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POULENC Francis (1899 1963). MANUSCRIT MUSICAL aut…

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POULENC Francis (1899-1963).
MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, 5 Poèmes de Ronsard pour mezzo-soprano et orchestre (1934). ; 1 feuillet et 83 pages in-fol. (quelques traces marginales d’adhésif jauni ; cachets encre de l’éditeur).

Partition d’orchestre inédite de ce cycle de cinq mélodies sur des poèmes de RONSARD.
C’est en décembre 1924 et janvier 1925 que Francis Poulenc composa le cycle des Poèmes de Ronsard [FP 38] pour mezzo-soprano et piano, qui sera créé le 10 mars 1925 à la Salle des Agriculteurs par Suzanne PEIGNOT (1895-1993) accompagnée par Francis Poulenc ; il est publié en juin 1925 chez Heugel, avec une belle couverture dessinée par PICASSO.
Poulenc en réalisa en 1934 une version avec orchestre, à l’intention de Suzanne Peignot dont il voulait aider la carrière à un « tournant décisif » de son art : « Cela fera j’en suis sûr très bien car quoiqu’avec un grand orchestre je tâche de ne pas couvrir la voix » (30 septembre 1934 à S. Peignot). « Je suis très content du vêtement instrumental de ces seules mélodies de moi où le piano n’est pas ainsi trahi. Bien au contraire cela donne à l’accompagnement sa vraie transparence » (à André Latarjet). Cette version avec orchestre fut créée par Suzanne Peignot le 16 décembre 1934, salle Gaveau, avec l’Orchestre des Concerts Lamoureux dirigé par Jean Morel. André George écrivait alors dans Les Nouvelles littéraires (22 décembre) : Poulenc « vient d’orchestrer les Cinq Poèmes de Ronsard de 1925. On se rappelle combien cette suite vocale débordait de vie. L’exubérance harmonique s’en évapore tout naturellement désormais en parfum instrumental. Les timbres semblent jaillir du langage originel lui-même. L’auteur a très délicatement laissé à Debussy, Ravel ou Strawinsky ce qui dans son texte était né de leur esprit. Mais combien je me hâte d’insister sur ce mot d’esprit ! Si la fluidité du célesta ou des harpes, quelques touches pittoresques, certains accents hauts en couleur nous évoquent telle ou telle atmosphère, l’auteur les “repense” en personne, si l’on peut dire, et l’on ne s’y trompe point. Déjà, ce tour vif et preste, alla Poulenc, qui éclate aux premières mesures d’orchestre, pour les Attributs, le ferait reconnaitre entre cent, et jusqu’au Ballet final, dont le caractère incisif, nerveux, s’allie à une opulence surveillée, nous sommes bien toujours en présence du même musicien. L’œuvre chantée par Mme Peignot, a remporté un succès très vif ». Cette orchestration est néanmoins demeurée inédite ; elle a été cependant récemment enregistrée.

Le manuscrit, pour chant et orchestre, est écrit à l’encre noire sur papier à 30 lignes de la Néocopie Musicale, avec des annotations au crayon rouge/bleu ; il a servi de conducteur. La page de titre porte la date « 1925-1934 ». Au verso, Poulenc a dressé la « Composition de l’orchestre » : 2 flûtes (et petit flûte), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, 4 cors en fa, 2 trompettes en ut (et piston en si bémol), 3 trombones, timbales, batterie (dont celesta), harpe, quintette à cordes. Chaque mélodie est dédiée à une chanteuse, toutes interprètes favorites des mélodies de Poulenc.
I. Attributs, dédié « à Suzanne Peignot », marqué Allegro moderato : « Les épis sont à Cérès »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 1-13) ;
II. Le Tombeau, dédié « à Marya Freund », marqué Lent : « Quand le ciel et mon heure »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 15-28) ;
III. Ballet, dédié « à Vera Janacopoulos », marqué Très animé : « Le soir qu’Amour vous fit en la salle descendre »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 29-49) ;
IV. Je n’ai plus que les os, dédié « à Claire Croiza », marqué Adagio : « Je n’ai plus que les os, un squelette je semble »…, daté en fin « Nazelles octobre 1934 » (p. 50-64) ;
V. À son page, dédié « à Jane Bathori », marqué Allegro molto : « Fais rafraîchir mon vin »…, daté en fin « Nazelles octobre 1934 » (p. 65-83).
Discographie : François Le Roux, Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, John Nelson (EMI 1998).

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20 Jun 2018
France, Paris
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POULENC Francis (1899-1963).
MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, 5 Poèmes de Ronsard pour mezzo-soprano et orchestre (1934). ; 1 feuillet et 83 pages in-fol. (quelques traces marginales d’adhésif jauni ; cachets encre de l’éditeur).

Partition d’orchestre inédite de ce cycle de cinq mélodies sur des poèmes de RONSARD.
C’est en décembre 1924 et janvier 1925 que Francis Poulenc composa le cycle des Poèmes de Ronsard [FP 38] pour mezzo-soprano et piano, qui sera créé le 10 mars 1925 à la Salle des Agriculteurs par Suzanne PEIGNOT (1895-1993) accompagnée par Francis Poulenc ; il est publié en juin 1925 chez Heugel, avec une belle couverture dessinée par PICASSO.
Poulenc en réalisa en 1934 une version avec orchestre, à l’intention de Suzanne Peignot dont il voulait aider la carrière à un « tournant décisif » de son art : « Cela fera j’en suis sûr très bien car quoiqu’avec un grand orchestre je tâche de ne pas couvrir la voix » (30 septembre 1934 à S. Peignot). « Je suis très content du vêtement instrumental de ces seules mélodies de moi où le piano n’est pas ainsi trahi. Bien au contraire cela donne à l’accompagnement sa vraie transparence » (à André Latarjet). Cette version avec orchestre fut créée par Suzanne Peignot le 16 décembre 1934, salle Gaveau, avec l’Orchestre des Concerts Lamoureux dirigé par Jean Morel. André George écrivait alors dans Les Nouvelles littéraires (22 décembre) : Poulenc « vient d’orchestrer les Cinq Poèmes de Ronsard de 1925. On se rappelle combien cette suite vocale débordait de vie. L’exubérance harmonique s’en évapore tout naturellement désormais en parfum instrumental. Les timbres semblent jaillir du langage originel lui-même. L’auteur a très délicatement laissé à Debussy, Ravel ou Strawinsky ce qui dans son texte était né de leur esprit. Mais combien je me hâte d’insister sur ce mot d’esprit ! Si la fluidité du célesta ou des harpes, quelques touches pittoresques, certains accents hauts en couleur nous évoquent telle ou telle atmosphère, l’auteur les “repense” en personne, si l’on peut dire, et l’on ne s’y trompe point. Déjà, ce tour vif et preste, alla Poulenc, qui éclate aux premières mesures d’orchestre, pour les Attributs, le ferait reconnaitre entre cent, et jusqu’au Ballet final, dont le caractère incisif, nerveux, s’allie à une opulence surveillée, nous sommes bien toujours en présence du même musicien. L’œuvre chantée par Mme Peignot, a remporté un succès très vif ». Cette orchestration est néanmoins demeurée inédite ; elle a été cependant récemment enregistrée.

Le manuscrit, pour chant et orchestre, est écrit à l’encre noire sur papier à 30 lignes de la Néocopie Musicale, avec des annotations au crayon rouge/bleu ; il a servi de conducteur. La page de titre porte la date « 1925-1934 ». Au verso, Poulenc a dressé la « Composition de l’orchestre » : 2 flûtes (et petit flûte), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, 4 cors en fa, 2 trompettes en ut (et piston en si bémol), 3 trombones, timbales, batterie (dont celesta), harpe, quintette à cordes. Chaque mélodie est dédiée à une chanteuse, toutes interprètes favorites des mélodies de Poulenc.
I. Attributs, dédié « à Suzanne Peignot », marqué Allegro moderato : « Les épis sont à Cérès »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 1-13) ;
II. Le Tombeau, dédié « à Marya Freund », marqué Lent : « Quand le ciel et mon heure »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 15-28) ;
III. Ballet, dédié « à Vera Janacopoulos », marqué Très animé : « Le soir qu’Amour vous fit en la salle descendre »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 29-49) ;
IV. Je n’ai plus que les os, dédié « à Claire Croiza », marqué Adagio : « Je n’ai plus que les os, un squelette je semble »…, daté en fin « Nazelles octobre 1934 » (p. 50-64) ;
V. À son page, dédié « à Jane Bathori », marqué Allegro molto : « Fais rafraîchir mon vin »…, daté en fin « Nazelles octobre 1934 » (p. 65-83).
Discographie : François Le Roux, Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, John Nelson (EMI 1998).

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20 Jun 2018
France, Paris
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