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Nicolas de LARGILLIèRE (1656-1746) Portrait...

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Nicolas de LARGILLIèRE (1656-1746)
Portrait de Marie Thérèse Jacquet de la Bussières, épouse de Jean Louis Arnaud, conseiller et secrétaire
du roi, trésorier général de l'extraordinaire des guerres
Toile.
Restaurations anciennes.
140 x 106 cm

Provenance :
Château de Chacenay (près de Bar-sur-Aube); vente Paris,
Ader Picard Tajan, Palais d'Orsay, 28 mars 1979, n° 180 (racheté par la famille).
Resté depuis dans la même famille.

Expositions :
Paris, Palais des Beaux-Arts (Petit Palais), Nicolas de Largillière, mai-juin 1928, n°75 de la première
édition du catalogue, n°83 de la deuxième édition.

Bibliographie :
N. de Largillière, Bibliothèque nationale, Cabinet des Estampes (Da 58/fol), t. I. 25e feuillet ; Les Sires et les
barons de Chacenay par l'Abbé Lalore, Troyes, Librairie Léopold Lacroix, 1885 (avec inversion d'attribution entre
les deux portraits du couple) ; Catalogue de l'exposition Largilliere and the Eighteenth-Century Portrait, Montréal,
Musée des Beaux-arts, 19 septembre-15 novembre 1981, p. 214, fig. 42a.
Portrait gravé par Château en 1710, d'une manière assez libre, sans mention du nom du modèle et accompagné de
vers galants.
Née en 1658, Marie Thérèse Jacquet de la Bussières épouse Jean-Louis Arnault en 1696 (dont nous présentons
le portrait au lot suivant). De dix ans son cadet, ce conseiller et secrétaire du roi, promis à un bel avenir, se
donne ainsi la possibilité de faire entrer sa descendance dans les rangs de la noblesse. Devenu fermier général
en 1702, il décède en 1707. Leur fille unique, Elisabeth Monique (1700-1779) épouse Claude-François Ponchet,
puis achète le château de Chacenay qu'elle fait aménager et agrandir. Marie Thérèse Jacquet se remarie avec
Nicolas Dupuis de Baillet. Notre tableau a probablement été commandé à l'occasion
de son premier mariage, ou juste après, comme l'indique la petite levrette, symbole de fidélité.
Il s'inscrit dans un groupe de plusieurs portraits féminins de Largillière, la plupart liés aux noces de leurs modèles,
peints au tournant du siècle, vers 1700, parmi lesquels on peut citer : Portrait d'une femme avec son esclave noir (New
York, Metropolitan Museum, 1696); Portrait d'une femme à sa toilette (Saint Louis Museum of Art, 1696); Portrait
de Mademoiselle de La Fayette (château de Parentignat, 1697); Portrait présumé d'Elisabeth de Beauharnais (musée
de Grenoble, vers 1701); Portrait de la duchesse Quentin de Lorge (Hôtel Drouot, 17 mars 1987, n° 155); Portrait de
Femme en robe rouge (catalogue exposition Toulouse, musée Paul-Dupuy, les collectionneurs toulousains au XVIIIe siècle, 2001, pp. 79 - 80, n ° 19); Madame La Live de Bellegarde (collection particulière); La belle Strasbourgeoise (deux versions, dont une au musée de Strasbourg, 1703).
Ces toiles sont extraordinaires de qualité picturale, de coloris vif et d'inventivité. La robe rouge qui arrête le regard suit les recommandations de Roger de Piles (William B. Macgregor,
«Le Portrait de gentilhomme» de Largillière : un exercice d'attention », Revue de l'Art, 1993, n° 100 p. 29-43, et sur le
«rôle du rouge», p. 35-38), plaçant Largillière dans le camp des coloristes «rubénistes».
Les jeunes femmes en mouvement, entourées de mobilier récent, mettent en valeur la mode du temps : la robe « à pièce d'estomac », la coiffure à la Fontange, très haute, avec les deux accroche-coeurs sur le front (les «cruches»)
et la large tresse bouclée dans le cou, les rubans de couleurs.
Le tempo de la mode est désormais lancé depuis Paris, une mode somptueuse, fraîche et extravagante qui
renie la sobriété du siècle précédent, l'austérité de madame de Maintenon à Versailles, et qui annonce la fantaisie du
XVIIIe siècle. Largillière abandonne les prétextes mythologiques ou théâtraux de ses portraits antérieurs, ou que
pratiquent ses collègues, et, l'un des premiers, diffuse l'image d'une Française belle et élégante dans un cadre
luxueux. Cela lui permet aussi de montrer sa virtuosité dans des genres divers, le portrait bien sûr, la peinture
animalière, mais aussi la nature morte et le paysage.
Nous remercions monsieur Dominique Brème qui inclura ce tableau dans le Catalogue raisonné de l'oeuvre de Largillièrre à paraître.

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06 Oct 2020
France, Paris
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Nicolas de LARGILLIèRE (1656-1746)
Portrait de Marie Thérèse Jacquet de la Bussières, épouse de Jean Louis Arnaud, conseiller et secrétaire
du roi, trésorier général de l'extraordinaire des guerres
Toile.
Restaurations anciennes.
140 x 106 cm

Provenance :
Château de Chacenay (près de Bar-sur-Aube); vente Paris,
Ader Picard Tajan, Palais d'Orsay, 28 mars 1979, n° 180 (racheté par la famille).
Resté depuis dans la même famille.

Expositions :
Paris, Palais des Beaux-Arts (Petit Palais), Nicolas de Largillière, mai-juin 1928, n°75 de la première
édition du catalogue, n°83 de la deuxième édition.

Bibliographie :
N. de Largillière, Bibliothèque nationale, Cabinet des Estampes (Da 58/fol), t. I. 25e feuillet ; Les Sires et les
barons de Chacenay par l'Abbé Lalore, Troyes, Librairie Léopold Lacroix, 1885 (avec inversion d'attribution entre
les deux portraits du couple) ; Catalogue de l'exposition Largilliere and the Eighteenth-Century Portrait, Montréal,
Musée des Beaux-arts, 19 septembre-15 novembre 1981, p. 214, fig. 42a.
Portrait gravé par Château en 1710, d'une manière assez libre, sans mention du nom du modèle et accompagné de
vers galants.
Née en 1658, Marie Thérèse Jacquet de la Bussières épouse Jean-Louis Arnault en 1696 (dont nous présentons
le portrait au lot suivant). De dix ans son cadet, ce conseiller et secrétaire du roi, promis à un bel avenir, se
donne ainsi la possibilité de faire entrer sa descendance dans les rangs de la noblesse. Devenu fermier général
en 1702, il décède en 1707. Leur fille unique, Elisabeth Monique (1700-1779) épouse Claude-François Ponchet,
puis achète le château de Chacenay qu'elle fait aménager et agrandir. Marie Thérèse Jacquet se remarie avec
Nicolas Dupuis de Baillet. Notre tableau a probablement été commandé à l'occasion
de son premier mariage, ou juste après, comme l'indique la petite levrette, symbole de fidélité.
Il s'inscrit dans un groupe de plusieurs portraits féminins de Largillière, la plupart liés aux noces de leurs modèles,
peints au tournant du siècle, vers 1700, parmi lesquels on peut citer : Portrait d'une femme avec son esclave noir (New
York, Metropolitan Museum, 1696); Portrait d'une femme à sa toilette (Saint Louis Museum of Art, 1696); Portrait
de Mademoiselle de La Fayette (château de Parentignat, 1697); Portrait présumé d'Elisabeth de Beauharnais (musée
de Grenoble, vers 1701); Portrait de la duchesse Quentin de Lorge (Hôtel Drouot, 17 mars 1987, n° 155); Portrait de
Femme en robe rouge (catalogue exposition Toulouse, musée Paul-Dupuy, les collectionneurs toulousains au XVIIIe siècle, 2001, pp. 79 - 80, n ° 19); Madame La Live de Bellegarde (collection particulière); La belle Strasbourgeoise (deux versions, dont une au musée de Strasbourg, 1703).
Ces toiles sont extraordinaires de qualité picturale, de coloris vif et d'inventivité. La robe rouge qui arrête le regard suit les recommandations de Roger de Piles (William B. Macgregor,
«Le Portrait de gentilhomme» de Largillière : un exercice d'attention », Revue de l'Art, 1993, n° 100 p. 29-43, et sur le
«rôle du rouge», p. 35-38), plaçant Largillière dans le camp des coloristes «rubénistes».
Les jeunes femmes en mouvement, entourées de mobilier récent, mettent en valeur la mode du temps : la robe « à pièce d'estomac », la coiffure à la Fontange, très haute, avec les deux accroche-coeurs sur le front (les «cruches»)
et la large tresse bouclée dans le cou, les rubans de couleurs.
Le tempo de la mode est désormais lancé depuis Paris, une mode somptueuse, fraîche et extravagante qui
renie la sobriété du siècle précédent, l'austérité de madame de Maintenon à Versailles, et qui annonce la fantaisie du
XVIIIe siècle. Largillière abandonne les prétextes mythologiques ou théâtraux de ses portraits antérieurs, ou que
pratiquent ses collègues, et, l'un des premiers, diffuse l'image d'une Française belle et élégante dans un cadre
luxueux. Cela lui permet aussi de montrer sa virtuosité dans des genres divers, le portrait bien sûr, la peinture
animalière, mais aussi la nature morte et le paysage.
Nous remercions monsieur Dominique Brème qui inclura ce tableau dans le Catalogue raisonné de l'oeuvre de Largillièrre à paraître.

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06 Oct 2020
France, Paris
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