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Kumi SUGAI (1919-1996) Paysage urbain, 1954 Huile sur toile signée en bas à droite. Signée...

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Kumi SUGAI (1919-1996) Paysage urbain, 1954 Huile sur toile signée en bas à droite. Signée deux fois et datée au dos. 29,5 x 29,5 cm Exposition : Kumi Sugaï, Paris, Galerie Craven, 1954 (Timbre de la galerie au dos). Intégré de manière théorique à la “très jeune Ecole de Paris” par Michel Ragon en 1954, et rattaché à des mouvements franco-français comme beaucoup d’autres artistes d’alors, l’Oeuvre de Kumi Sugaï répond pourtant à des critères bien personnels et sont d’une inventivité rare. Influencé très tôt par les estampes japonaises et le lyrisme qui les accompagne, Sugaï quitte son Japon natal pour s’installer à Paris en 1953. Très vite, il intègre le cercle artistique de l’époque et bénéficie d’une première exposition collective du 1er au 29 octobre 1953 - organisée par John Craven - en hommage à Francis Picabia (qui décèdera un mois plus tard des suites de sa longue maladie). Sugaï présente à cette occasion L’Oiseau , peinture figurative et déjà si abstraite d’un oiseau qui composent son bestiaire des années 1953 à 1954. Seulement une année plus tard, et comme le précise le critique Jean-Clarence Lambert - auteur de la première monographie de l’artiste, cette exposition collective lui ouvre la porte d’une première exposition personnelle. En 1954. Toujours chez John Craven et où notre toile sera donc exposée. A l’occasion de cette exposition, l’artiste rencontre Jean-Clarence Lambert et André-Pieyre de Mandiargues. Ils seront immédiatement intrigués et convaincus du potentiel du jeune artiste japonais. Roger Van Gindertael, autre critique d’art belge, voit dans le travail de Sugaï une influence certaine de Paul Klee. De prime abord, notre toile peut paraître relever d’un expressionnisme abstrait évident. Or c’est à la période figurative des Paysages de l’artiste que cette toile doit se rattacher. Les scènes urbaines qui constituent ces paysages sont, comme l’expliquait Paul Klee, des “images abstraites avec des souvenirs”, le tout organisé à la façon d’un jardin japonais. Natif de Kobe, l’artiste intègre son histoire personnelle et choisit la ville comme sujet d’inspiration, aux dépens de la campagne qu’il trouve ennuyeuse. Mandiargues décrira ces peintures comme des “villes-paysages, mêlant à la fois le point de vue vertical avec l’horizontal (prédominant)”. Des paysages flottant et hors-sol donc, peut-être en continuité de ces fameuses images d’un monde flottant (ukiyo-e) tant appréciées des frères Goncourt.

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Time, Location
19 Apr 2024
France, Saint-Jean-de-Luz
Auction House
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Kumi SUGAI (1919-1996) Paysage urbain, 1954 Huile sur toile signée en bas à droite. Signée deux fois et datée au dos. 29,5 x 29,5 cm Exposition : Kumi Sugaï, Paris, Galerie Craven, 1954 (Timbre de la galerie au dos). Intégré de manière théorique à la “très jeune Ecole de Paris” par Michel Ragon en 1954, et rattaché à des mouvements franco-français comme beaucoup d’autres artistes d’alors, l’Oeuvre de Kumi Sugaï répond pourtant à des critères bien personnels et sont d’une inventivité rare. Influencé très tôt par les estampes japonaises et le lyrisme qui les accompagne, Sugaï quitte son Japon natal pour s’installer à Paris en 1953. Très vite, il intègre le cercle artistique de l’époque et bénéficie d’une première exposition collective du 1er au 29 octobre 1953 - organisée par John Craven - en hommage à Francis Picabia (qui décèdera un mois plus tard des suites de sa longue maladie). Sugaï présente à cette occasion L’Oiseau , peinture figurative et déjà si abstraite d’un oiseau qui composent son bestiaire des années 1953 à 1954. Seulement une année plus tard, et comme le précise le critique Jean-Clarence Lambert - auteur de la première monographie de l’artiste, cette exposition collective lui ouvre la porte d’une première exposition personnelle. En 1954. Toujours chez John Craven et où notre toile sera donc exposée. A l’occasion de cette exposition, l’artiste rencontre Jean-Clarence Lambert et André-Pieyre de Mandiargues. Ils seront immédiatement intrigués et convaincus du potentiel du jeune artiste japonais. Roger Van Gindertael, autre critique d’art belge, voit dans le travail de Sugaï une influence certaine de Paul Klee. De prime abord, notre toile peut paraître relever d’un expressionnisme abstrait évident. Or c’est à la période figurative des Paysages de l’artiste que cette toile doit se rattacher. Les scènes urbaines qui constituent ces paysages sont, comme l’expliquait Paul Klee, des “images abstraites avec des souvenirs”, le tout organisé à la façon d’un jardin japonais. Natif de Kobe, l’artiste intègre son histoire personnelle et choisit la ville comme sujet d’inspiration, aux dépens de la campagne qu’il trouve ennuyeuse. Mandiargues décrira ces peintures comme des “villes-paysages, mêlant à la fois le point de vue vertical avec l’horizontal (prédominant)”. Des paysages flottant et hors-sol donc, peut-être en continuité de ces fameuses images d’un monde flottant (ukiyo-e) tant appréciées des frères Goncourt.

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19 Apr 2024
France, Saint-Jean-de-Luz
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