¤ Nicolas CHAPERON (1612-1654/55) « Le faune...
¤ Nicolas CHAPERON (1612-1654/55)
« Le faune et sa faunesse »
Huile sur toile
59 x 45,1 cm
Une faunesse assise contre un arbre et tenant son petit, se voit offrir une grappe de raisin par un satyre.
La mise en page de notre tableau illustre les préoccupations de Chaperon, dont l’œuvre profane est majoritairement constituée de bacchanales.
Librement issus des textes d’Ovide ou du contemporain Giambattista Marino, ces sujets connaissent au XVIIème siècle un vif succès. On retrouve la composition du Faune et sa faunesse dans le « Recueil de diverses Bacchanales » édité par François Langlois, puis repris par Pierre Mariette.
Le « faune et sa faunesse » est l’une des planches du recueil comprenant dix eaux fortes signées de Chaperon « inventeur et graveur ». Grâce à la datation estimée du recueil, on peut situer notre œuvre avant 1639.
La technique atteste de certaines spécificités de Chaperon.
La mise en page est décentrée, regroupant les figures et laissant une vaste place à la nature emplie de poésie. Les épaules massives du faune vu de dos, évoquent celles du berger assis au premier plan dans « The nurture of Jupiter (The Ackland Art Museum). La tête de l’enfant regardant le faune peut être comparée à celle de « l’Enfant Jésus tenu par Saint Joseph » dans un dessin conservé au musée du Louvre.
Sylvain Laveissière dans son catalogue d’exposition consacré à Chaperon, rappelle que le satyre cornu dont le crâne chauve et bosselé vu par en dessus, est en quelque sorte la signature de l’artiste.
On sait par la mention « Chaperon inventor et pinxit » inscrite sur la planche des « Enfants jouant avec un bouc », que Chaperon avait peint les compositions qu’il grava dans ce recueil.
Il est particulièrement intéressant de pouvoir relier le tableau à la gravure qui en est issue.
Chaperon intégra l’atelier du premier peintre de Louis XIII Simon Vouet vers 1632.
Ses réalisations originales dont nous avons traces dès 1634, montrent en général une manière plus brutale que celle de Vouet. Les figures en général masculines sont marquées par des musculatures froissées plus expressives, et les figures féminines observent un canon plus allongé.
De même, la conception du paysage animé de diagonales formées par les troncs d’arbres est caractéristique de l’Œuvre de Chaperon.
Quelques œuvres de l’artiste conservées dans les musées tels « La Sainte Famille » de Gosford House, « l’Ivresse de Silène » du musée des Offices, « l’Education de l’Amour » du musée du Louvre témoignent parfaitement de cette manière propre à Chaperon.
Expositions :
Galerie Alexis BORDES : « Tableaux et sculptures du XVIIème au XIXème siècle ». Nov. Déc. 2013. L’œuvre est reproduite sous le numéro 6.
Galerie Michel DESCOURS : Exposée à la Tefaf Maastrich en mars 2017.
Œuvre en rapport :
L’eau-forte du même sujet figurant dans la collection de la bibliothèque nationale de France (voir photographie)
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Time, Location
Auction House
¤ Nicolas CHAPERON (1612-1654/55)
« Le faune et sa faunesse »
Huile sur toile
59 x 45,1 cm
Une faunesse assise contre un arbre et tenant son petit, se voit offrir une grappe de raisin par un satyre.
La mise en page de notre tableau illustre les préoccupations de Chaperon, dont l’œuvre profane est majoritairement constituée de bacchanales.
Librement issus des textes d’Ovide ou du contemporain Giambattista Marino, ces sujets connaissent au XVIIème siècle un vif succès. On retrouve la composition du Faune et sa faunesse dans le « Recueil de diverses Bacchanales » édité par François Langlois, puis repris par Pierre Mariette.
Le « faune et sa faunesse » est l’une des planches du recueil comprenant dix eaux fortes signées de Chaperon « inventeur et graveur ». Grâce à la datation estimée du recueil, on peut situer notre œuvre avant 1639.
La technique atteste de certaines spécificités de Chaperon.
La mise en page est décentrée, regroupant les figures et laissant une vaste place à la nature emplie de poésie. Les épaules massives du faune vu de dos, évoquent celles du berger assis au premier plan dans « The nurture of Jupiter (The Ackland Art Museum). La tête de l’enfant regardant le faune peut être comparée à celle de « l’Enfant Jésus tenu par Saint Joseph » dans un dessin conservé au musée du Louvre.
Sylvain Laveissière dans son catalogue d’exposition consacré à Chaperon, rappelle que le satyre cornu dont le crâne chauve et bosselé vu par en dessus, est en quelque sorte la signature de l’artiste.
On sait par la mention « Chaperon inventor et pinxit » inscrite sur la planche des « Enfants jouant avec un bouc », que Chaperon avait peint les compositions qu’il grava dans ce recueil.
Il est particulièrement intéressant de pouvoir relier le tableau à la gravure qui en est issue.
Chaperon intégra l’atelier du premier peintre de Louis XIII Simon Vouet vers 1632.
Ses réalisations originales dont nous avons traces dès 1634, montrent en général une manière plus brutale que celle de Vouet. Les figures en général masculines sont marquées par des musculatures froissées plus expressives, et les figures féminines observent un canon plus allongé.
De même, la conception du paysage animé de diagonales formées par les troncs d’arbres est caractéristique de l’Œuvre de Chaperon.
Quelques œuvres de l’artiste conservées dans les musées tels « La Sainte Famille » de Gosford House, « l’Ivresse de Silène » du musée des Offices, « l’Education de l’Amour » du musée du Louvre témoignent parfaitement de cette manière propre à Chaperon.
Expositions :
Galerie Alexis BORDES : « Tableaux et sculptures du XVIIème au XIXème siècle ». Nov. Déc. 2013. L’œuvre est reproduite sous le numéro 6.
Galerie Michel DESCOURS : Exposée à la Tefaf Maastrich en mars 2017.
Œuvre en rapport :
L’eau-forte du même sujet figurant dans la collection de la bibliothèque nationale de France (voir photographie)
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