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LOT 9

Giorgio De CHIRICO (1888-1978). Manuscrit... - Lot 9 - Ader

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Giorgio De CHIRICO (1888-1978). Manuscrit autographe signé, Il monomaco parla, Florence avril 1922; 20pages petit in-4; en italien. Important texte polémique sur la peinture. Cet article était destiné à la revue Valori Plastici, dirigée par le peintre Mario Broglio, mais n’y fut pas publié; longtemps resté inédit, il a été recueilli en 1985 dans Il meccanismo del pensiero (pp. 119-124), puis en 2008 dans les Scritti/1 (pp. 786-793). Chirico rend compte de la grande exposition Mostra della Pittura Italiana del Seicento e Settecento, rassemblant 1500 œuvres au Palazzo Pitti. De toute cette exposition monstrueuse, Chirico retient surtout les œuvres du Caravage, soulignant les affinités des meilleures œuvres du grand Lombard avec le dernier académisme français représenté par Léon Bonnat, voyant dans la Morte della Madonna l’origine d’un certain académisme qui trouve sa parfaite conclusion dans la Cacciata del duca d’Atene de Stefano Ussi. Il dénonce l’inutilité de la peinture du Seicento: les figures du Caravage, qui ont toutes un air de famille, ne peuvent rivaliser avec l’émotion que dégagent celles du Greco. Il reproche au Caravage ses visages stupides, ses toiles bitumeuses et sales, tristes et ennuyeuses, etc., qui ne peuvent rivaliser avec des œuvres de génie, comme un portrait de Raphaël, de Holbein ou de Dürer, avec un paysage de Poussin ou du Lorrain, avec les fresques de Giotto à Padoue… Cette exposition offre l’occasion de découvrir en certains maîtres du grand siècle l’origine de tant de maux qui affligent la peinture d’aujourd’hui et constituent le leitmotiv de la peinture moderne jusqu’à la Sécession, le divisionnisme, et l’impressionnisme… Puis Chirico s’attaque à la nullité des petits maîtres du XVIIIe siècle, qui ne peuvent intéresser l’homme moderne… Loin de lui cependant la volonté de choquer ni d’irriter le prochain. Mais il continuera fermement et librement ses remontrances tant vers les antiques que vers les modernes. Il conclut en déplorant la polémique déclenchée par Mario Bacchelli… Le titre de «monomaque» définit bien sa position dans le combat qu’il mène en solitaire. Provenance: ancienne collection Mario Broglio (1891-1948).

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Estimate
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Time, Location
28 Mar 2024
France, Paris
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Giorgio De CHIRICO (1888-1978). Manuscrit autographe signé, Il monomaco parla, Florence avril 1922; 20pages petit in-4; en italien. Important texte polémique sur la peinture. Cet article était destiné à la revue Valori Plastici, dirigée par le peintre Mario Broglio, mais n’y fut pas publié; longtemps resté inédit, il a été recueilli en 1985 dans Il meccanismo del pensiero (pp. 119-124), puis en 2008 dans les Scritti/1 (pp. 786-793). Chirico rend compte de la grande exposition Mostra della Pittura Italiana del Seicento e Settecento, rassemblant 1500 œuvres au Palazzo Pitti. De toute cette exposition monstrueuse, Chirico retient surtout les œuvres du Caravage, soulignant les affinités des meilleures œuvres du grand Lombard avec le dernier académisme français représenté par Léon Bonnat, voyant dans la Morte della Madonna l’origine d’un certain académisme qui trouve sa parfaite conclusion dans la Cacciata del duca d’Atene de Stefano Ussi. Il dénonce l’inutilité de la peinture du Seicento: les figures du Caravage, qui ont toutes un air de famille, ne peuvent rivaliser avec l’émotion que dégagent celles du Greco. Il reproche au Caravage ses visages stupides, ses toiles bitumeuses et sales, tristes et ennuyeuses, etc., qui ne peuvent rivaliser avec des œuvres de génie, comme un portrait de Raphaël, de Holbein ou de Dürer, avec un paysage de Poussin ou du Lorrain, avec les fresques de Giotto à Padoue… Cette exposition offre l’occasion de découvrir en certains maîtres du grand siècle l’origine de tant de maux qui affligent la peinture d’aujourd’hui et constituent le leitmotiv de la peinture moderne jusqu’à la Sécession, le divisionnisme, et l’impressionnisme… Puis Chirico s’attaque à la nullité des petits maîtres du XVIIIe siècle, qui ne peuvent intéresser l’homme moderne… Loin de lui cependant la volonté de choquer ni d’irriter le prochain. Mais il continuera fermement et librement ses remontrances tant vers les antiques que vers les modernes. Il conclut en déplorant la polémique déclenchée par Mario Bacchelli… Le titre de «monomaque» définit bien sa position dans le combat qu’il mène en solitaire. Provenance: ancienne collection Mario Broglio (1891-1948).

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