Flemish school; 17th century. "Amisorades and the Chimera". Oil on serge.

Flemish school; 17th century. "Amisorades and the Chimera". Oil on serge.

École flamande ; XVIIe siècle.
"Les Amisorades et la Chimère".
Huile sur serge.
Elle présente des dommages et des pertes de la couche picturale.
Mesures : 203 x 200 cm.
Huile dont le support, la serge, nous indique qu'il est très probable qu'il s'agisse d'une œuvre conçue comme carton pour tapisserie. On y développe une scène à caractère mythologique, où plusieurs personnages tournent autour d'un animal mythique. Celui-ci a la tête d'un félin, des ailes, le corps d'un lion et la queue d'un serpent, il est donc très probable qu'il s'agisse de la représentation de la Chimère. Sur l'image, une femme nourrit l'animal tandis qu'ils sont observés par deux personnages situés dans la zone droite de la composition, et un troisième homme, assis sur un trône. Cela indique leur position sociale prépondérante par rapport au reste. Il est donc possible que ce soit le roi de Carie, Amisorades, qui ait élevé la Chimère, comme si elle était son animal de compagnie, en la faisant résider à Patara. Cependant, l'animal continuait à terroriser les villes voisines, si bien que le roi Yóbates a demandé à Bellérophon de tuer l'animal.
Pour ses caractéristiques techniques, cette œuvre peut être rapprochée de la production artistique du peintre, Abraham van Diepenbeeck (Bolduque, 1596 - Anvers 1675) était un érudit et un artiste multidisciplinaire (peintre, verrier, dessinateur et concepteur) du XVIIe siècle. Il s'est formé à l'art du vitrail auprès de son père, dans sa ville natale de Bolduque, mais dès 1621, il s'est installé à Anvers, où il a commencé sa carrière d'auteur de vitraux (en fait, en 1622, il a rejoint la Guilde de Saint-Luc en tant que maître-verrier). De cette première période nous trouvons des œuvres de sa main comme les vitraux de la cathédrale d'Anvers avec les actes de miséricorde ou la vie de Saint Paul dans l'église des Dominicains de la même ville. Cependant, seulement deux ans plus tard, en 1623, il entre dans l'atelier de Rubens. Il y travaille sur des thèmes mythologiques et historiques, ainsi que sur des portraits, faisant preuve d'un langage pictural d'une grande habileté et vigueur et d'une palette colorée et vibrante. Diepenbeeck est resté le reste de sa vie à Anvers, obtenant la citoyenneté en 1636 et étant admis à la guilde de Saint-Luc de la ville à peine deux ans plus tard (déjà en tant que peintre de chevalet). Il joue un rôle important dans la scène picturale de l'époque, et devient même en 1641 directeur de l'école qui deviendra l'Académie des Beaux-Arts de la ville. Nous savons qu'il a ensuite fait un voyage en Italie, à la suite duquel il a commencé à faire des dessins, dont beaucoup ont été transférés à la gravure par Cornelis Bloemaert. En fait, son travail de dessinateur le conduira en Angleterre pendant un certain temps, où il réalisera des illustrations pour le livre "General system of horsemanship in all its classes", en plus de faire le portrait du premier duc de Newcastle et de sa famille. Plusieurs sources indiquent que Diepenbeeck était un membre éminent de l'atelier de Rubens, particulièrement important parmi ses disciples. Cette affirmation est principalement étayée par le fait qu'il était l'un des peintres ayant travaillé sur les cartons du "Triomphe de l'Eucharistie", la série de tapisseries commandée par Isabel Clara Eugenia pour le Monasterio de las Descalzas à Madrid. Les œuvres d'Abraham van Diepenbeeck sont actuellement conservées au Musée du Louvre, à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, à la Royal Collection et à la Royal Academy de Londres, au Fitzwilliam de l'Université de Cambridge, aux musées des Beaux-Arts d'Anvers, de Lyon et de Bordeaux, au Magnin de Dijon, à l'Episcopal de Haarlem, à la Galerie nationale du Danemark et aux Musées royaux de Belgique, entre autres collections remarquables.

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