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RARE STATUE D'ACUOYE GUANYIN DEBOUT EN BRONZE DORÉ, Chine, province du Yunnan, Royaume de Dali, XIIe siècle

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RARE STATUE D'ACUOYE GUANYIN DEBOUT EN BRONZE DORÉ, Chine, province du Yunnan, Royaume de Dali, XIIe siècle
Le Bodhisattva Guanyin, appelé aussi 'fortune du Yunnan' est représenté debout dans une posture frontale, la silhouette élancée, la main droite levée en vitarkamudra (signe du raisonnement, de la pensée et de la transmission de l'enseignement de Bouddha), la main gauche était à l'origine abaissée en varadamudra (geste de charité et du don), vêtu d'un long dothi laissant le torse dénudé, retenu à la taille par une ceinture ornée de fleurs, tombant en larges plis parallèles, une écharpe nouée sur les côtés retombant de part et d'autre du corps ; la divinité parée d'un large collier ouvragé, de brassards, bracelets et boucles d'oreilles, le visage serein aux sourcils arqués, le front marqué de l'urna et ceint d'un diadème triangulaire, les cheveux coiffés en un haut chignon (jatamukuta) élaboré de tresses retombant en boucles sur les épaules et agrémenté d'une représentation du bouddha Amitabha assis, un compartiment de consécration ouvert dans le dos de la statue ; socle en bois ; avant-bras gauche manquant
H. : 46,5 cm (18 1/2 in.)

Provenance : Collection Belge

A rare gilt-bronze standing figure of an Acuoye Guanyin, China, Yunnan Province, Dali Kingdom, 12th century

Appelées 'Luck of Yunnan' ou 'Fortune du Yunnan' les sculptures de ce type représentant le Bodhisattva Acuoye Guanyin ont été produites au XIIème siècle dans le Royaume de Dali (937-1253), un état indépendant au sud-ouest de la Chine (actuellement Province du Yunnan).

Le corps élancé de cette sculpture, ses proportions allongées et les traits caractéristiques de son visage sont typiques des sculptures du royaume de Dali, tout comme le torque, les boucles d'oreilles qui reposent sur les épaules et la coiffure en jatamukuta à l'indienne. Ces caractéristiques les lient étroitement aux sculptures de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est et notamment les bronzes de l'Indonésie du VIIe au IXe siècle. Outre des relations possibles avec des sculptures indonésiennes, des éléments de l'Acuoye Guanyin suggèrent une nette influence de Champa (voir Albert Lutz, Der Goldschatz der drei Pagoden: Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Konigreichs in Yunnan, Chine, 1re éd., Zurich: Musée Rietberg, 1991, pp. 68-74)

La représentation du Bouddha Amitabha sur l'avant du chignon définit cette sculpture comme celle du Bodhisattva Avalokitesvara, le bodhisattva de la compassion, connu en chinois comme Guanshiyin Pusa ou Guanyin. Avalokiteshvara étant le seul bodhisattva sur lequel Amitabha est représenté sur le diadème ou la coiffure.

Le terme chinois 'Acuoye Guanyin' apparait pour la première fois dans un long rouleau illustré nommé Nanzhao Tuzhuan, daté de 898, décrivant l'histoire du royaume de Nanzhao, et aujourd'hui conservé au Fuji Yurinkan à Kyoto. Il relate la prophétie d'un moine Indien prédisant la montée en puissance de la famille Meng et sa vision de la fonte d'une Acuoye Guanyin en bronze, étant lui-même une manifestation de celle-ci. Le mot Acuoye proviendrait du terme Sanskrit acharya signifiant 'précepteur' (voir Gong Jiwen, 'A Fine Arts Anthropology Study on Avalokitesvara Iconography in Kingdom of Nanzhao-Dali', Ph.D. diss., Yunnan University, 2017, pp. 1 et 156). D'autres ont suggéré le terme Sanskrit ajaya, signifiant 'tous victorieux'.
Investie de pouvoir extraordinaires, la sculpture d'Acuoye Guanyin fut adoptée par la famille Meng comme divinité tutélaire et témoignage de l'accession à la royauté de la famille qui contrôla le royaume du VIIIème au IXème siècle. La famille Duan succéda à la famille Meng en 937 et le royaume fut connu alors sous le nom de Dali.

C'est grâce à une étude approfondie du Nanzhao Tuzhuan, et à celle du 'Long Rouleau d'Images Bouddhistes' réalisé au XIIème siècle par l'artiste Zhang Shengwen, à présent conservé au National Palace Museum de Taipei, qu'Helen Chapin a pu mettre en évidence l'iconographie particulière de ce groupe de statues et leur origine du Yunnan (voir Yunnanese figures of Avalokiteshvara, Harvard journal of Asiatic studies, vol. 8, 1944).

Les sculptures d'Acuoye Guanyin sont datées de la seconde moitié du XIIème siècle sur la base d'une statuette similaire des collections du San Diego Museum of Art (1941.83) qui porte une inscription la datant entre 1147 et 1172. Cette datation étant confirmée par leur ressemblance frappante avec une illustration du rouleau de Zhang Shengwen ('Long Rouleau d'Images Bouddhistes').
En 1978 enfin, lors de la restauration de la pagode Qianxun du temple de Chongsheng à Dali, Province du Yunnan, un important reliquaire était mis à jour, et différentes statuettes
retrouvées dont une correspondant à l'Acuyoe Guanyin, aujourd'hui conservé au musée de Kunming.

Plusieurs statuettes similaires font partie des collections de grands Musées comme le Musée provincial du Yunnan, Kunming ; le Metropolitan Museum of Art, New York (don d'Abby Aldrich Rockefeller, 1942 - 42.25.28) ; la Freer Gallery of Art, Washington, DC (F1946.10a-b) ; l'Asian Art Museum, San Francisco (B60S34) ; le San Diego Museum of Art (1941.83) ; le Brooklyn Museum ; le National Palace Museum, Taipei ; le Victoria & Albert Museum, Londres ; le Musée Guimet, Paris
Certaines ont été publiées :
Celles du San Diego Museum of Art, U.S.A., de 48,9 cm de haut et portant une inscription et celle du Musée de la province du Yunnan, Kunming, Chine, sont illustrées dans Albert Lutz, Der Goldschatz der Drei Pagoden, Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Königreichs in Yunnan, China, Musée Rietberg, Zürich, 1991, Kat. Nr.1, p. 16 et 17 et Kat. Nr. 2, p. 27.
Dans le même ouvrage figurent celle du Musée Guimet, Paris, France, reposant sur une base en forme de lotus, Kat. Nr 3, p.29.
La Guanyin de la Freer Gallery, U.S.A. (hauteur : 49,4 cm), a été publiée dans le livre d'Hugo Munsterberg, Chinese Buddhist Bronzes, Vermont and Japan, 1967, pl. 59.
Une autre, plus petite (28,5 cm) et dont les deux avant-bras sont manquants, faisant partie des collections du Victoria & Albert Museum de Londres (M.155-1938), est publiée dans l'ouvarge de Rose Kerr, Chinese Art and Design, Art Objects in Ritual and Daily Life, Woodstock, New York, 1991, p. 98, ill. 37.
Celle des collections de l'Asian Art Museum of San Francisco est illustrée dans René-Yvon Lefebvre d'Argencé, Chinese, Korean and Japanese Sculptures in the Avery Brundage Collection, Japan, 1974, pl. 140.
Enfin, la statuette du National Palace Museum, est publiée dans le catalogue : A Special Exhibition of Recently Acquired Gilt-Bronze Buddhist Images, Taipei, 1996, no. 15.

Quelques rares pièces d'Acuoye Guanyin en bronze doré ont été présentées en vente avec un grand succès :
Christie's New York le 20 mars 2019, Lot 813, provenant de la collection Florence et Herbert Irving (hauteur : 45,7 cm)
Christie's New York le 24 mars 2011, Lot 1294 (hauteur : 45,4 cm)
Christie's Hong Kong le 3 juin 2015, Lot 3002 (hauteur : 46,5 cm)

Called 'Luck of Yunnan', sculptures of this type representing Boddhisattva Acuoye Guanyin were produced in the 12th century in the kingdom of Dali (937-1253), an independent state in the southwestern China (currently Yunnan Province).

This figure's slender body, elongated proportions, and distinctive facial features are typical of Dali-Kingdom sculptures, as are the torque, the earrings that rest on the shoulders, and the hair in an Indian-style jatamukuta. Those features closely link them to sculptures created in India and Southeast Asia: the slender body, clinging drapery, and fashioning of the hair in a jatamukuta find parallels in bronze sculptures from Indonesia from seventh to ninth century. Apart from possible relationships with Indonesian sculptures, elements of the Acuoye Guanyin suggest influence from Champa (See Albert Lutz and Angela Falco Howard, Der Goldschatz der drei Pagoden: Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Konigreichs in Yunnan, China, 1st ed., Zurich: Museum Rietberg, 1991, pp. 68-74)

The image of Buddha Amitabha at the base of the hair topknot identifies this sculpture as the bodhisattva Avalokitesvara, the bodhisattva of compassion, known in Chinese as Guanshiyin Pusa or Guanyin. Avalokitesvara being the only bodhisattva in whose crown or headdress Amitabha is represented.

The Chinese term 'Acuoye Guanyin' first appeared in a long illustrated scroll named Nanzhao Tuzhuan, dated 898 and depicting the history of the Nanzhao Kingdom now in the collection of the Fujii Yurinkan, Kyoto. The scroll, represents the prophecy made by an Indian monk, which predicted the rise to power of the Meng family and his vision of the casting of a bronze Acuoye Guanyin, the monk being a manifestation of Acuoye Guanyin himself. The name "Acuoye" could be a transliteration of the Sanskrit term acharya, which means "preceptor". (See Gong Jiwen, 'A Fine Arts Anthropology Study on Avalokitesvara Iconography in Kingdom of Nanzhao-Dali', Ph.D. diss., Yunnan University, 2017, pp. 1 and 156). Other have suggested the Sanskrit term ajaya, which means "all victorious".
Invested with miraculous powers, the sculpture of Acuoye Guanyin was adopted by the Meng family as its tutelary deity and testimony of the accession to royal status of the family that controlled the Nanzhao Kingdom during the 8th and 9th centuries. The Duan family succeeded the Meng family in 937 and the kingdom was then known as Dali.

It is thanks to an in-depth study of the Nanzhao Tuzhuan, and to that of the 'Long Scroll of Buddhist Images' painted in the 12th century by the artist Zhang Shengwen, now in the National Palace Museum, Taipei, that Helen Chapin highlighted the particular iconography of this group of statues and their origin from Yunnan (see Yunnanese Figures of Avalokiteshvara, Harvard Journal of Asiatic Studies, 8, 1944).

Sculptures of the Acuoye Guanyin are dated to the second half of the twelfth century on the basis of their similarity to a sculpture in the collection...

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09 Dec 2019
France
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RARE STATUE D'ACUOYE GUANYIN DEBOUT EN BRONZE DORÉ, Chine, province du Yunnan, Royaume de Dali, XIIe siècle
Le Bodhisattva Guanyin, appelé aussi 'fortune du Yunnan' est représenté debout dans une posture frontale, la silhouette élancée, la main droite levée en vitarkamudra (signe du raisonnement, de la pensée et de la transmission de l'enseignement de Bouddha), la main gauche était à l'origine abaissée en varadamudra (geste de charité et du don), vêtu d'un long dothi laissant le torse dénudé, retenu à la taille par une ceinture ornée de fleurs, tombant en larges plis parallèles, une écharpe nouée sur les côtés retombant de part et d'autre du corps ; la divinité parée d'un large collier ouvragé, de brassards, bracelets et boucles d'oreilles, le visage serein aux sourcils arqués, le front marqué de l'urna et ceint d'un diadème triangulaire, les cheveux coiffés en un haut chignon (jatamukuta) élaboré de tresses retombant en boucles sur les épaules et agrémenté d'une représentation du bouddha Amitabha assis, un compartiment de consécration ouvert dans le dos de la statue ; socle en bois ; avant-bras gauche manquant
H. : 46,5 cm (18 1/2 in.)

Provenance : Collection Belge

A rare gilt-bronze standing figure of an Acuoye Guanyin, China, Yunnan Province, Dali Kingdom, 12th century

Appelées 'Luck of Yunnan' ou 'Fortune du Yunnan' les sculptures de ce type représentant le Bodhisattva Acuoye Guanyin ont été produites au XIIème siècle dans le Royaume de Dali (937-1253), un état indépendant au sud-ouest de la Chine (actuellement Province du Yunnan).

Le corps élancé de cette sculpture, ses proportions allongées et les traits caractéristiques de son visage sont typiques des sculptures du royaume de Dali, tout comme le torque, les boucles d'oreilles qui reposent sur les épaules et la coiffure en jatamukuta à l'indienne. Ces caractéristiques les lient étroitement aux sculptures de l'Inde et de l'Asie du Sud-Est et notamment les bronzes de l'Indonésie du VIIe au IXe siècle. Outre des relations possibles avec des sculptures indonésiennes, des éléments de l'Acuoye Guanyin suggèrent une nette influence de Champa (voir Albert Lutz, Der Goldschatz der drei Pagoden: Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Konigreichs in Yunnan, Chine, 1re éd., Zurich: Musée Rietberg, 1991, pp. 68-74)

La représentation du Bouddha Amitabha sur l'avant du chignon définit cette sculpture comme celle du Bodhisattva Avalokitesvara, le bodhisattva de la compassion, connu en chinois comme Guanshiyin Pusa ou Guanyin. Avalokiteshvara étant le seul bodhisattva sur lequel Amitabha est représenté sur le diadème ou la coiffure.

Le terme chinois 'Acuoye Guanyin' apparait pour la première fois dans un long rouleau illustré nommé Nanzhao Tuzhuan, daté de 898, décrivant l'histoire du royaume de Nanzhao, et aujourd'hui conservé au Fuji Yurinkan à Kyoto. Il relate la prophétie d'un moine Indien prédisant la montée en puissance de la famille Meng et sa vision de la fonte d'une Acuoye Guanyin en bronze, étant lui-même une manifestation de celle-ci. Le mot Acuoye proviendrait du terme Sanskrit acharya signifiant 'précepteur' (voir Gong Jiwen, 'A Fine Arts Anthropology Study on Avalokitesvara Iconography in Kingdom of Nanzhao-Dali', Ph.D. diss., Yunnan University, 2017, pp. 1 et 156). D'autres ont suggéré le terme Sanskrit ajaya, signifiant 'tous victorieux'.
Investie de pouvoir extraordinaires, la sculpture d'Acuoye Guanyin fut adoptée par la famille Meng comme divinité tutélaire et témoignage de l'accession à la royauté de la famille qui contrôla le royaume du VIIIème au IXème siècle. La famille Duan succéda à la famille Meng en 937 et le royaume fut connu alors sous le nom de Dali.

C'est grâce à une étude approfondie du Nanzhao Tuzhuan, et à celle du 'Long Rouleau d'Images Bouddhistes' réalisé au XIIème siècle par l'artiste Zhang Shengwen, à présent conservé au National Palace Museum de Taipei, qu'Helen Chapin a pu mettre en évidence l'iconographie particulière de ce groupe de statues et leur origine du Yunnan (voir Yunnanese figures of Avalokiteshvara, Harvard journal of Asiatic studies, vol. 8, 1944).

Les sculptures d'Acuoye Guanyin sont datées de la seconde moitié du XIIème siècle sur la base d'une statuette similaire des collections du San Diego Museum of Art (1941.83) qui porte une inscription la datant entre 1147 et 1172. Cette datation étant confirmée par leur ressemblance frappante avec une illustration du rouleau de Zhang Shengwen ('Long Rouleau d'Images Bouddhistes').
En 1978 enfin, lors de la restauration de la pagode Qianxun du temple de Chongsheng à Dali, Province du Yunnan, un important reliquaire était mis à jour, et différentes statuettes
retrouvées dont une correspondant à l'Acuyoe Guanyin, aujourd'hui conservé au musée de Kunming.

Plusieurs statuettes similaires font partie des collections de grands Musées comme le Musée provincial du Yunnan, Kunming ; le Metropolitan Museum of Art, New York (don d'Abby Aldrich Rockefeller, 1942 - 42.25.28) ; la Freer Gallery of Art, Washington, DC (F1946.10a-b) ; l'Asian Art Museum, San Francisco (B60S34) ; le San Diego Museum of Art (1941.83) ; le Brooklyn Museum ; le National Palace Museum, Taipei ; le Victoria & Albert Museum, Londres ; le Musée Guimet, Paris
Certaines ont été publiées :
Celles du San Diego Museum of Art, U.S.A., de 48,9 cm de haut et portant une inscription et celle du Musée de la province du Yunnan, Kunming, Chine, sont illustrées dans Albert Lutz, Der Goldschatz der Drei Pagoden, Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Königreichs in Yunnan, China, Musée Rietberg, Zürich, 1991, Kat. Nr.1, p. 16 et 17 et Kat. Nr. 2, p. 27.
Dans le même ouvrage figurent celle du Musée Guimet, Paris, France, reposant sur une base en forme de lotus, Kat. Nr 3, p.29.
La Guanyin de la Freer Gallery, U.S.A. (hauteur : 49,4 cm), a été publiée dans le livre d'Hugo Munsterberg, Chinese Buddhist Bronzes, Vermont and Japan, 1967, pl. 59.
Une autre, plus petite (28,5 cm) et dont les deux avant-bras sont manquants, faisant partie des collections du Victoria & Albert Museum de Londres (M.155-1938), est publiée dans l'ouvarge de Rose Kerr, Chinese Art and Design, Art Objects in Ritual and Daily Life, Woodstock, New York, 1991, p. 98, ill. 37.
Celle des collections de l'Asian Art Museum of San Francisco est illustrée dans René-Yvon Lefebvre d'Argencé, Chinese, Korean and Japanese Sculptures in the Avery Brundage Collection, Japan, 1974, pl. 140.
Enfin, la statuette du National Palace Museum, est publiée dans le catalogue : A Special Exhibition of Recently Acquired Gilt-Bronze Buddhist Images, Taipei, 1996, no. 15.

Quelques rares pièces d'Acuoye Guanyin en bronze doré ont été présentées en vente avec un grand succès :
Christie's New York le 20 mars 2019, Lot 813, provenant de la collection Florence et Herbert Irving (hauteur : 45,7 cm)
Christie's New York le 24 mars 2011, Lot 1294 (hauteur : 45,4 cm)
Christie's Hong Kong le 3 juin 2015, Lot 3002 (hauteur : 46,5 cm)

Called 'Luck of Yunnan', sculptures of this type representing Boddhisattva Acuoye Guanyin were produced in the 12th century in the kingdom of Dali (937-1253), an independent state in the southwestern China (currently Yunnan Province).

This figure's slender body, elongated proportions, and distinctive facial features are typical of Dali-Kingdom sculptures, as are the torque, the earrings that rest on the shoulders, and the hair in an Indian-style jatamukuta. Those features closely link them to sculptures created in India and Southeast Asia: the slender body, clinging drapery, and fashioning of the hair in a jatamukuta find parallels in bronze sculptures from Indonesia from seventh to ninth century. Apart from possible relationships with Indonesian sculptures, elements of the Acuoye Guanyin suggest influence from Champa (See Albert Lutz and Angela Falco Howard, Der Goldschatz der drei Pagoden: Buddhistische Kunst des Nanzhao- und Dali-Konigreichs in Yunnan, China, 1st ed., Zurich: Museum Rietberg, 1991, pp. 68-74)

The image of Buddha Amitabha at the base of the hair topknot identifies this sculpture as the bodhisattva Avalokitesvara, the bodhisattva of compassion, known in Chinese as Guanshiyin Pusa or Guanyin. Avalokitesvara being the only bodhisattva in whose crown or headdress Amitabha is represented.

The Chinese term 'Acuoye Guanyin' first appeared in a long illustrated scroll named Nanzhao Tuzhuan, dated 898 and depicting the history of the Nanzhao Kingdom now in the collection of the Fujii Yurinkan, Kyoto. The scroll, represents the prophecy made by an Indian monk, which predicted the rise to power of the Meng family and his vision of the casting of a bronze Acuoye Guanyin, the monk being a manifestation of Acuoye Guanyin himself. The name "Acuoye" could be a transliteration of the Sanskrit term acharya, which means "preceptor". (See Gong Jiwen, 'A Fine Arts Anthropology Study on Avalokitesvara Iconography in Kingdom of Nanzhao-Dali', Ph.D. diss., Yunnan University, 2017, pp. 1 and 156). Other have suggested the Sanskrit term ajaya, which means "all victorious".
Invested with miraculous powers, the sculpture of Acuoye Guanyin was adopted by the Meng family as its tutelary deity and testimony of the accession to royal status of the family that controlled the Nanzhao Kingdom during the 8th and 9th centuries. The Duan family succeeded the Meng family in 937 and the kingdom was then known as Dali.

It is thanks to an in-depth study of the Nanzhao Tuzhuan, and to that of the 'Long Scroll of Buddhist Images' painted in the 12th century by the artist Zhang Shengwen, now in the National Palace Museum, Taipei, that Helen Chapin highlighted the particular iconography of this group of statues and their origin from Yunnan (see Yunnanese Figures of Avalokiteshvara, Harvard Journal of Asiatic Studies, 8, 1944).

Sculptures of the Acuoye Guanyin are dated to the second half of the twelfth century on the basis of their similarity to a sculpture in the collection...

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09 Dec 2019
France
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