"Is figurative painting essentially traditional, politically conservative, and hostile to the avant-garde Does painting the human figure necessarily imply a desire to return to humanist themes, to a faithful representation of experience and human emotion Can figurative painting be simultaneously provocative and sincere, critical and sentimental" In 2002, the exhibition Cher Peintre ..., Lieber Maler ..., Dear Painter ... opened at the Centre Pompidou with a series of questions that haunt the history of modern post-war painting, and examined the practices of a group of seventeen artists since 1940, including Francis Picabia. Portrait painting was the common thread of the exhibition and Picabia was represented by a selection of nudes. Dating from 1940–1943, they are painted from photographs found in erotic magazines. Like these, Profil de femme blonde sur fond bleu clearly distances itself from the conventions of traditional portraiture: its starting point is indeed an image of a person and its subject is not painted from a living model. Thus, Picabia draws his primary material from photography, cinema, or the press: so many fictional characters drawn from already existing visual codes and social mores. With her platinum blond hair, her cinematic make-up, and her tanned complexion, the model that Picabia chose plays with the canons of the beauty of her time, which is conveyed by the first manifestations of mass media and the glossy covers of the magazines. He even enjoyed reproducing the lamination. But far from praising it, this portrait intends to be a response to an era when painting was no longer the primary form of image creation in contemporary Western culture. Through its sources of inspiration, this work even questions the notion of authenticity in painting and is confronted as much by the conventions of figuration as by modernist orthodoxy. Therefore, no one will be surprised that the curators of the Picabia exhibition Our Heads are Round to Allow Thought to Change Direction (Kunsthaus Zürich and MoMA, 2016) deemed it necessary to emphasize that "among the great artists of the 20th century, Picabia remains a controversial figure. Throughout his life, he undermined the mechanisms of value judgments aimed at differentiating and prioritizing great art vs. kitsch, or conservatism vs. radicalism. Very critical of himself, and armed with a scathing sense of humor, he challenged the foundations of modern art."

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30 Jun 2020
France, Paris
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