Quito School; XVII century.

Quito School; XVII century.
"Archangel San Rafael".
Oil on canvas.
It keeps its original canvas.

École de Quito ; XVIIe siècle.
"Archange Saint Raphaël".
Huile sur toile.
Elle conserve sa toile originale.
Mesures : 77,5 x 59 cm.
Hiératique et au centre de la composition, nous pouvons observer la figure d'un ange. Le poisson qui pend à l'une de ses mains et la partana dans une autre, nous indique qu'il peut s'agir de la représentation de l'Archange Saint Raphaël. Cet archange est l'un des sept archanges qui se trouvent devant le trône de Dieu. Il est connu comme l'Archange guérisseur, en raison de son intervention divine auprès du personnage de Tobias, qu'il a guéri de la cécité. Il est souvent représenté avec une canne à pêche, à côté d'un poisson ou avec le bâton de pèlerin, un attribut qui l'identifie comme le saint patron des voyageurs puisque, avec son aide, il guide les voyages spirituels à la recherche de la vérité et de la connaissance. L'œuvre rappelle largement les motifs esthétiques en vogue à l'époque, qui représentaient des anges arquebusiers, ou porteurs de flambeaux. Ils étaient indispensables à la représentation de groupes sculpturaux à caractère religieux, mettant en scène la figure de saints, de Jésus ou de la Vierge.
Il convient de mentionner que, pendant la domination coloniale espagnole, une peinture principalement religieuse s'est développée, visant à christianiser les peuples indigènes. Les peintres locaux s'inspiraient des œuvres espagnoles, qu'ils suivaient littéralement en termes de type et d'iconographie. Les modèles les plus fréquents étaient les anges arquebusiers et les vierges triangulaires, mais au début du XIXe siècle, au moment de l'indépendance et de l'ouverture politique de certaines colonies, plusieurs artistes ont commencé à représenter un nouveau modèle de peinture ayant sa propre identité. Sur le plan technique et stylistique, il faisait partie de l'école de Quito, l'un des plus importants foyers coloniaux d'art religieux au monde à l'époque baroque. Des artistes indigènes et métis ont été formés dans les ateliers des couvents de la capitale équatorienne. Au XVIIe siècle en particulier, l'école de peinture de Quito a commencé à s'épanouir, représentée par quatre grands maîtres : Hernando de la Cruz, Miguel de Santiago, Isabel de Santiago et Nicolás Javier Goribar, des artistes qui sont partis d'une tradition originaire d'Espagne, transgressant le style imposé et apportant un langage idiosyncratique à leur œuvre picturale.

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