Projet de traitement des maladies vénériennes... - Lot 125 - Maison R&C, Commissaires-Priseurs Associés
Projet de traitement des maladies vénériennes des personnes indigentes présenté à M.M. les Directeurs de l'Hôtel Dieu par le syndic actuel du collège des médecins de Marseille, 1772.
Manuscrit du XVIIIe de 9 pages et 1/2 in-8 rédigé à l’encre sur papier vergé, signé “Raymond” daté 21 mars 1772.
“Le collège des médecins dont les vues ont toujours pour objet la Santé Publique s’est occupé de traiter avec le moins de frais possible les maladies vénériennes dont une infinité de familles utiles et honnêtes sont affligées. La méthode qu’il propose diminuera même la dépense des œuvres charitables pour le traitement des maladies chroniques produites par le virus vénérien si répandu et peu combattu. Ce virus se propageant de plus en plus dans cette ville, porte la désolation dans les familles et la dépopulation parmi les citoyens en circulant avec le sang, il empoisonne d’abord les sources de la vie ,et mine ensuite tous les organes .De là les mariages stériles et la procréation d’enfans mal con formés, débiles ,malingres ,valétudinaires ;et qui périssent enfin dans un âge où ils n’ont pu encore
s’acquitter envers la société des soins et de l’entretien qu’ils en ont reçu.[…]La verolle négligée, minant peu à peu le corps plonge enfin les malheureux qui en sont contaminé ,dans des maladies chroniques, telles que des ulcères indomptables, la carie des os ,la fièvre lente ,la phtisie, l’Hydropisie maladies pour lesquelles la grande miséricorde et l'Hôtel Dieu se consument en frais le plus souvent sans succès. Ajoutés à tant de calamités l’inertie à laquelle la vérole réduit ceux qui en sont attaqués. Leurs forces affaiblies par la maladie ,se refusent à un travail proportionné à leurs besoins, et bientôt l’indigence et la misère les force de recourir à la charité publique pour obtenir des secours alimentaires […]le collège propose à la charité paternelle de M.M. les directeurs de l’hôtel Dieu le projet suivant, lequel au lieu de s’occuper sans cesse à élaguer les branches qui ne cessent de se reproduire en plus grand nombre, coupe le mal dans sa racine et le détruit […]En effet les médecins sont seuls en état de remplir cet objet. Seuls inventeurs des diverses méthodes de combattre le virus vénérien sous quelque forme qu’il se déguise et de quelque manière qu’il soit compliqué, ils peuvent seuls les employer avec succès parce qu’ils embrassent seuls l’universalité de l’art de guérir […]”
Estimate
Time, Location
Auction House
Projet de traitement des maladies vénériennes des personnes indigentes présenté à M.M. les Directeurs de l'Hôtel Dieu par le syndic actuel du collège des médecins de Marseille, 1772.
Manuscrit du XVIIIe de 9 pages et 1/2 in-8 rédigé à l’encre sur papier vergé, signé “Raymond” daté 21 mars 1772.
“Le collège des médecins dont les vues ont toujours pour objet la Santé Publique s’est occupé de traiter avec le moins de frais possible les maladies vénériennes dont une infinité de familles utiles et honnêtes sont affligées. La méthode qu’il propose diminuera même la dépense des œuvres charitables pour le traitement des maladies chroniques produites par le virus vénérien si répandu et peu combattu. Ce virus se propageant de plus en plus dans cette ville, porte la désolation dans les familles et la dépopulation parmi les citoyens en circulant avec le sang, il empoisonne d’abord les sources de la vie ,et mine ensuite tous les organes .De là les mariages stériles et la procréation d’enfans mal con formés, débiles ,malingres ,valétudinaires ;et qui périssent enfin dans un âge où ils n’ont pu encore
s’acquitter envers la société des soins et de l’entretien qu’ils en ont reçu.[…]La verolle négligée, minant peu à peu le corps plonge enfin les malheureux qui en sont contaminé ,dans des maladies chroniques, telles que des ulcères indomptables, la carie des os ,la fièvre lente ,la phtisie, l’Hydropisie maladies pour lesquelles la grande miséricorde et l'Hôtel Dieu se consument en frais le plus souvent sans succès. Ajoutés à tant de calamités l’inertie à laquelle la vérole réduit ceux qui en sont attaqués. Leurs forces affaiblies par la maladie ,se refusent à un travail proportionné à leurs besoins, et bientôt l’indigence et la misère les force de recourir à la charité publique pour obtenir des secours alimentaires […]le collège propose à la charité paternelle de M.M. les directeurs de l’hôtel Dieu le projet suivant, lequel au lieu de s’occuper sans cesse à élaguer les branches qui ne cessent de se reproduire en plus grand nombre, coupe le mal dans sa racine et le détruit […]En effet les médecins sont seuls en état de remplir cet objet. Seuls inventeurs des diverses méthodes de combattre le virus vénérien sous quelque forme qu’il se déguise et de quelque manière qu’il soit compliqué, ils peuvent seuls les employer avec succès parce qu’ils embrassent seuls l’universalité de l’art de guérir […]”
