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Rare paire de cabinets d’entre-deux en marqueterie... - Lot 249 - Delon - Hoebanx

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Rare paire de cabinets d’entre-deux en marqueterie dite « Boulle » première partie de laiton sur fond d’écaille brune à riche décor de rinceaux et réserves dans lesquelles s’inscrivent, pour les portes, un mascaron. De forme rectangulaire, il ouvre chacun par un battant découvrant trois tiroirs plaqués d’ébène et agrémentés d’un double filet de laiton ; ils reposent sur quatre pieds en gaine réunis par une entretoise chantournée en X ; petits pieds toupies. Ornementation de bronze ciselé et doté tels que frises d’acanthes, cadres moulurés, mascarons, bagues et sabots. Estampilles deux fois chacun Joseph pour Joseph Baumhauer. Plateaux de marbre rouge griotte. Début de l’époque Louis XVI (infimes soulèvements et petites restaurations). H : 88,5 – L : 69 – P : 41,5 cm. Provenance : Vente Claude-François Julliot (1727-1794), Paris, le 20 novembre 1777, lot 719, acquis par Charles-Louis de Beauchamp comte de Merle (1723-1793). Vente de la collection du comte de Merle, Paris, le 1er mars 1784, lot 213, acquis 1400 livres par « Gilbert de ». Collection de Pierre-Paul Gilbert de Voisins (1748-1793) époux d’Anne-Marie de Merle de Beauchamp (1751-1801). Galerie Aveline, Paris. Particulièrement appréciés sous le règne de Louis XIV, les meubles en marqueterie de métal dite « Boulle » connurent un quasi-total désintérêt dans leur fabrication dans la première partie du règne de Louis XV au cours duquel le goût rocaille dominait. Avec le renouveau des arts décoratifs parisiens de la fin des années 1750 ou du début de la décennie suivante, certains marchands et ébénistes, encouragés par de puissants collectionneurs, vont relancer la fabrication de meubles ornés de marqueterie dite « Boulle » en créant des œuvres de très grande qualité, parfois réemployant des panneaux de marqueterie prélevés sur des meubles plus anciens, le tout confié aux meilleurs artisans de l’époque. C’est notamment le cas d’Adam Weisweiler qui s’essaya à cette marqueterie sur une commode agrémentée de panneaux en pietra dura (illustrée dans A. Gonzales-Palacios, I nuovi quaderni dell’Antiquariato, Mosaici e Pietre dure, Edtions Fabri, Milan, 1991, p.49) ; ainsi que d’Etienne Levasseur (1721-1798) qui réalisa notamment quelques cabinets de ce type (voir un modèle reproduit dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l’Amateur, Paris 2002, p.574) et de Joseph Baumhauer qui créa, à la fin des années 1760 ou au début des années 1770, la paire de cabinets que nous proposons très certainement à la demande du marchand Claude-François Julliot, puisqu’ils apparaissent dans sa vente en 1777. Ainsi, en novembre 1777, au moment de la vente du fonds de commerce du marchand Julliot suite au décès de son épouse, étaient décrits sous le lot 719 : « Deux corps d’armoire, à quatre pieds quarrés à gaîne entre-jambes, de marqueterie de Boule, première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse ; l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur deux de devant autres accessoires de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie ; longueur, 25 pouces 6 lignes, hauteur, 33 pouces 2 lignes, profondeur, 15 pouces 3 lignes », ils furent adjugés 749 livres au comte de Merle. Quelques années plus tard, le 1er mars 1784, le comte de Merle fut obligé de se séparer de ses collections, une vente fut organisée à l’Hôtel de Bullion par Alexandre-Joseph Paillet et Philippe-François Julliot, les cabinets furent présentés sous le numéro 213 : « Deux corps d’Armoire, à quatre gaînes quarrées, à entre-jambes de marqueterie, de Boule, de première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse : l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur ceux du devant, les gaînes le sont du chapiteau, en base de profil uni, de boules de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie : longueur 25 pouces 6 lignes, hauteur 33 pouces 2 lignes, profondeur 15 pouces 3 lignes/Ces deux morceaux d’un bon genre de marqueterie, sont estimables par le composé régulier de leur forme de leurs ornements ». En marge du catalogue de l’exemplaire conservé au Getty Research Institute, on peut lire le prix d’adjudication « 1399-19 » et l’acheteur « Gilbert de », au début de ce même exemplaire est une liste manuscrite des lots avec les prix et les acheteurs, pour le lot 213 on peut lire « 1400 (livres) Gilbert de Voisin ». Ainsi, les cabinets furent adjugés au gendre du comte de Merle qui dut les conserver jusqu’aux troubles révolutionnaires. Leur dessin architectu

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17 Apr 2024
France, Paris
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Rare paire de cabinets d’entre-deux en marqueterie dite « Boulle » première partie de laiton sur fond d’écaille brune à riche décor de rinceaux et réserves dans lesquelles s’inscrivent, pour les portes, un mascaron. De forme rectangulaire, il ouvre chacun par un battant découvrant trois tiroirs plaqués d’ébène et agrémentés d’un double filet de laiton ; ils reposent sur quatre pieds en gaine réunis par une entretoise chantournée en X ; petits pieds toupies. Ornementation de bronze ciselé et doté tels que frises d’acanthes, cadres moulurés, mascarons, bagues et sabots. Estampilles deux fois chacun Joseph pour Joseph Baumhauer. Plateaux de marbre rouge griotte. Début de l’époque Louis XVI (infimes soulèvements et petites restaurations). H : 88,5 – L : 69 – P : 41,5 cm. Provenance : Vente Claude-François Julliot (1727-1794), Paris, le 20 novembre 1777, lot 719, acquis par Charles-Louis de Beauchamp comte de Merle (1723-1793). Vente de la collection du comte de Merle, Paris, le 1er mars 1784, lot 213, acquis 1400 livres par « Gilbert de ». Collection de Pierre-Paul Gilbert de Voisins (1748-1793) époux d’Anne-Marie de Merle de Beauchamp (1751-1801). Galerie Aveline, Paris. Particulièrement appréciés sous le règne de Louis XIV, les meubles en marqueterie de métal dite « Boulle » connurent un quasi-total désintérêt dans leur fabrication dans la première partie du règne de Louis XV au cours duquel le goût rocaille dominait. Avec le renouveau des arts décoratifs parisiens de la fin des années 1750 ou du début de la décennie suivante, certains marchands et ébénistes, encouragés par de puissants collectionneurs, vont relancer la fabrication de meubles ornés de marqueterie dite « Boulle » en créant des œuvres de très grande qualité, parfois réemployant des panneaux de marqueterie prélevés sur des meubles plus anciens, le tout confié aux meilleurs artisans de l’époque. C’est notamment le cas d’Adam Weisweiler qui s’essaya à cette marqueterie sur une commode agrémentée de panneaux en pietra dura (illustrée dans A. Gonzales-Palacios, I nuovi quaderni dell’Antiquariato, Mosaici e Pietre dure, Edtions Fabri, Milan, 1991, p.49) ; ainsi que d’Etienne Levasseur (1721-1798) qui réalisa notamment quelques cabinets de ce type (voir un modèle reproduit dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l’Amateur, Paris 2002, p.574) et de Joseph Baumhauer qui créa, à la fin des années 1760 ou au début des années 1770, la paire de cabinets que nous proposons très certainement à la demande du marchand Claude-François Julliot, puisqu’ils apparaissent dans sa vente en 1777. Ainsi, en novembre 1777, au moment de la vente du fonds de commerce du marchand Julliot suite au décès de son épouse, étaient décrits sous le lot 719 : « Deux corps d’armoire, à quatre pieds quarrés à gaîne entre-jambes, de marqueterie de Boule, première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse ; l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur deux de devant autres accessoires de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie ; longueur, 25 pouces 6 lignes, hauteur, 33 pouces 2 lignes, profondeur, 15 pouces 3 lignes », ils furent adjugés 749 livres au comte de Merle. Quelques années plus tard, le 1er mars 1784, le comte de Merle fut obligé de se séparer de ses collections, une vente fut organisée à l’Hôtel de Bullion par Alexandre-Joseph Paillet et Philippe-François Julliot, les cabinets furent présentés sous le numéro 213 : « Deux corps d’Armoire, à quatre gaînes quarrées, à entre-jambes de marqueterie, de Boule, de première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse : l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur ceux du devant, les gaînes le sont du chapiteau, en base de profil uni, de boules de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie : longueur 25 pouces 6 lignes, hauteur 33 pouces 2 lignes, profondeur 15 pouces 3 lignes/Ces deux morceaux d’un bon genre de marqueterie, sont estimables par le composé régulier de leur forme de leurs ornements ». En marge du catalogue de l’exemplaire conservé au Getty Research Institute, on peut lire le prix d’adjudication « 1399-19 » et l’acheteur « Gilbert de », au début de ce même exemplaire est une liste manuscrite des lots avec les prix et les acheteurs, pour le lot 213 on peut lire « 1400 (livres) Gilbert de Voisin ». Ainsi, les cabinets furent adjugés au gendre du comte de Merle qui dut les conserver jusqu’aux troubles révolutionnaires. Leur dessin architectu

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17 Apr 2024
France, Paris
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