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JEAN ROYÈRE 1902-1981, PAIRE DE FAUTEUILS ÉLÉPHANTEAU, 1964-1965

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JEAN ROYÈRE 1902-1981
Paire de fauteuils Éléphanteau, 1964-1965
Hêtre, tapissé de velours / beech, velvet upholstered
H 108 x l 85 x P 87 cm (chacun) / 42 ½ x 33 3/8 x 34 ½ in (each)

Special Notice
This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

Provenance
Collection Monsieur Balsan, commanditaire d'origine pour l'aménagement de son appartement parisien en 1964-1965.
Dans la famille depuis.

Pre-Lot Text
"Au début des années 1960, les parents des propriétaires actuels, Monsieur et Madame Jean Balsan, alors jeunes mariés, aménagent leur nouvel appartement dans le VIIIe arrondissement de Paris. Passant par hasard devant la boutique de Jean Royère – 182, rue du Faubourg Saint-Honoré, ils tombent en arrêt devant l’ensemble « Boule » présenté dans la vitrine, ce dernier composé d’un canapé et de deux fauteuils tapissés de tissu rouge (vente Christie’s Paris, Arts décoratifs du 20esiècle et Design, 26 novembre 2008, lot 50). Le couple achète l’ensemble et Royère devient vite un ami de la famille. Monsieur Balsan lui demande alors de réaménager leur appartement en 1964-1965.

A cette occasion, Jean Royère revoit l’agencement des pièces, décore les portes de ses fameux cloutages, et rythme l’appartement de sa palette de couleurs dynamiques. Il donne libre cours à son répertoire végétal et installe dans l’entrée une superbe applique Liane qui répond aux meubles Herbier. Autour de cette création emblématique, il dispose une paire de fauteuils Eléphanteau, tout en rondeur et volume. Dans la salle à manger, Royère faire la part belle aux lignes épurées : il entoure une table ronde classique d’une série de huit chaises à haut dossier trapèze et à l’assise incurvée, tapissés jusqu’aujourd’hui de leur velours beige d’origine. Il dessine encore une longue console d’angle en ardoise, très épurée et aérienne, pièce unique agrémentée d’une jardinière.

Enchantés du résultat, les clients confieront au décorateur l’aménagement de leur propriété familiale à Fontenoy en 1966. Royère reprend pour le salon de cette maison le dessin d’une cheminée qu’il avait créée pour sa propre maison La Dormerie, en forêt de Marly, et qui nous rappelle les très nombreuses recherches qu’il réalisera durant sa carrière sur cet élément central dans ses intérieurs. Pas de briques ici mais du métal patiné et riveté, qui lui donne une grande modernité et annonce déjà les années 1970. Dans cette même pièce, il habille un mur d’une étroite enfilade basse en chêne tout en longueur, comportant un bar et des rayonnages, dont les casiers ouverts compartimentés de plaques de verre confèrent légèreté et élégance à cette pièce minimaliste.

Ces deux commandes feront l’objet de publications à l’époque, dans Maison et Jardin et Mobilier et Décoration, célébrant ces agencements, dans lesquels Royère a su mélanger les styles avec succès, les rendant intemporels (C. Prague « Un appartement remodelé », Mobilier et décoration, n°5, juin 1966, p. 10-14 ; G. Berguerand, « 70 cheminées », Mobilier et Décoration, n°5, 1968, , p. 20 et 21). Cet ensemble fait partie des rares décorations d’origine qui nous soient encore données de voir."

"In the early 1960s, the parents of the present owners, Mr. and Mrs. Jean Balsan, then newly-weds, were decorating their new apartment in the 8th arrondissement of Paris. They chanced to pass Jean Royère’s shop at 182 Rue du Faubourg Saint-Honoré and stopped short when they saw the “Boule” collection displayed in the window, consisting of a sofa and two armchairs covered in a red fabric (lot 50 in Christie’s sale of 20th century decorative arts and design on 26th November 2008 in Paris). They bought the set and Royère soon became a family friend. Mr Balsan then asked him to redecorate their apartment between 1964 and 1965.

Jean Royère then rearranged the furniture, decorated the doors with his famous studwork and gave the apartment rhythm with his palette of dynamic colours. He gave full rein to his plant repertoire and installed superb liana appliqué work in the entrance hall, echoing the style of the Herbier furniture. He placed a pair of rounded and voluminous Eléphanteau armchairs on either side of that emblematic creation. Most remarkable were the pure lines of Royère’s work in the dining room: he surrounded a traditional round table with a set of eight high-backed trapezoid chairs with flat seats, still covered today in their original beige velvet and also designed a long console table with slate corners, very pure and airy, a unique piece including a jardinière.

Delighted with the result, in 1966 the couple commissioned the designer to decorate their family mansion at Fontenoy. For the drawing room, Royère reused a fireplace he had created for his own house, La Dormerie, in the forest of Marly, reminding us of the huge amount of research he did throughout his career on that central component of his interior décor schemes. No bricks here; just hammered and riveted metal, giving it its modernity and presaging the 1970s. In that same room, he covered the entire length of a wall with a narrow band of oak incorporating glass compartments which give this minimalist piece its lightness and elegance.

Those two orders were published at the time in the magazines Maison et Jardin and Mobilier et Décoration (C. Prague “Un appartement remodelé”, Mobilier et décoration, N° 5, June 1966, p. 10-14, G. Berguerand, “70 cheminées”, Mobilier et Décoration, N° 5, 1968, , p. 20 and 21), praising those arrangements in which Royère had successfully combined styles, making them timeless. This set is one of the rare original decorative elements we can still see today."

Literature
Pour notre exemplaire :
C. Prague, Dans le huitième arrondissement, un appartement "remodelé" dans Mobilier et Décoration, n. 5, Paris, 1966, p. 10.

Pour le même modèle :
R. Moutard-Uldry, 'Jean Royère et la passion des voyages', dans Mobilier et Décoration, n. 7, Paris, 1954, p. 297 pour une vue dans un salon de Beyrouth.
B. Foucart et J.-L. Gaillemin, Les Décorateurs des années 40, éditions Norma, Paris, 1998, p. 258.
P.-E. Martin-Vivier, Jean Royère, éditions Norma, Paris, 2002, p. 222.
J. Lacoste et P. Seguin, Jean Royère, Galerie Jacques Lacoste et Galerie Patrick Seguin, Turin, 2012, vol. 1, p. 128-129, p. 129 pour une vue in situ dans un appartement.
J. Lacoste et P. Seguin, Jean Royère, Galerie Jacques Lacoste et Galerie Patrick Seguin, Turin, 2012, vol. 1, p. 47.

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20 Nov 2017
France, Paris
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JEAN ROYÈRE 1902-1981
Paire de fauteuils Éléphanteau, 1964-1965
Hêtre, tapissé de velours / beech, velvet upholstered
H 108 x l 85 x P 87 cm (chacun) / 42 ½ x 33 3/8 x 34 ½ in (each)

Special Notice
This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

Provenance
Collection Monsieur Balsan, commanditaire d'origine pour l'aménagement de son appartement parisien en 1964-1965.
Dans la famille depuis.

Pre-Lot Text
"Au début des années 1960, les parents des propriétaires actuels, Monsieur et Madame Jean Balsan, alors jeunes mariés, aménagent leur nouvel appartement dans le VIIIe arrondissement de Paris. Passant par hasard devant la boutique de Jean Royère – 182, rue du Faubourg Saint-Honoré, ils tombent en arrêt devant l’ensemble « Boule » présenté dans la vitrine, ce dernier composé d’un canapé et de deux fauteuils tapissés de tissu rouge (vente Christie’s Paris, Arts décoratifs du 20esiècle et Design, 26 novembre 2008, lot 50). Le couple achète l’ensemble et Royère devient vite un ami de la famille. Monsieur Balsan lui demande alors de réaménager leur appartement en 1964-1965.

A cette occasion, Jean Royère revoit l’agencement des pièces, décore les portes de ses fameux cloutages, et rythme l’appartement de sa palette de couleurs dynamiques. Il donne libre cours à son répertoire végétal et installe dans l’entrée une superbe applique Liane qui répond aux meubles Herbier. Autour de cette création emblématique, il dispose une paire de fauteuils Eléphanteau, tout en rondeur et volume. Dans la salle à manger, Royère faire la part belle aux lignes épurées : il entoure une table ronde classique d’une série de huit chaises à haut dossier trapèze et à l’assise incurvée, tapissés jusqu’aujourd’hui de leur velours beige d’origine. Il dessine encore une longue console d’angle en ardoise, très épurée et aérienne, pièce unique agrémentée d’une jardinière.

Enchantés du résultat, les clients confieront au décorateur l’aménagement de leur propriété familiale à Fontenoy en 1966. Royère reprend pour le salon de cette maison le dessin d’une cheminée qu’il avait créée pour sa propre maison La Dormerie, en forêt de Marly, et qui nous rappelle les très nombreuses recherches qu’il réalisera durant sa carrière sur cet élément central dans ses intérieurs. Pas de briques ici mais du métal patiné et riveté, qui lui donne une grande modernité et annonce déjà les années 1970. Dans cette même pièce, il habille un mur d’une étroite enfilade basse en chêne tout en longueur, comportant un bar et des rayonnages, dont les casiers ouverts compartimentés de plaques de verre confèrent légèreté et élégance à cette pièce minimaliste.

Ces deux commandes feront l’objet de publications à l’époque, dans Maison et Jardin et Mobilier et Décoration, célébrant ces agencements, dans lesquels Royère a su mélanger les styles avec succès, les rendant intemporels (C. Prague « Un appartement remodelé », Mobilier et décoration, n°5, juin 1966, p. 10-14 ; G. Berguerand, « 70 cheminées », Mobilier et Décoration, n°5, 1968, , p. 20 et 21). Cet ensemble fait partie des rares décorations d’origine qui nous soient encore données de voir."

"In the early 1960s, the parents of the present owners, Mr. and Mrs. Jean Balsan, then newly-weds, were decorating their new apartment in the 8th arrondissement of Paris. They chanced to pass Jean Royère’s shop at 182 Rue du Faubourg Saint-Honoré and stopped short when they saw the “Boule” collection displayed in the window, consisting of a sofa and two armchairs covered in a red fabric (lot 50 in Christie’s sale of 20th century decorative arts and design on 26th November 2008 in Paris). They bought the set and Royère soon became a family friend. Mr Balsan then asked him to redecorate their apartment between 1964 and 1965.

Jean Royère then rearranged the furniture, decorated the doors with his famous studwork and gave the apartment rhythm with his palette of dynamic colours. He gave full rein to his plant repertoire and installed superb liana appliqué work in the entrance hall, echoing the style of the Herbier furniture. He placed a pair of rounded and voluminous Eléphanteau armchairs on either side of that emblematic creation. Most remarkable were the pure lines of Royère’s work in the dining room: he surrounded a traditional round table with a set of eight high-backed trapezoid chairs with flat seats, still covered today in their original beige velvet and also designed a long console table with slate corners, very pure and airy, a unique piece including a jardinière.

Delighted with the result, in 1966 the couple commissioned the designer to decorate their family mansion at Fontenoy. For the drawing room, Royère reused a fireplace he had created for his own house, La Dormerie, in the forest of Marly, reminding us of the huge amount of research he did throughout his career on that central component of his interior décor schemes. No bricks here; just hammered and riveted metal, giving it its modernity and presaging the 1970s. In that same room, he covered the entire length of a wall with a narrow band of oak incorporating glass compartments which give this minimalist piece its lightness and elegance.

Those two orders were published at the time in the magazines Maison et Jardin and Mobilier et Décoration (C. Prague “Un appartement remodelé”, Mobilier et décoration, N° 5, June 1966, p. 10-14, G. Berguerand, “70 cheminées”, Mobilier et Décoration, N° 5, 1968, , p. 20 and 21), praising those arrangements in which Royère had successfully combined styles, making them timeless. This set is one of the rare original decorative elements we can still see today."

Literature
Pour notre exemplaire :
C. Prague, Dans le huitième arrondissement, un appartement "remodelé" dans Mobilier et Décoration, n. 5, Paris, 1966, p. 10.

Pour le même modèle :
R. Moutard-Uldry, 'Jean Royère et la passion des voyages', dans Mobilier et Décoration, n. 7, Paris, 1954, p. 297 pour une vue dans un salon de Beyrouth.
B. Foucart et J.-L. Gaillemin, Les Décorateurs des années 40, éditions Norma, Paris, 1998, p. 258.
P.-E. Martin-Vivier, Jean Royère, éditions Norma, Paris, 2002, p. 222.
J. Lacoste et P. Seguin, Jean Royère, Galerie Jacques Lacoste et Galerie Patrick Seguin, Turin, 2012, vol. 1, p. 128-129, p. 129 pour une vue in situ dans un appartement.
J. Lacoste et P. Seguin, Jean Royère, Galerie Jacques Lacoste et Galerie Patrick Seguin, Turin, 2012, vol. 1, p. 47.

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20 Nov 2017
France, Paris
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