Market Analytics
Search Price Results
Wish

LOT 0138

MAN RAY (1890-1976) Sans titre (Lee Miller)

[ translate ]

MAN RAY (1890-1976)
Sans titre (Lee Miller)
tirage argentique contact solarisé

solarised gelatin silver contact print

8.7 x 5.9 cm. (3 3/8 x 2 3/8 in.)
Footnotes:
Provenance
Collection Man Ray, Paris.
Jacqueline Barsotti-Goddard, Royaume-Uni (don de l'artiste).
Collection particulière, Londres (par descendance).

Jacqueline Goddard, née Barsotti (1911-2003) est née le 13 novembre 1911 d'une mère française et d'un père italien. Elle passe son enfance à Paris où son père travaillait en tant que sculpteur. Bien que brillante, c'était une enfant turbulente et elle déclarera plus tard qu'elle se sentait rejetée par ses parents : « J'ai remplacé ma famille plutôt désastreuse par les personnalités les plus brillantes du siècle »

Après avoir passé quelque temps en Italie, Jacqueline, âgée de 17 ans, revient à Paris. Elle commence à fréquenter la brasserie bohème, La Couple, ainsi que d'autres repaires d'artistes populaires autour de Montparnasse. Elle devient une amie proche de Man Ray et de son ancienne maîtresse Kiki de Montparnasse et rencontre des artistes tels qu'Alberto Giacometti, Pablo Picasso, et Henri Matisse, ainsi que des écrivains comme Georges Simenon - qui utilisera Jacqueline comme personnage principal de l'un de ses romans, (et qu'elle n'aimera pas du tout). Elle se souvient avoir dansé avec Somerset Maugham, qui lui a dit « qu'elle était la plus belle femme qu'il ait jamais connue ».

Jacqueline avait un look résolument moderne, avec un profil grec, un long cou et des cheveux coupés et ébouriffés. Sa beauté était légendaire à Montparnasse, comme elle le raconte dans ses mémoires inédites : « Je n'étais pas aidé par l'idée dominante « elle est belle mais muette » et j'ai souvent surpris les gens quand je faisais un commentaire intelligent et percutant ». Jacqueline est devenue un modèle privilégié des artistes à Paris dans les années 1920 et 1930. Surnommée « la muse des muses », elle a travaillé en étroite collaboration avec Léonard Tsuguharu Foujita, André Derain, Moïse Kisling, Picasso, Matisse et Giacometti.

Jacqueline était l'une des principales figures féminines de l'École de Paris et du mouvement surréaliste naissant, entretenant des relations mutuellement créatives avec les artistes pour lesquels elle posait. Grâce au fait que de nombreuses femmes ont participé activement à l'effort de guerre, la première Guerre Mondiale a été le catalyseur qui a libéré les femmes de leur condition domestique. Après 1918, les femmes se sont réinsérées dans la société, prêtes à lutter pour les droits des femmes sur les lieux de travail et dans les bureaux de vote. Indépendance retrouvée s'étend aux sphères artistiques et littéraires où, comme le souligne Jacqueline, « les femmes ont commencé à oser envahir le territoire du terrain intellectuel également. L'importance de ce qui devait être dit ou fait a été atteinte par les deux sexes, donnant aux femmes le respect et les éloges qu'elles méritaient ».

L'une des collaborations les plus productives de Jacqueline est celle avec l'artiste américain Man Ray. Ils se sont rencontrés à la fin des années 1920 lorsque Man Ray a demandé à Jacqueline d'être l'héroïne d'un court-métrage qu'il produisait. Jacqueline est devenue l'un de ses sujets préférés et a été immortalisée dans plusieurs de ses photographies les plus célèbres. C'est notamment Jacqueline qui a appuyé sur le bouton de l'appareil photo pour l'autoportrait emblématique du Suicide de Man Ray en 1932.

Nous sommes ravis de proposer cet ensemble d'œuvres provenant de la collection personnelle de Jacqueline. Totalement inédite sur le marché et jamais vue par le public auparavant, cette collection a été offerte par Man Ray à Jacqueline au cours de nombreuses années en signe de reconnaissance de leur longue amitié et de leur collaboration créative. Dans une dédicace adressée à Jacqueline bien des années plus tard, Man Ray a écrit ce qui suit :

« À la plus belle fille que j'aie jamais photographiée.
Ce n'est pas vrai et ce n'est pas flatteur pour les autres,
À la seule avec qui je n'ai pas couché.
Trop compromettant pour les autres qui auraient pu le faire.
À la plus inspirée ?
Un compliment pour moi, mais une façon parfaite d'être impoli pour les autres.
Vous lisez donc ceci, avec tout mon amour, MAN RAY'.

Jacqueline Goddard, née Barsotti (1911-2003) was born on 13 November 1911, to a French mother and an Italian father. Her early childhood was spent in Paris, where her father worked as a sculptor. Though bright, she was a tempestuous child, and later stated that she felt rejected by her parents: 'I replaced my rather disastrous family by the most brilliant personalities of the century.'

After spending time in Italy, a 17-year-old Jacqueline returned to Paris. She began frequenting the bohemian brasserie, La Coupole, and other popular other artist haunts around Montparnasse. She became a close friend of Man Ray and his former mistress Kiki de Montparnasse and met artists such as Alberto Giacometti, Pablo Picasso, and Henri Matisse, and writers including Georges Simenon – who used Jacqueline as a character in one of his novels, (and whom she notably disliked). She recalled once dancing with Somerset Maugham, who told her 'she was the most beautiful woman he had ever known'.

Jacqueline had a distinctively modern look, with a Grecian profile, long neck and cropped, tousled hair. Her beauty was legendary in Montparnasse, as she recounts in her unpublished memoires: 'I was not helped by the prevailing idea, 'She is beautiful but dumb' and often surprised people when I made an intelligent, forceful comment.' Jacqueline would become a favoured artist's model in Paris during the 1920s and 1930s. Known as the 'Muse of Muses', she worked closely with Léonard Tsuguharu Foujita, André Derain, Moïse Kisling, Picasso, Matisse, and Giacometti.

Jacqueline was one of the key female figures of the École de Paris and emerging Surrealist movement, enjoying mutually creative partnerships with the artists that she modelled for. Thanks to the fact that many women were actively involved in the war effort, The First World War was the catalyst which liberated women from domestic captivity. After 1918, these women remerged into society ready to fight for women's rights in the workplace and at the polling station. This newfound independence extended into the artistic and literary spheres where, as Jacqueline notes, 'Women started to dare to invade the territory of intellectual ground also. The importance of what had to be said or done was achieved by both sexes, giving women the respect and praise they merited.'

One of Jacqueline's most productive partnerships was with the American artist, Man Ray. They met at the end of the 1920s when Man Ray asked Jacqueline to star as the heroine of a short film he was producing. Jacqueline would go on to become one of his preferred subjects and is immortalised in many of his most famous photographs. In one instance, Jacqueline was the person who pressed the button of the camera for Man Ray's iconic Suicide self-portrait of 1932. We are delighted to be offering this group of works from Jacqueline's personal collection. Completely fresh to the market and previously unseen in public, the collection was gifted by Man Ray to Jacqueline over the course of many years in recognition of their long friendship and creative collaborations. In a dedication to Jacqueline many years later, Man Ray wrote the following:

'To the most beautiful girl I have ever photographed.
Not true and not flattering to the others,
To the only one I did not sleep with.
Too compromising for the others who may have done so.
To the most inspiring one?
A compliment for me, but a perfect way of being rude to others.
You read this then, With all my love, MAN RAY'
This lot is subject to the following lot symbols: * AR
* VAT on imported items at a reduced rate of 5.5% on the hammer price and the prevailing rate on buyer's premium if the item remains in EU.

TVA sur les objets importés à un taux réduit de 5.5% sur le prix d'adjudication et un taux en vigueur sur la prime d'achat dans le cas où l'objet reste dans l'Union Européenne.
AR Goods subject to Artists Resale Right Additional Premium.
For further information on this lot please visit Bonhams.com

[ translate ]

View it on
Sale price
Unlock
Estimate
Unlock
Reserve
Unlock
Time, Location
29 Mar 2023
UK, London
Auction House
Unlock

[ translate ]

MAN RAY (1890-1976)
Sans titre (Lee Miller)
tirage argentique contact solarisé

solarised gelatin silver contact print

8.7 x 5.9 cm. (3 3/8 x 2 3/8 in.)
Footnotes:
Provenance
Collection Man Ray, Paris.
Jacqueline Barsotti-Goddard, Royaume-Uni (don de l'artiste).
Collection particulière, Londres (par descendance).

Jacqueline Goddard, née Barsotti (1911-2003) est née le 13 novembre 1911 d'une mère française et d'un père italien. Elle passe son enfance à Paris où son père travaillait en tant que sculpteur. Bien que brillante, c'était une enfant turbulente et elle déclarera plus tard qu'elle se sentait rejetée par ses parents : « J'ai remplacé ma famille plutôt désastreuse par les personnalités les plus brillantes du siècle »

Après avoir passé quelque temps en Italie, Jacqueline, âgée de 17 ans, revient à Paris. Elle commence à fréquenter la brasserie bohème, La Couple, ainsi que d'autres repaires d'artistes populaires autour de Montparnasse. Elle devient une amie proche de Man Ray et de son ancienne maîtresse Kiki de Montparnasse et rencontre des artistes tels qu'Alberto Giacometti, Pablo Picasso, et Henri Matisse, ainsi que des écrivains comme Georges Simenon - qui utilisera Jacqueline comme personnage principal de l'un de ses romans, (et qu'elle n'aimera pas du tout). Elle se souvient avoir dansé avec Somerset Maugham, qui lui a dit « qu'elle était la plus belle femme qu'il ait jamais connue ».

Jacqueline avait un look résolument moderne, avec un profil grec, un long cou et des cheveux coupés et ébouriffés. Sa beauté était légendaire à Montparnasse, comme elle le raconte dans ses mémoires inédites : « Je n'étais pas aidé par l'idée dominante « elle est belle mais muette » et j'ai souvent surpris les gens quand je faisais un commentaire intelligent et percutant ». Jacqueline est devenue un modèle privilégié des artistes à Paris dans les années 1920 et 1930. Surnommée « la muse des muses », elle a travaillé en étroite collaboration avec Léonard Tsuguharu Foujita, André Derain, Moïse Kisling, Picasso, Matisse et Giacometti.

Jacqueline était l'une des principales figures féminines de l'École de Paris et du mouvement surréaliste naissant, entretenant des relations mutuellement créatives avec les artistes pour lesquels elle posait. Grâce au fait que de nombreuses femmes ont participé activement à l'effort de guerre, la première Guerre Mondiale a été le catalyseur qui a libéré les femmes de leur condition domestique. Après 1918, les femmes se sont réinsérées dans la société, prêtes à lutter pour les droits des femmes sur les lieux de travail et dans les bureaux de vote. Indépendance retrouvée s'étend aux sphères artistiques et littéraires où, comme le souligne Jacqueline, « les femmes ont commencé à oser envahir le territoire du terrain intellectuel également. L'importance de ce qui devait être dit ou fait a été atteinte par les deux sexes, donnant aux femmes le respect et les éloges qu'elles méritaient ».

L'une des collaborations les plus productives de Jacqueline est celle avec l'artiste américain Man Ray. Ils se sont rencontrés à la fin des années 1920 lorsque Man Ray a demandé à Jacqueline d'être l'héroïne d'un court-métrage qu'il produisait. Jacqueline est devenue l'un de ses sujets préférés et a été immortalisée dans plusieurs de ses photographies les plus célèbres. C'est notamment Jacqueline qui a appuyé sur le bouton de l'appareil photo pour l'autoportrait emblématique du Suicide de Man Ray en 1932.

Nous sommes ravis de proposer cet ensemble d'œuvres provenant de la collection personnelle de Jacqueline. Totalement inédite sur le marché et jamais vue par le public auparavant, cette collection a été offerte par Man Ray à Jacqueline au cours de nombreuses années en signe de reconnaissance de leur longue amitié et de leur collaboration créative. Dans une dédicace adressée à Jacqueline bien des années plus tard, Man Ray a écrit ce qui suit :

« À la plus belle fille que j'aie jamais photographiée.
Ce n'est pas vrai et ce n'est pas flatteur pour les autres,
À la seule avec qui je n'ai pas couché.
Trop compromettant pour les autres qui auraient pu le faire.
À la plus inspirée ?
Un compliment pour moi, mais une façon parfaite d'être impoli pour les autres.
Vous lisez donc ceci, avec tout mon amour, MAN RAY'.

Jacqueline Goddard, née Barsotti (1911-2003) was born on 13 November 1911, to a French mother and an Italian father. Her early childhood was spent in Paris, where her father worked as a sculptor. Though bright, she was a tempestuous child, and later stated that she felt rejected by her parents: 'I replaced my rather disastrous family by the most brilliant personalities of the century.'

After spending time in Italy, a 17-year-old Jacqueline returned to Paris. She began frequenting the bohemian brasserie, La Coupole, and other popular other artist haunts around Montparnasse. She became a close friend of Man Ray and his former mistress Kiki de Montparnasse and met artists such as Alberto Giacometti, Pablo Picasso, and Henri Matisse, and writers including Georges Simenon – who used Jacqueline as a character in one of his novels, (and whom she notably disliked). She recalled once dancing with Somerset Maugham, who told her 'she was the most beautiful woman he had ever known'.

Jacqueline had a distinctively modern look, with a Grecian profile, long neck and cropped, tousled hair. Her beauty was legendary in Montparnasse, as she recounts in her unpublished memoires: 'I was not helped by the prevailing idea, 'She is beautiful but dumb' and often surprised people when I made an intelligent, forceful comment.' Jacqueline would become a favoured artist's model in Paris during the 1920s and 1930s. Known as the 'Muse of Muses', she worked closely with Léonard Tsuguharu Foujita, André Derain, Moïse Kisling, Picasso, Matisse, and Giacometti.

Jacqueline was one of the key female figures of the École de Paris and emerging Surrealist movement, enjoying mutually creative partnerships with the artists that she modelled for. Thanks to the fact that many women were actively involved in the war effort, The First World War was the catalyst which liberated women from domestic captivity. After 1918, these women remerged into society ready to fight for women's rights in the workplace and at the polling station. This newfound independence extended into the artistic and literary spheres where, as Jacqueline notes, 'Women started to dare to invade the territory of intellectual ground also. The importance of what had to be said or done was achieved by both sexes, giving women the respect and praise they merited.'

One of Jacqueline's most productive partnerships was with the American artist, Man Ray. They met at the end of the 1920s when Man Ray asked Jacqueline to star as the heroine of a short film he was producing. Jacqueline would go on to become one of his preferred subjects and is immortalised in many of his most famous photographs. In one instance, Jacqueline was the person who pressed the button of the camera for Man Ray's iconic Suicide self-portrait of 1932. We are delighted to be offering this group of works from Jacqueline's personal collection. Completely fresh to the market and previously unseen in public, the collection was gifted by Man Ray to Jacqueline over the course of many years in recognition of their long friendship and creative collaborations. In a dedication to Jacqueline many years later, Man Ray wrote the following:

'To the most beautiful girl I have ever photographed.
Not true and not flattering to the others,
To the only one I did not sleep with.
Too compromising for the others who may have done so.
To the most inspiring one?
A compliment for me, but a perfect way of being rude to others.
You read this then, With all my love, MAN RAY'
This lot is subject to the following lot symbols: * AR
* VAT on imported items at a reduced rate of 5.5% on the hammer price and the prevailing rate on buyer's premium if the item remains in EU.

TVA sur les objets importés à un taux réduit de 5.5% sur le prix d'adjudication et un taux en vigueur sur la prime d'achat dans le cas où l'objet reste dans l'Union Européenne.
AR Goods subject to Artists Resale Right Additional Premium.
For further information on this lot please visit Bonhams.com

[ translate ]
Sale price
Unlock
Estimate
Unlock
Reserve
Unlock
Time, Location
29 Mar 2023
UK, London
Auction House
Unlock