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INDY Vincent d’ (1851 1931). MANUSCRIT MUSICAL aut…

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INDY Vincent d’ (1851-1931).
MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, La Forêt Enchantée, Légende-Symphonie d’après une Ballade de Uhland (1878) ; 68 pages in-fol.

Partition d’orchestre de ce beau poème symphonique de jeunesse.
La Forêt enchantée, au départ intitulée Harald, recevra le numéro d’opus 8. Cette œuvre d’un jeune compositeur de vingt-sept ans est marquée par l’influence wagnérienne ; elle a été composée à la suite du voyage de 1876 à Bayreuth pour assister à la création du Ring des Nibelungen. Elle s’inspire d’une ballade du poète romantique Ludwig Uhland. Elle fut créée aux Concerts Pasdeloup le 24 mars 1878, avec succès ; publiée chez Heugel, elle fut dédiée à Pierre de Bréville.
Le manuscrit est à l’encre brune sur papier à 28 lignes, et présente quelques corrections, grattages, et des collettes pour les parties de cors chromatiques. Il est signé en fin du monogramme VI et daté « febr. mdccclxxvii ».
L’orchestre comprend : petite flûte, 2 grandes flûtes, hautbois, clarinettes en la, 3 bassons, 2 cors chromatiques en fa, 2 cors chromatiques en mi, 2 trompettes chromatiques en mi, 1 cornet à pistons en la, 3 trombones et bass-tuba, 3 timbales, cymbales et triangle, 2 harpes, violons, altos, violoncelles et contrebasses.
Les divers mouvements s’enchaînent : Adagio – Allegro – Un peu plus lent – Même mouvement – Plus lent – Andante maestoso – Allegro con fuoco – Plus lent – Très lent – Allegretto non troppo – Un peu plus lent – Andante maestoso – Plus lent.
« Après une introduction pleine de mystère en la mineur renfermant un motif menaçant aux timbales et des fanfares aux cors, un Allegro énergique dépeint le chevalier Harald chevauchant à travers une forêt enchantée, baignée de lune, à la tête de ses braves guerriers, chantant en chœur des airs de guerre. Avec pour toile de fond un galop rythmé aux cordes, un cor solo énonce un thème ascendant important de style wagnérien, introduit dans les tonalités majeures de fa et la bémol. Suit un second thème énergique en la mineur, tiré du rythme de galop. Après un apogée bouleversant, la musique se transforme subitement pour évoquer un monde magique à grand renfort de tremolandi aux cordes et d’harmoniques à la harpe dans la tonalité éloignée de ré bémol majeur tandis qu’une troupe d’elfes émerge des buissons – l’influence de la musique du Venusberg dans Tannhäuser de Wagner est indéniable. Tous les chevaliers, à l’exception de Harald, succombent aux elfes séducteurs et s’en vont avec eux. Un thème d’une douceur féminine, caractérisé par des tierces descendantes et confié au cor solo puis à la flûte, est repris par le piccolo sur fond d’ornements éthérés à la harpe dans la tonalité lumineuse de mi majeur. Ce thème nous entraîne vers une soudaine perturbation en ut mineur de l’orchestre tout entier tandis qu’Harald, resté seul, mais toujours armé de sa bravoure guerrière, s’éloigne à regret. Sa musique martiale est reprise dans un long crescendo monumental interrompu par un soudain coup de cymbales. S’étant arrêté pour boire l’eau d’une source enchantée, un sommeil étrange s’empare de lui pour des siècles tandis que les elfes reviennent l’entourer dans une ronde magique. Leur thème est alors confié à la trompette solo, puis au hautbois, à la clarinette et au cor, accompagné par de calmes arpèges ascendants des flûtes dans un mélange de fragments mélodiques. Ce thème revient une dernière fois, développé en la majeur par les altos et les violoncelles, avant de nous entraîner vers une coda dans la tonalité de départ de la mineur, évocation du temps qui s’étend à l’infini » (Andrew Thomson).
Discographie : Rumon Gamba, Iceland Symphony Orchestra, dans le vol. 1 de l’intégrale des œuvres orchestrales de Vincent d’Indy (Chandos 2008).

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Time, Location
20 Jun 2018
France, Paris
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INDY Vincent d’ (1851-1931).
MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, La Forêt Enchantée, Légende-Symphonie d’après une Ballade de Uhland (1878) ; 68 pages in-fol.

Partition d’orchestre de ce beau poème symphonique de jeunesse.
La Forêt enchantée, au départ intitulée Harald, recevra le numéro d’opus 8. Cette œuvre d’un jeune compositeur de vingt-sept ans est marquée par l’influence wagnérienne ; elle a été composée à la suite du voyage de 1876 à Bayreuth pour assister à la création du Ring des Nibelungen. Elle s’inspire d’une ballade du poète romantique Ludwig Uhland. Elle fut créée aux Concerts Pasdeloup le 24 mars 1878, avec succès ; publiée chez Heugel, elle fut dédiée à Pierre de Bréville.
Le manuscrit est à l’encre brune sur papier à 28 lignes, et présente quelques corrections, grattages, et des collettes pour les parties de cors chromatiques. Il est signé en fin du monogramme VI et daté « febr. mdccclxxvii ».
L’orchestre comprend : petite flûte, 2 grandes flûtes, hautbois, clarinettes en la, 3 bassons, 2 cors chromatiques en fa, 2 cors chromatiques en mi, 2 trompettes chromatiques en mi, 1 cornet à pistons en la, 3 trombones et bass-tuba, 3 timbales, cymbales et triangle, 2 harpes, violons, altos, violoncelles et contrebasses.
Les divers mouvements s’enchaînent : Adagio – Allegro – Un peu plus lent – Même mouvement – Plus lent – Andante maestoso – Allegro con fuoco – Plus lent – Très lent – Allegretto non troppo – Un peu plus lent – Andante maestoso – Plus lent.
« Après une introduction pleine de mystère en la mineur renfermant un motif menaçant aux timbales et des fanfares aux cors, un Allegro énergique dépeint le chevalier Harald chevauchant à travers une forêt enchantée, baignée de lune, à la tête de ses braves guerriers, chantant en chœur des airs de guerre. Avec pour toile de fond un galop rythmé aux cordes, un cor solo énonce un thème ascendant important de style wagnérien, introduit dans les tonalités majeures de fa et la bémol. Suit un second thème énergique en la mineur, tiré du rythme de galop. Après un apogée bouleversant, la musique se transforme subitement pour évoquer un monde magique à grand renfort de tremolandi aux cordes et d’harmoniques à la harpe dans la tonalité éloignée de ré bémol majeur tandis qu’une troupe d’elfes émerge des buissons – l’influence de la musique du Venusberg dans Tannhäuser de Wagner est indéniable. Tous les chevaliers, à l’exception de Harald, succombent aux elfes séducteurs et s’en vont avec eux. Un thème d’une douceur féminine, caractérisé par des tierces descendantes et confié au cor solo puis à la flûte, est repris par le piccolo sur fond d’ornements éthérés à la harpe dans la tonalité lumineuse de mi majeur. Ce thème nous entraîne vers une soudaine perturbation en ut mineur de l’orchestre tout entier tandis qu’Harald, resté seul, mais toujours armé de sa bravoure guerrière, s’éloigne à regret. Sa musique martiale est reprise dans un long crescendo monumental interrompu par un soudain coup de cymbales. S’étant arrêté pour boire l’eau d’une source enchantée, un sommeil étrange s’empare de lui pour des siècles tandis que les elfes reviennent l’entourer dans une ronde magique. Leur thème est alors confié à la trompette solo, puis au hautbois, à la clarinette et au cor, accompagné par de calmes arpèges ascendants des flûtes dans un mélange de fragments mélodiques. Ce thème revient une dernière fois, développé en la majeur par les altos et les violoncelles, avant de nous entraîner vers une coda dans la tonalité de départ de la mineur, évocation du temps qui s’étend à l’infini » (Andrew Thomson).
Discographie : Rumon Gamba, Iceland Symphony Orchestra, dans le vol. 1 de l’intégrale des œuvres orchestrales de Vincent d’Indy (Chandos 2008).

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20 Jun 2018
France, Paris
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