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Guetrot, Maixent (1873-1941)Etude sur l'histoire politique et sociale de Saint-Domingue

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Forschungsbeitrag zur Kolonialgeschichte der Karibik - Unveröffentlichte Schilderung der spanischen Kronkolonie von Santo Domingo

Guetrot. Etude sur l’histoire politique et sociale de Saint-Domingue 1789-1792. Französische Handschrift auf Papier. Kalligraphischer Titel 1 Bl. und 136 nn. S. Mit 18 montierten Original-Zeichnungen sowie 1 gezeichnete Karte. 31,7 x 24 cm. Halbleinen d. Z. (Gelenke zerschlissen, beschabt, bestoßen, mit Gebrauchsspuren) mit goldgeprägtem RTitel. O. O. 1903.

Bedeutendes Manuskript, in dem der Autor, ein Monsieur Guetrot, das ein Bild der spanischen Kronkolonie Santo Domingo zu Beginn der Revolution zeichnet. Das offenbar unveröffentlichte Manuskript wurde auf Bristol-Papier kalligraphiert als Reinschrift - es weist kaum Streichungen auf. Jede Lage, die aus zwei Blättern besteht, wurde alt mit Bleistift nummeriert. Die auf anderem Papier einmontierten Illustrationen umfassen eine doppelseitige, mit Bleistift gezeichnete Karte von Santo Domingo sowie 18 Zeichnungen, davon 17 mit Bleistift und eine mit Tinte und in Aquarell, die Porträts sowie historische oder allegorische Szenen nach Stichen aus dem 18. zeigen. 11 der 18 Zeichnungen Porträts von Persönlichkeiten, die sowohl in Frankreich als auch in der Kolonie eine wichtige Rolle gespielt haben: Moreau de Saint-Méry, Barbé-Marbois, Brissot, Larchevesque-Thibaut, Gouy d'Arsy, Joseph Paul Augustin Cambefort, Abbé Grégoire, Thomas Mauduit, Pétion, Barnave, Rouxel de Blanchelande. Die anderen 7 zeigen: Ankunft der Leoparden in Brest; Aufstand des Regiments von Port-au-Prince; Sklavenaufstand (2 Zeichnungen); Diskussion über Schwarze (auf einem losen Doppelblatt): Es handelt sich um die Reproduktion eines großen satirischen Stichs, der nach den Debatten vom Mai 1791 über den Status der Schwarzen in den französischen Kolonien entstand und auf dem der schwarze Bürger Julien Raimond zu sehen ist, wie er die Erklärung der Menschenrechte herausreißt und an sich nimmt. Außerdem zeigt eine Zeichnung einen Sklaven mit dem Motto "Bin ich nicht dein Bruder?". Dabei handelt es sich um das Medaillon, das von der Gesellschaft der Freunde der Schwarzen angenommen wurde (Kap. V).

Das saubere, gut lesbare Manuskript ist in 23 Kapitel unterteilt: I. Administration générale. - II. État social (les Blancs, les Mulâtres et les Esclaves). - III. Situation économique. - IV. Le gouvernement de M. du Chilleau. - V. Les partis coloniaux à Paris. - VI. La politique coloniale en 1789. - VII. L'affaire Chesneau. - VIII. Premiers troubles. - IX. Création de puissances locales. - X. Le décret du 8 mars. - XI. L'assemblée coloniale de Saint-Marc. - XII. La fédération d'Aquin. - XIII. Les Léopardins à Paris. - XIV. La révolte des Mulâtres. - XV. La révolte des troupes. - XVI. Coalition des colons blancs. - XVII. Les revendications des Mulâtres. - XVIII. Le décret du 15 mai. - XIX. Les conséquences du décret du 15 mai. - XX. M. de Blanchelande au Cap. - XXI. La révolte des esclaves. - XXII. Les commissaires civils à Saint-Domingue. - XXIII. La vengeance des Léopardins. - Conclusion. L’auteur a recopié, à la suite de la conclusion, trois textes de lois révolutionnaires sur Saint-Domingue.

"En 1789 on comptait dans la colonie: 793 sucreries, 3150 indigoteries, 789 cotonneries, 3117 caféteries, 182 guildiveries (distilleries de tafia), 50 cacaoyères […]. La théorie économique qui dominait à la Cour était l’exclusif. On entendait par ce mot le système qui consistait à laisser le commerce des colonies aux Français, à l’exclusion des étrangers. Naturellement les commerçants abusaient du monopole. En fait ils étaient les maîtres de Saint-Domingue. La colonie doit tout recevoir par leur intermédiaire. S’il s’agit des farines, par exemple, les négociants en fixent arbitrairement le prix, et il est impossible que St Domingue fasse de grandes provisions, car le blé ne s’y conserve pas beaucoup plus de 4 mois. Le baril de farine payé 75 à 90 # monte quelquefois en 15 jours à 150 et même à 200 # […]. Quand il s’agit de payer, les négociants exigent que leur compte soit réglé en argent. Or l’argent est très rare à St Domingue. Il vaut 1/3 de plus qu’en France. Les planteurs étant incapables de réunir des sommes métalliques sont à la merci du commerçant […]. Avec un tel système les commerçants faisaient de colossales fortunes […]. En 1789 les planteurs de Saint-Domingue doivent au moins 300 millions au commerce français. Beaucoup se trouvaient incapables de solder leurs dettes, même en vendant leurs habitations. C’est pourquoi, dès les premières agitations révolutionnaires, les colons chercheront à obtenir la liberté du commerce et même l’indépendance complète…" (Kapitel III).

"Ce fut dans la nuit du 21 au 22 août que la révolte des esclaves commença. Le 23 août 1791 on vit prévenir le lieutenant-criminel au Cap que dans une sucrerie appartenant au marquis de Galliffet et située et située à la Petite Anse, à 4 lieues du Cap, les esclaves attachés à l’exploitation venaient, la nuit précédente, d’assassiner le gérant. Le lieutenant-criminel se transporta sur l’habitation Galliffet. Il y reçut les déclarations du gérant, dont les blessures n’étaient pas mortelles. Il revint au Cap le 23 août, à 5 heures du matin, et avertit immédiatement l’Assemblée coloniale ainsi que le gouverneur général que les Nègres avaient l’intention de tout tuer et de tout brûler. Au même moment deux dragons, gardes nationales de l’Acul, à trois lieues du Cap, arrivaient en toute hâte annoncer que 12 sucreries étaient en feu et que les propriétaires, gérants et économes, avaient été massacrés. On battit la générale. Toutes les troupes furent mises sur pied. Dans un péril aussi imminent, toutes les divisions politiques entre Blancs disparurent, au moins momentanément. Deux cents hommes du régiment du Cap et 500 hommes des troupes patriotiques partirent pour l’Acul. Ce n’étaient partout que cannes à sucre qui brûlaient… " (Kapitel XXI).

Diese interessante Abhandlung wurde im Juni 1903 zur Erlangung des Diploms für höhere Studien an der Philosophischen Fakultät in Paris eingereicht. Der Autor, Maixent Guétrot (1873-1941), war auch Doktor der Medizin und Botaniker. Im Jahr 1918 wurde er Mitglied der Société mycologique de France. Er schrieb mehrere Artikel über die Hybridpflanzen Frankreichs, Farne und Pilze, seine Veröffentlichungen erstreckten sich von 1909 bis 1939 (Quelle: idref.fr).

Vgl. Université de Paris, Position des mémoires présentés à la Faculté des lettres de Paris pour l’obtention du diplôme d’études supérieures (histoire et géographie), session de juin 1903. Letaconnoux (Joseph), Les sources de l’histoire du Comité des députés extraordinaires des manufactures et du commerce de France (1789-1791), in: Revue d’histoire moderne et contemporaine, XVII, 1912, S. 397. – Rücken mit Klebeband verstärkt, Kanten berieben, gering fleckig, kaum Gebrauchsspuren, innen in gutem Zustand. - Bedeutendes Zeugnis zur Kolonialgeschichte der Karibik.

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16 Apr 2024
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Forschungsbeitrag zur Kolonialgeschichte der Karibik - Unveröffentlichte Schilderung der spanischen Kronkolonie von Santo Domingo

Guetrot. Etude sur l’histoire politique et sociale de Saint-Domingue 1789-1792. Französische Handschrift auf Papier. Kalligraphischer Titel 1 Bl. und 136 nn. S. Mit 18 montierten Original-Zeichnungen sowie 1 gezeichnete Karte. 31,7 x 24 cm. Halbleinen d. Z. (Gelenke zerschlissen, beschabt, bestoßen, mit Gebrauchsspuren) mit goldgeprägtem RTitel. O. O. 1903.

Bedeutendes Manuskript, in dem der Autor, ein Monsieur Guetrot, das ein Bild der spanischen Kronkolonie Santo Domingo zu Beginn der Revolution zeichnet. Das offenbar unveröffentlichte Manuskript wurde auf Bristol-Papier kalligraphiert als Reinschrift - es weist kaum Streichungen auf. Jede Lage, die aus zwei Blättern besteht, wurde alt mit Bleistift nummeriert. Die auf anderem Papier einmontierten Illustrationen umfassen eine doppelseitige, mit Bleistift gezeichnete Karte von Santo Domingo sowie 18 Zeichnungen, davon 17 mit Bleistift und eine mit Tinte und in Aquarell, die Porträts sowie historische oder allegorische Szenen nach Stichen aus dem 18. zeigen. 11 der 18 Zeichnungen Porträts von Persönlichkeiten, die sowohl in Frankreich als auch in der Kolonie eine wichtige Rolle gespielt haben: Moreau de Saint-Méry, Barbé-Marbois, Brissot, Larchevesque-Thibaut, Gouy d'Arsy, Joseph Paul Augustin Cambefort, Abbé Grégoire, Thomas Mauduit, Pétion, Barnave, Rouxel de Blanchelande. Die anderen 7 zeigen: Ankunft der Leoparden in Brest; Aufstand des Regiments von Port-au-Prince; Sklavenaufstand (2 Zeichnungen); Diskussion über Schwarze (auf einem losen Doppelblatt): Es handelt sich um die Reproduktion eines großen satirischen Stichs, der nach den Debatten vom Mai 1791 über den Status der Schwarzen in den französischen Kolonien entstand und auf dem der schwarze Bürger Julien Raimond zu sehen ist, wie er die Erklärung der Menschenrechte herausreißt und an sich nimmt. Außerdem zeigt eine Zeichnung einen Sklaven mit dem Motto "Bin ich nicht dein Bruder?". Dabei handelt es sich um das Medaillon, das von der Gesellschaft der Freunde der Schwarzen angenommen wurde (Kap. V).

Das saubere, gut lesbare Manuskript ist in 23 Kapitel unterteilt: I. Administration générale. - II. État social (les Blancs, les Mulâtres et les Esclaves). - III. Situation économique. - IV. Le gouvernement de M. du Chilleau. - V. Les partis coloniaux à Paris. - VI. La politique coloniale en 1789. - VII. L'affaire Chesneau. - VIII. Premiers troubles. - IX. Création de puissances locales. - X. Le décret du 8 mars. - XI. L'assemblée coloniale de Saint-Marc. - XII. La fédération d'Aquin. - XIII. Les Léopardins à Paris. - XIV. La révolte des Mulâtres. - XV. La révolte des troupes. - XVI. Coalition des colons blancs. - XVII. Les revendications des Mulâtres. - XVIII. Le décret du 15 mai. - XIX. Les conséquences du décret du 15 mai. - XX. M. de Blanchelande au Cap. - XXI. La révolte des esclaves. - XXII. Les commissaires civils à Saint-Domingue. - XXIII. La vengeance des Léopardins. - Conclusion. L’auteur a recopié, à la suite de la conclusion, trois textes de lois révolutionnaires sur Saint-Domingue.

"En 1789 on comptait dans la colonie: 793 sucreries, 3150 indigoteries, 789 cotonneries, 3117 caféteries, 182 guildiveries (distilleries de tafia), 50 cacaoyères […]. La théorie économique qui dominait à la Cour était l’exclusif. On entendait par ce mot le système qui consistait à laisser le commerce des colonies aux Français, à l’exclusion des étrangers. Naturellement les commerçants abusaient du monopole. En fait ils étaient les maîtres de Saint-Domingue. La colonie doit tout recevoir par leur intermédiaire. S’il s’agit des farines, par exemple, les négociants en fixent arbitrairement le prix, et il est impossible que St Domingue fasse de grandes provisions, car le blé ne s’y conserve pas beaucoup plus de 4 mois. Le baril de farine payé 75 à 90 # monte quelquefois en 15 jours à 150 et même à 200 # […]. Quand il s’agit de payer, les négociants exigent que leur compte soit réglé en argent. Or l’argent est très rare à St Domingue. Il vaut 1/3 de plus qu’en France. Les planteurs étant incapables de réunir des sommes métalliques sont à la merci du commerçant […]. Avec un tel système les commerçants faisaient de colossales fortunes […]. En 1789 les planteurs de Saint-Domingue doivent au moins 300 millions au commerce français. Beaucoup se trouvaient incapables de solder leurs dettes, même en vendant leurs habitations. C’est pourquoi, dès les premières agitations révolutionnaires, les colons chercheront à obtenir la liberté du commerce et même l’indépendance complète…" (Kapitel III).

"Ce fut dans la nuit du 21 au 22 août que la révolte des esclaves commença. Le 23 août 1791 on vit prévenir le lieutenant-criminel au Cap que dans une sucrerie appartenant au marquis de Galliffet et située et située à la Petite Anse, à 4 lieues du Cap, les esclaves attachés à l’exploitation venaient, la nuit précédente, d’assassiner le gérant. Le lieutenant-criminel se transporta sur l’habitation Galliffet. Il y reçut les déclarations du gérant, dont les blessures n’étaient pas mortelles. Il revint au Cap le 23 août, à 5 heures du matin, et avertit immédiatement l’Assemblée coloniale ainsi que le gouverneur général que les Nègres avaient l’intention de tout tuer et de tout brûler. Au même moment deux dragons, gardes nationales de l’Acul, à trois lieues du Cap, arrivaient en toute hâte annoncer que 12 sucreries étaient en feu et que les propriétaires, gérants et économes, avaient été massacrés. On battit la générale. Toutes les troupes furent mises sur pied. Dans un péril aussi imminent, toutes les divisions politiques entre Blancs disparurent, au moins momentanément. Deux cents hommes du régiment du Cap et 500 hommes des troupes patriotiques partirent pour l’Acul. Ce n’étaient partout que cannes à sucre qui brûlaient… " (Kapitel XXI).

Diese interessante Abhandlung wurde im Juni 1903 zur Erlangung des Diploms für höhere Studien an der Philosophischen Fakultät in Paris eingereicht. Der Autor, Maixent Guétrot (1873-1941), war auch Doktor der Medizin und Botaniker. Im Jahr 1918 wurde er Mitglied der Société mycologique de France. Er schrieb mehrere Artikel über die Hybridpflanzen Frankreichs, Farne und Pilze, seine Veröffentlichungen erstreckten sich von 1909 bis 1939 (Quelle: idref.fr).

Vgl. Université de Paris, Position des mémoires présentés à la Faculté des lettres de Paris pour l’obtention du diplôme d’études supérieures (histoire et géographie), session de juin 1903. Letaconnoux (Joseph), Les sources de l’histoire du Comité des députés extraordinaires des manufactures et du commerce de France (1789-1791), in: Revue d’histoire moderne et contemporaine, XVII, 1912, S. 397. – Rücken mit Klebeband verstärkt, Kanten berieben, gering fleckig, kaum Gebrauchsspuren, innen in gutem Zustand. - Bedeutendes Zeugnis zur Kolonialgeschichte der Karibik.

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