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LOT 114

Philips Wouwerman Haarlem, 1619 - 1668 Combat de cavalerie

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Philips Wouwerman Haarlem, 1619 - 1668
Combat de cavalerie
Huile sur toile
Monogrammée 'PW' en bas à gauche

Cavalry battle, oil on canvas, monogrammed, by P. Wouwerman
h: 54,50 w: 67 cm

Provenance : Collection George Field, en 1853 ;
Sa vente, Londres, Christie, Manson & Woods, 10 juin 1893, n° 43 ;
Chez Charles Sedelmeyer, Paris ;
Sa vente, Paris, galerie Sedelmeyer, Me Chevallier, 25-28 mai 1907, n° 209 ;
Chez Paul Mersch, antiquaire à Paris, en mai 1909 ;
Acquis auprès de ce dernier par la famille de l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris

Expositions : Londres, British Institution, 1853, n° 112
'Art Treasures of the United Kingdom', Manchester, 1857, n°981
Londres, British Institution, 1866, n° 76

Bibliographie : W. Bürger (Thoré-Bürger), 'Trésors d'art en Angleterre', Paris, 1857, p. 300
Gustav Friedrich Waagen, 'A walk through the Art-Treasures exhibition at Manchester, a companion of the official catalogue', n° 981
'Illustrated catalogue of 100 paintings of Old Masters (...) belonging to the Sedelmeyer Gallery', Paris, 1895, vol. 2, p. 59, n° 51
Cornelis Hofstede de Groot, 'A catalogue raisonné of the works of the most eminent Dutch painters of the Seventeenth Century', Londres, 1908, vol. II, n° 780
Birgit Schumacher, 'Philips Wouwerman (1619-1668): The horse painter of the Golden Age', Doornspijk, 2006, vol. I, p. 273, n° A257, et vol. II, pl. 239

Commentaire : La lutte fait rage, les coups de pistolets pleuvent, les épées scintillent et se croisent répondant au fracas des canons. Cependant, malgré la réalité d'un corps à corps brutal où cavaliers et leurs montures s'engagent dans une joute sans merci, la scène dénote par l'espoir sous-jacent et immédiatement perceptible qu'elle dégage, et que ces portions de ciel bleu illustrent, annonçant la promesse d'un futur libre et pacifié.
En 1648, alors que viennent d'être signés les traités de Westphalie, l'Europe est en ruine. L'Occident se doit de panser les plaies encore ouvertes, séquelles des Guerres de Trente Ans et Quatre-vingt ans qui viennent de livrer leurs dernières batailles. D'une rare violence, ces guerres, succession de combats féroces sur fond de rivalité confessionnelle, décimèrent l'Europe du Nord et centrale. L'accord de paix ne fut en pratique que la conséquence d'un épuisement général. Néanmoins, après l'intervention décisive de la France par l'intermédiaire de Richelieu en 1635, les accords signés treize longues années plus tard entérinent officiellement l'indépendance des Provinces-Unies ainsi que la reconnaissance de cette dernière par une Espagne conquérante qui aspirait à reprendre ses anciens territoires, perdus depuis l'Union d'Utrecht de 1579.
Sur le plan artistique, cette époque marqua également une rupture non négligeable dans le Nord de l'Europe. Les grands génies flamands et hollandais, de Rubens à Rembrandt, laissent progressivement place à une nouvelle peinture, empreinte de ces années de combats effrénés, et dont Philips Wouwerman constitue la figure de proue. Notre artiste devint alors l'illustrateur le plus emblématique du sentiment héroïque qui habite l'imaginaire collectif hollandais. Les guerres furent un désastre, mais Philips Wouwerman les érige en théâtre de l'épopée romanesque ayant scellé l'indépendance des régions et des peuples du Nord.
Dans notre tableau, œuvre de la dernière manière du peintre, celle dite de la maturité et génitrice de ses plus grands chefs-d'œuvre, Wouwerman nous livre une scène de bataille énergique entre troupes impériales et suédoises se disputant le contrôle d'un convoi de ravitaillement. Cette œuvre narre une scène typique du contexte de ces guerres, où le manque de nourriture des soldats notoirement conté provoquait d'avantage d'affrontements que les combats réguliers des armées. Par cette scène épique, Philips Wouwerman nous rappelle qu'avant d'être l'interprète des tensions guerrières dramatiques il est surtout un peintre d'une justesse merveilleuse, la fougue de son pinceau répondant à celles des chevaux en transe qu'il brosse sur sa toile.

L'authenticité de ce tableau a été reconnue par Madame Birgit Schumacher. La copie d'un certificat en date du 12 avril 2012 sera remise à l'acquéreur.
Estimation 80 000 - 120 000 €

Sold 91,000 €
* Results are displayed including buyer's fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.

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21 Mar 2018
France
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Philips Wouwerman Haarlem, 1619 - 1668
Combat de cavalerie
Huile sur toile
Monogrammée 'PW' en bas à gauche

Cavalry battle, oil on canvas, monogrammed, by P. Wouwerman
h: 54,50 w: 67 cm

Provenance : Collection George Field, en 1853 ;
Sa vente, Londres, Christie, Manson & Woods, 10 juin 1893, n° 43 ;
Chez Charles Sedelmeyer, Paris ;
Sa vente, Paris, galerie Sedelmeyer, Me Chevallier, 25-28 mai 1907, n° 209 ;
Chez Paul Mersch, antiquaire à Paris, en mai 1909 ;
Acquis auprès de ce dernier par la famille de l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris

Expositions : Londres, British Institution, 1853, n° 112
'Art Treasures of the United Kingdom', Manchester, 1857, n°981
Londres, British Institution, 1866, n° 76

Bibliographie : W. Bürger (Thoré-Bürger), 'Trésors d'art en Angleterre', Paris, 1857, p. 300
Gustav Friedrich Waagen, 'A walk through the Art-Treasures exhibition at Manchester, a companion of the official catalogue', n° 981
'Illustrated catalogue of 100 paintings of Old Masters (...) belonging to the Sedelmeyer Gallery', Paris, 1895, vol. 2, p. 59, n° 51
Cornelis Hofstede de Groot, 'A catalogue raisonné of the works of the most eminent Dutch painters of the Seventeenth Century', Londres, 1908, vol. II, n° 780
Birgit Schumacher, 'Philips Wouwerman (1619-1668): The horse painter of the Golden Age', Doornspijk, 2006, vol. I, p. 273, n° A257, et vol. II, pl. 239

Commentaire : La lutte fait rage, les coups de pistolets pleuvent, les épées scintillent et se croisent répondant au fracas des canons. Cependant, malgré la réalité d'un corps à corps brutal où cavaliers et leurs montures s'engagent dans une joute sans merci, la scène dénote par l'espoir sous-jacent et immédiatement perceptible qu'elle dégage, et que ces portions de ciel bleu illustrent, annonçant la promesse d'un futur libre et pacifié.
En 1648, alors que viennent d'être signés les traités de Westphalie, l'Europe est en ruine. L'Occident se doit de panser les plaies encore ouvertes, séquelles des Guerres de Trente Ans et Quatre-vingt ans qui viennent de livrer leurs dernières batailles. D'une rare violence, ces guerres, succession de combats féroces sur fond de rivalité confessionnelle, décimèrent l'Europe du Nord et centrale. L'accord de paix ne fut en pratique que la conséquence d'un épuisement général. Néanmoins, après l'intervention décisive de la France par l'intermédiaire de Richelieu en 1635, les accords signés treize longues années plus tard entérinent officiellement l'indépendance des Provinces-Unies ainsi que la reconnaissance de cette dernière par une Espagne conquérante qui aspirait à reprendre ses anciens territoires, perdus depuis l'Union d'Utrecht de 1579.
Sur le plan artistique, cette époque marqua également une rupture non négligeable dans le Nord de l'Europe. Les grands génies flamands et hollandais, de Rubens à Rembrandt, laissent progressivement place à une nouvelle peinture, empreinte de ces années de combats effrénés, et dont Philips Wouwerman constitue la figure de proue. Notre artiste devint alors l'illustrateur le plus emblématique du sentiment héroïque qui habite l'imaginaire collectif hollandais. Les guerres furent un désastre, mais Philips Wouwerman les érige en théâtre de l'épopée romanesque ayant scellé l'indépendance des régions et des peuples du Nord.
Dans notre tableau, œuvre de la dernière manière du peintre, celle dite de la maturité et génitrice de ses plus grands chefs-d'œuvre, Wouwerman nous livre une scène de bataille énergique entre troupes impériales et suédoises se disputant le contrôle d'un convoi de ravitaillement. Cette œuvre narre une scène typique du contexte de ces guerres, où le manque de nourriture des soldats notoirement conté provoquait d'avantage d'affrontements que les combats réguliers des armées. Par cette scène épique, Philips Wouwerman nous rappelle qu'avant d'être l'interprète des tensions guerrières dramatiques il est surtout un peintre d'une justesse merveilleuse, la fougue de son pinceau répondant à celles des chevaux en transe qu'il brosse sur sa toile.

L'authenticité de ce tableau a été reconnue par Madame Birgit Schumacher. La copie d'un certificat en date du 12 avril 2012 sera remise à l'acquéreur.
Estimation 80 000 - 120 000 €

Sold 91,000 €
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Time, Location
21 Mar 2018
France
Auction House
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