JUAN MANUEL DE ÁVILA (active 1753-1765). Novo-Hispanic School, 18th century.

JUAN MANUEL DE ÁVILA (active 1753-1765). Novo-Hispanic School, 18th century.
"Virgin of Guadalupe".
Oil on canvas.
Signed in the lower right corner.
Carved and gilded frame, of the period. It presents slight damages.

JUAN MANUEL DE ÁVILA (actif de 1753 à 1765). École Novo-Hispanique, XVIIIe siècle.
"Vierge de Guadalupe".
Huile sur toile.
Signé dans le coin inférieur droit.
Cadre sculpté et doré, d'époque. Il présente de légers dommages.
Mesures : 99 x 72 cm ; 138 x 103 cm (cadre).
Juan Manuel de Ávila était un peintre espagnol actif au Mexique durant le deuxième tiers du XVIIIe siècle. Il est connu pour avoir peint des portraits officiels de fonctionnaires de la vice-royauté, ainsi que des tableaux religieux, comme celui-ci. Cette œuvre intensément chromatique et délicatement dessinée représente la Vierge Marie sous les traits de Guadalupe, immergée dans une mandorle dorée. L'auteur respecte les modèles iconographiques de Guadalupe qui ont été établis au XVIe siècle, en suivant les modèles initiés par des peintres indigènes comme Marcos Cípac. Vêtue d'un manteau bleu avec des étoiles et d'une tunique, sous ses pieds un ange tient un croissant de lune. Autour de l'ovale, des bouquets de fleurs complètent le décor. Joignant ses mains en signe de prière, elle incline sa tête avec une couronne d'or. Elle ferme humblement les yeux. Ce type particulier d'Immaculée Conception montre son influence baroque dans le style et l'iconographie, mais introduit déjà dans sa palette des couleurs plus liées au XVIIIe siècle, sans toutefois modifier beaucoup les modèles précédents.Notre-Dame de Guadalupe est une invocation mariale de l'Église catholique, dont l'image a son principal centre de culte dans la basilique de Guadalupe, au nord de Mexico. Selon la tradition orale mexicaine, la Vierge Marie serait apparue quatre fois à saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin sur la colline de Tepeyac. Juan Diego, lors de la dernière apparition de la Vierge, portait dans son ayate des fleurs qu'il avait coupées sur Tepeyac, selon l'ordre de la Vierge. Il a déplié son ayate devant l'évêque Juan de Zumárraga, révélant l'image de la Vierge Marie, une brune aux traits métissés. Depuis des temps très anciens, les peuples méso-américains vénéraient déjà une divinité appelée Tonantzin sur la colline de Tepeyac, d'où un certain syncrétisme avec l'assimilation du message apporté par la Vierge Marie. Cet événement, connu sous le nom de Miracle des Roses, est consigné dans le "Nican Mopohua", un texte vraisemblablement écrit par l'Indien Antonio Valeriano. Depuis l'époque vice-royale, un culte exceptionnel s'est développé autour de sa figure, qui est liée à une grande production artistique dans laquelle on peut apprécier clairement les influences de l'art local sur les nouveautés et les traditions artistiques apportées d'Europe, dans laquelle on peut observer une participation importante de l'école sévillane, car cette ville était le centre du commerce avec l'Amérique.

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