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Nicolas Moillon Mort à Paris en 1619 Moïse sauvé des eaux

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Nicolas Moillon Mort à Paris en 1619
Moïse sauvé des eaux
Huile sur cuivre
Signé 'N. Moillon / fécit' dans le bas vers la gauche
Annoté 'ce tableau appatien a moy / Courraud' au verso
Porte la marque du fabricant de cuivre 'KW' au verso

Moise saved from the water, oil on copper, signed, by N. Moillon

h: 41 w: 55 cm

Provenance : Probablement le tableau mentionné dans l'inventaire après décès du peintre, établi du 30 juin au 16 septembre 1620 : "Moïse retiré des eaux" (publié par E. Coyecque, 'Notes sur divers peintres du XVIIe siècle', in 'BSHAF', 1940, p. 76-82) ;
Acquis auprès de la galerie Kugel au début des années 2000 par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Ile-de-France

Bibliographie : Sylvain Laveissière, "Nouvelles oeuvres d'Isaac Moillon", in O. Bonfait, V. Gérard Powell et Ph. Sénéchal (dir.), 'Curiosité. Etudes d'histoire de l'art en l'honneur d'Antoine Schnapper', Paris, 1998, p. 70, note 1
Nicole de Reyniès, Sylvain Laveissière, 'Isaac Moillon (1614-1673), un peintre du roi à Aubusson', cat. exp. Aubusson, 2005, p. 43, repr.

Commentaire : Père de Louise et d'Isaac Moillon, Nicolas est un peintre aujourd'hui peu connu. Originaire des Ardennes, il arrive à Paris à la suite de l'Edit de Nantes, comme beaucoup de membres de la communauté protestante, et y trouve une protection bienvenue avant 1605 au sein de l'enclos de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il noua des relations d'amitiés avec ses coreligionnaires et épousa la fille d'un orfèvre, Marie Gilbert. Nous savons par le contrat de mariage qu'il fut assisté de deux amis peintres, Jacob Bunel et Pierre Massan. L'activité de Nicolas Moillon et les importants revenus dont témoigne son inventaire après décès s'expliquent plus par le négoce des tableaux que par son activité de peintre à proprement parler. Si une quarantaine d'œuvres de sa main sont inventoriées, nous retiendrons surtout un train de vie très confortable dont l'orfèvrerie, les tapisseries et les livres sont le reflet. Nicolas Moillon semble en effet avoir particulièrement bien gagné sa vie grâce aux deux boutiques de négoce de tableaux qu'il tenait, l'une sur le pont Notre-Dame et l'autre à la foire Saint-Germain. Laissant une situation aisée à sa veuve Marie, cette dernière ne tarda pas à se remarier avec le peintre de nature-morte François Garnier qui aura une certaine influence sur leur fille Louise.
La qualité de notre épaisse plaque de cuivre atteste des moyens financiers dont dispose l'artiste qui l'a sélectionnée. La marque KW se retrouve sur des œuvres de Hans Rottenhammer et de Frans Francken II et correspond à une production anversoise. L'enclos de Saint-Germain-des-Près constituait souvent la première étape pour les artistes mais aussi les artisans nordiques arrivés à Paris. Il est donc assez courant de trouver des œuvres peintes à Paris à cette période sur des plaque de cuivre ou des panneaux de bois provenant des Flandres.
Notre tableau est une rareté dans le panorama de la peinture française du début du XVIIe siècle. Ses couleurs acidulées et sa technique héritée du XVIe siècle en font un précieux jalon entre l'Ecole de Fontainebleau de Nicolo dell'Abate et la peinture du règne de Louis XIII.

Estimation 20 000 - 30 000 €

Sold 26,000 €
* Results are displayed including buyer's fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.

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21 Mar 2018
France
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Nicolas Moillon Mort à Paris en 1619
Moïse sauvé des eaux
Huile sur cuivre
Signé 'N. Moillon / fécit' dans le bas vers la gauche
Annoté 'ce tableau appatien a moy / Courraud' au verso
Porte la marque du fabricant de cuivre 'KW' au verso

Moise saved from the water, oil on copper, signed, by N. Moillon

h: 41 w: 55 cm

Provenance : Probablement le tableau mentionné dans l'inventaire après décès du peintre, établi du 30 juin au 16 septembre 1620 : "Moïse retiré des eaux" (publié par E. Coyecque, 'Notes sur divers peintres du XVIIe siècle', in 'BSHAF', 1940, p. 76-82) ;
Acquis auprès de la galerie Kugel au début des années 2000 par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Ile-de-France

Bibliographie : Sylvain Laveissière, "Nouvelles oeuvres d'Isaac Moillon", in O. Bonfait, V. Gérard Powell et Ph. Sénéchal (dir.), 'Curiosité. Etudes d'histoire de l'art en l'honneur d'Antoine Schnapper', Paris, 1998, p. 70, note 1
Nicole de Reyniès, Sylvain Laveissière, 'Isaac Moillon (1614-1673), un peintre du roi à Aubusson', cat. exp. Aubusson, 2005, p. 43, repr.

Commentaire : Père de Louise et d'Isaac Moillon, Nicolas est un peintre aujourd'hui peu connu. Originaire des Ardennes, il arrive à Paris à la suite de l'Edit de Nantes, comme beaucoup de membres de la communauté protestante, et y trouve une protection bienvenue avant 1605 au sein de l'enclos de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il noua des relations d'amitiés avec ses coreligionnaires et épousa la fille d'un orfèvre, Marie Gilbert. Nous savons par le contrat de mariage qu'il fut assisté de deux amis peintres, Jacob Bunel et Pierre Massan. L'activité de Nicolas Moillon et les importants revenus dont témoigne son inventaire après décès s'expliquent plus par le négoce des tableaux que par son activité de peintre à proprement parler. Si une quarantaine d'œuvres de sa main sont inventoriées, nous retiendrons surtout un train de vie très confortable dont l'orfèvrerie, les tapisseries et les livres sont le reflet. Nicolas Moillon semble en effet avoir particulièrement bien gagné sa vie grâce aux deux boutiques de négoce de tableaux qu'il tenait, l'une sur le pont Notre-Dame et l'autre à la foire Saint-Germain. Laissant une situation aisée à sa veuve Marie, cette dernière ne tarda pas à se remarier avec le peintre de nature-morte François Garnier qui aura une certaine influence sur leur fille Louise.
La qualité de notre épaisse plaque de cuivre atteste des moyens financiers dont dispose l'artiste qui l'a sélectionnée. La marque KW se retrouve sur des œuvres de Hans Rottenhammer et de Frans Francken II et correspond à une production anversoise. L'enclos de Saint-Germain-des-Près constituait souvent la première étape pour les artistes mais aussi les artisans nordiques arrivés à Paris. Il est donc assez courant de trouver des œuvres peintes à Paris à cette période sur des plaque de cuivre ou des panneaux de bois provenant des Flandres.
Notre tableau est une rareté dans le panorama de la peinture française du début du XVIIe siècle. Ses couleurs acidulées et sa technique héritée du XVIe siècle en font un précieux jalon entre l'Ecole de Fontainebleau de Nicolo dell'Abate et la peinture du règne de Louis XIII.

Estimation 20 000 - 30 000 €

Sold 26,000 €
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21 Mar 2018
France
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