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Pierre Soulages (Né en 1919), Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955

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Pierre Soulages (Né en 1919)
Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955
signé 'Soulages' (en bas à droite); signé et daté ’17.7.55 SOULAGES’ (au revers)
huile sur toile
81 x 60 cm.
Peint le 17 juillet 1955

signed ‘Soulages’ (lower right); signed and dated ’17.7.55 SOULAGES’ (on the reverse)
oil on canvas
31 7/8 x 23 5/8 in.
Painted on 17th July 1955.

Special Notice

Artist''s Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist''s Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist''s collection agent.
In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)

Pre-Lot Text
Provenant d'une collection privée, New York
Post Lot Text
« La manière de peindre de Pierre Soulages n’est pas sans rappeler la pénombre accueillante de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques. En son sein, l’obscurité, loin d’être inerte, s’anime et palpite doucement, parachevée par la subtile lumière qui traverse les vitraux ondoyants et caresse le sol et les murs ».
James Johnson Sweeney
« Je trouve que le plus important dans une peinture, c’est sa présence. Quand une œuvre vous renvoie à autre chose qu’elle-même, cette présence s’estompe ».
Pierre Soulages
« En l’absence d’image déchiffrable, une toile abstraite se résume aux propriétés physionomiques des formes représentées – proportions, couleurs, espace, rythme ou autres – venant créer une dynamique d'imagination et de pensée qui leur est propre ».
Pierre Soulages
Œuvre lumineuse et profonde de Pierre Soulages, longtemps conservée à l’abri des regards, Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est restée au sein de la même collection privée pendant plus de 35 ans. Née alors que son auteur maîtrise à la perfection les superpositions de barres architectoniques de peinture à l’huile noire, grattées ou affinées pour révéler l’éclat qu’elles cachent, elle se distingue par sa perception de la lumière dans l’obscurité, qui évoque le travail des maîtres anciens. Homogène et sereine, cette composition établit une certaine verticalité en son sein : les éléments noirs qui la composent s’assemblent pour former une structure rectiligne, flanquée d’étendues sépia plus froides. En son centre, une lueur auburn illumine doucement le haut de la toile, tandis qu’une éraflure verticale dans les pigments sombres dévoile une étincelle dorée, traversant le tableau comme le soleil le ferait une fenêtre. Pour Pierre Soulages, le noir est un moyen de sonder la lumière et la couleur et de créer une diversité insondable d’effets lyriques retentissants. Ses œuvres sont dépourvues d’images et de références, dans une volonté d’explorer la dimension physique de la peinture. « Je ne dépeins pas, je peins. Je ne représente pas, je présente, » explique l’artiste (P. Soulages, citation tirée de « Peindre la peinture », Pierre Soulages : Outrenoir : Entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, 2014, p. 16). Il tire cependant son inspiration de la grandeur des œuvres d’hier, lesquelles partagent avec son travail, selon lui, un caractère intemporel et permanent – des peintures rupestres préhistoriques à l’église abbatiale romane Sainte-Foy de Conques, à l’origine de sa vocation. Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955, où obscurité et lumière cuivrée dialoguent avec éloquence, atteste, à n’en pas douter, de l’expérience de Soulages entre les murs anciens de l’abbaye.
Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est vendue pour la toute première fois en 1955 par Sam Kootz, marchand d’art new-yorkais avec qui travaille Pierre Soulages. Le peintre français a fait ses débuts dans la Kootz Gallery l’année précédente, et ses œuvres rencontrent un grand succès. Soulages ne manque pas de souligner qu’en dépit des similitudes superficielles existant entre son travail et celui d’artistes comme Franz Kline (également partisans d'un monochrome calligraphique audacieux), ses peintures n’aspirent pas à la dimension narrative gestuelle de l’expressionnisme abstrait. Parmi les critiques américains, les plus perspicaces comprennent aussi ce qui fait la force unique de Pierre Soulages. S’il compare son œuvre à celle de Kline, Sam Hunter, alors conservateur du Museum of Modern Art, apprécie avec justesse le langage artistique du peintre au milieu des années 1950 – une description qui s’applique encore tout à fait à ses œuvres d’aujourd’hui. « Les peintures de Soulages, modifiées délibérément et adoucies par le lustre des vernis, jouent moins sur l’immédiateté, écrit-il. Son expression est ainsi moins dépendante des pigments bruts qu’il applique sur la toile, et de son travail jaillissent des reflets singuliers, comme voilés, qui rappellent la lumière saisissante de Rembrandt ou des tenebrosi du Seicento. Ces effets donnent de la profondeur à ses accumulations de croix – parfois doubles – et à ses zigzags de peinture noire. Son art y gagne une émotivité curieuse et un lien avec les grandes œuvres du passé. Néanmoins, ces effets "picturaux" ne remettent aucunement en cause sa modernité. La liberté et la théâtralité de ses compositions prennent en quelque sorte une tournure existentielle. Les codes mystérieux – aussi rudimentaires qu’éloquents – qui les caractérisent laissent en nous un souvenir vivace. Pierre Soulages [...] a donné à l’expressionnisme abstrait une nouvelle atmosphère et un nouveau langage » (S. Hunter, « Pierre Soulages », Art Digest, 1er mai 1954, p. 10). Avec ses pans de clair-obscur, ses jeux d’opacité et ses textures nuancées (selon Sam Hunter), Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est une œuvre d'une profondeur inouïe, complexe et captivante. À la fois monumentale, dynamique et d'une extrême subtilité, cette toile symbolise l’incomparable richesse du langage pictural de Soulages.
‘… in Soulages’ handling of paint, there is something which recalls the warm darkness of that Romanesque interior of Sainte-Foy. For, there, it was no dead blackness, but a live and gently palpitating dark suffused with a subtle illumination which reached its fullness in slashes of light from the high narrow windows and the soft glow where it struck the floors and walls’
James Johnson Sweeney
‘For me, what’s essential in a painting is its presence. When a work sends you off after something other than itself, that presence fades’
Pierre Soulages
‘An abstract painting, to the extent that no decipherable image diverts it, is left to the physiognomic qualities of the painted forms – proportions, colours, space, rhythm, etc. – which generate a dynamic of imagination and thought that is all their own’
Pierre Soulages
Held in the same private collection for over thirty-five years, and unseen in public during that time, Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 is a luminous and profound painting by Pierre Soulages. The work shimmers with an Old Masterly sense of light in darkness: it was created at the height of Soulages’ use of architectonic bars of black oil paint, variously layered, scraped back or thinned to translucency to reveal flashes and glows of radiance. Unified and serene, the composition builds a sense of vertical space through a rectilinear structure of black forms, flanked by zones touched with cooler sepia. At its heart is a warm auburn gleam, whose light diffuses softly outward; towards the top of the canvas, a vertical scrape through pitch-dark pigment reveals a bright glint of gold, like sunlight breaking through a high window. In Soulages’ hands, black becomes a way of exploring light and colour, and conjuring a fathomless diversity of lyrical and resonant effects. Devoted to exploring paint in its physical dimension, his works are free of image and reference. He has claimed ‘I do not depict, I paint. I do not represent, I present’ (P. Soulages, quoted in ‘Peindre la peinture’, Pierre Soulages: Outrenoir: Entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, 2014, p. 16). Nonetheless, he is informed by the grandeur of past art that he sees as sharing the enduring, timeless strength of his own, from prehistoric cave paintings to the Romanesque abbey-church of Sainte-Foy de Conques, which first inspired him to become a painter. Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955, with its eloquent play of vaulted shadow and tranquil, coppery light, surely speaks to Soulages’ experience of standing in that ancient, holy building.
Peinture 81 x 60cm, 17 juillet 1955 was first sold in 1955 through the gallery of Sam Kootz, Soulages’ dealer in New York. The French painter had debuted there the year before, and his work was received with great enthusiasm. Soulages was quick to point out that despite any superficial similarities to the work of artists such as Franz Kline – who also trafficked in bold, calligraphic monochrome – his paintings did not aim for the gestural narrative content of Abstract Expressionism. The most perceptive American critics also understood Soulages’ unique power. Comparing his work to Kline’s, Sam Hunter, then a curator at the Museum of Modern Art, offered a sensitive appreciation of Soulages’ mid-1950s idiom that is entirely apt for the present work. ‘Soulages’s canvases’, he wrote, ‘are much less immediate in sensation, consciously modified and mellowed by a patina of varnishes. His expression depends less exclusively on manipulation of gross pigment matter, and his paintings throw off strange, smoky reflections that suggest the hallucinating light of Rembrandt or the Seicento tenebrosi. These effects deepen and enrich his piled-up crosses, double crosses and zig-zags of black paint, giving his art a curious emotionality and a relationship to the grand art of the past. Yet these “pictorial” effects don’t disqualify his modernity. There is something “existential” about the freedom...

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17 Oct 2019
France, Paris
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Pierre Soulages (Né en 1919)
Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955
signé 'Soulages' (en bas à droite); signé et daté ’17.7.55 SOULAGES’ (au revers)
huile sur toile
81 x 60 cm.
Peint le 17 juillet 1955

signed ‘Soulages’ (lower right); signed and dated ’17.7.55 SOULAGES’ (on the reverse)
oil on canvas
31 7/8 x 23 5/8 in.
Painted on 17th July 1955.

Special Notice

Artist''s Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist''s Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist''s collection agent.
In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)

Pre-Lot Text
Provenant d'une collection privée, New York
Post Lot Text
« La manière de peindre de Pierre Soulages n’est pas sans rappeler la pénombre accueillante de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques. En son sein, l’obscurité, loin d’être inerte, s’anime et palpite doucement, parachevée par la subtile lumière qui traverse les vitraux ondoyants et caresse le sol et les murs ».
James Johnson Sweeney
« Je trouve que le plus important dans une peinture, c’est sa présence. Quand une œuvre vous renvoie à autre chose qu’elle-même, cette présence s’estompe ».
Pierre Soulages
« En l’absence d’image déchiffrable, une toile abstraite se résume aux propriétés physionomiques des formes représentées – proportions, couleurs, espace, rythme ou autres – venant créer une dynamique d'imagination et de pensée qui leur est propre ».
Pierre Soulages
Œuvre lumineuse et profonde de Pierre Soulages, longtemps conservée à l’abri des regards, Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est restée au sein de la même collection privée pendant plus de 35 ans. Née alors que son auteur maîtrise à la perfection les superpositions de barres architectoniques de peinture à l’huile noire, grattées ou affinées pour révéler l’éclat qu’elles cachent, elle se distingue par sa perception de la lumière dans l’obscurité, qui évoque le travail des maîtres anciens. Homogène et sereine, cette composition établit une certaine verticalité en son sein : les éléments noirs qui la composent s’assemblent pour former une structure rectiligne, flanquée d’étendues sépia plus froides. En son centre, une lueur auburn illumine doucement le haut de la toile, tandis qu’une éraflure verticale dans les pigments sombres dévoile une étincelle dorée, traversant le tableau comme le soleil le ferait une fenêtre. Pour Pierre Soulages, le noir est un moyen de sonder la lumière et la couleur et de créer une diversité insondable d’effets lyriques retentissants. Ses œuvres sont dépourvues d’images et de références, dans une volonté d’explorer la dimension physique de la peinture. « Je ne dépeins pas, je peins. Je ne représente pas, je présente, » explique l’artiste (P. Soulages, citation tirée de « Peindre la peinture », Pierre Soulages : Outrenoir : Entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, 2014, p. 16). Il tire cependant son inspiration de la grandeur des œuvres d’hier, lesquelles partagent avec son travail, selon lui, un caractère intemporel et permanent – des peintures rupestres préhistoriques à l’église abbatiale romane Sainte-Foy de Conques, à l’origine de sa vocation. Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955, où obscurité et lumière cuivrée dialoguent avec éloquence, atteste, à n’en pas douter, de l’expérience de Soulages entre les murs anciens de l’abbaye.
Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est vendue pour la toute première fois en 1955 par Sam Kootz, marchand d’art new-yorkais avec qui travaille Pierre Soulages. Le peintre français a fait ses débuts dans la Kootz Gallery l’année précédente, et ses œuvres rencontrent un grand succès. Soulages ne manque pas de souligner qu’en dépit des similitudes superficielles existant entre son travail et celui d’artistes comme Franz Kline (également partisans d'un monochrome calligraphique audacieux), ses peintures n’aspirent pas à la dimension narrative gestuelle de l’expressionnisme abstrait. Parmi les critiques américains, les plus perspicaces comprennent aussi ce qui fait la force unique de Pierre Soulages. S’il compare son œuvre à celle de Kline, Sam Hunter, alors conservateur du Museum of Modern Art, apprécie avec justesse le langage artistique du peintre au milieu des années 1950 – une description qui s’applique encore tout à fait à ses œuvres d’aujourd’hui. « Les peintures de Soulages, modifiées délibérément et adoucies par le lustre des vernis, jouent moins sur l’immédiateté, écrit-il. Son expression est ainsi moins dépendante des pigments bruts qu’il applique sur la toile, et de son travail jaillissent des reflets singuliers, comme voilés, qui rappellent la lumière saisissante de Rembrandt ou des tenebrosi du Seicento. Ces effets donnent de la profondeur à ses accumulations de croix – parfois doubles – et à ses zigzags de peinture noire. Son art y gagne une émotivité curieuse et un lien avec les grandes œuvres du passé. Néanmoins, ces effets "picturaux" ne remettent aucunement en cause sa modernité. La liberté et la théâtralité de ses compositions prennent en quelque sorte une tournure existentielle. Les codes mystérieux – aussi rudimentaires qu’éloquents – qui les caractérisent laissent en nous un souvenir vivace. Pierre Soulages [...] a donné à l’expressionnisme abstrait une nouvelle atmosphère et un nouveau langage » (S. Hunter, « Pierre Soulages », Art Digest, 1er mai 1954, p. 10). Avec ses pans de clair-obscur, ses jeux d’opacité et ses textures nuancées (selon Sam Hunter), Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 est une œuvre d'une profondeur inouïe, complexe et captivante. À la fois monumentale, dynamique et d'une extrême subtilité, cette toile symbolise l’incomparable richesse du langage pictural de Soulages.
‘… in Soulages’ handling of paint, there is something which recalls the warm darkness of that Romanesque interior of Sainte-Foy. For, there, it was no dead blackness, but a live and gently palpitating dark suffused with a subtle illumination which reached its fullness in slashes of light from the high narrow windows and the soft glow where it struck the floors and walls’
James Johnson Sweeney
‘For me, what’s essential in a painting is its presence. When a work sends you off after something other than itself, that presence fades’
Pierre Soulages
‘An abstract painting, to the extent that no decipherable image diverts it, is left to the physiognomic qualities of the painted forms – proportions, colours, space, rhythm, etc. – which generate a dynamic of imagination and thought that is all their own’
Pierre Soulages
Held in the same private collection for over thirty-five years, and unseen in public during that time, Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955 is a luminous and profound painting by Pierre Soulages. The work shimmers with an Old Masterly sense of light in darkness: it was created at the height of Soulages’ use of architectonic bars of black oil paint, variously layered, scraped back or thinned to translucency to reveal flashes and glows of radiance. Unified and serene, the composition builds a sense of vertical space through a rectilinear structure of black forms, flanked by zones touched with cooler sepia. At its heart is a warm auburn gleam, whose light diffuses softly outward; towards the top of the canvas, a vertical scrape through pitch-dark pigment reveals a bright glint of gold, like sunlight breaking through a high window. In Soulages’ hands, black becomes a way of exploring light and colour, and conjuring a fathomless diversity of lyrical and resonant effects. Devoted to exploring paint in its physical dimension, his works are free of image and reference. He has claimed ‘I do not depict, I paint. I do not represent, I present’ (P. Soulages, quoted in ‘Peindre la peinture’, Pierre Soulages: Outrenoir: Entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, 2014, p. 16). Nonetheless, he is informed by the grandeur of past art that he sees as sharing the enduring, timeless strength of his own, from prehistoric cave paintings to the Romanesque abbey-church of Sainte-Foy de Conques, which first inspired him to become a painter. Peinture 81 x 60 cm, 17 juillet 1955, with its eloquent play of vaulted shadow and tranquil, coppery light, surely speaks to Soulages’ experience of standing in that ancient, holy building.
Peinture 81 x 60cm, 17 juillet 1955 was first sold in 1955 through the gallery of Sam Kootz, Soulages’ dealer in New York. The French painter had debuted there the year before, and his work was received with great enthusiasm. Soulages was quick to point out that despite any superficial similarities to the work of artists such as Franz Kline – who also trafficked in bold, calligraphic monochrome – his paintings did not aim for the gestural narrative content of Abstract Expressionism. The most perceptive American critics also understood Soulages’ unique power. Comparing his work to Kline’s, Sam Hunter, then a curator at the Museum of Modern Art, offered a sensitive appreciation of Soulages’ mid-1950s idiom that is entirely apt for the present work. ‘Soulages’s canvases’, he wrote, ‘are much less immediate in sensation, consciously modified and mellowed by a patina of varnishes. His expression depends less exclusively on manipulation of gross pigment matter, and his paintings throw off strange, smoky reflections that suggest the hallucinating light of Rembrandt or the Seicento tenebrosi. These effects deepen and enrich his piled-up crosses, double crosses and zig-zags of black paint, giving his art a curious emotionality and a relationship to the grand art of the past. Yet these “pictorial” effects don’t disqualify his modernity. There is something “existential” about the freedom...

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17 Oct 2019
France, Paris
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