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René Charles MASSE (1855-1913) attr., ed. Friedrich GOLDSCHEIDER (1845-1897), probablement par la manufacture de Koenig...

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René Charles MASSE (1855-1913) attr., ed. Friedrich GOLDSCHEIDER (1845-1897), probablement par la manufacture de Koenig & Lengsfeld vers 1900, paire de bustes orientalistes en plâtre à patine polychrome. Homme : 57 x 34 cm Femme : 55 x 36 cm Référence: Voir: Stéphane Richemond, «Terres cuites orientalistes et africanistes», 1860-1940, les éditions de l'Amateur, Paris 1999. Note: Friedrich Siegfried Goldscheider (1845-1897) est un éditeur d'art austro-hongrois. Il reprend en Bohême près de Pilsen la fabrique de produits céramiques de son père qui fait faillite en 1874. Friedrich s'installe alors à Vienne, et y ouvre un magasin de porcelaines, puis crée en 1885 la "Manufacture de porcelaine et fabrique de majolique Goldscheider". La manufacture fabrique alors de la vaisselle en faïence ainsi que des objets de luxe en porcelaine. Mais ce sont surtout ses sculptures d'art en terre cuite polychrome qui font sa réputation, grâce au réalisme des sujets avec leur polychromie naturelle et dont l'Orient figure alors comme l'un des thèmes majeurs. Son succès grandissant et avec l'aide de ses enfants, Friedrich Goldscheider fonde des entreprises en Autriche, en Allemagne, à Paris dès 1892, en Angleterre et jusqu'aux Etats-Unis. A Paris, la succursale située avenue de l'Opéra, est dirigée par son fils Arthur à partir de 1900. L'orientalisme doit être compris comme l'un des courants qui ont alimenté l'art européen du XIXe siècle, coïncidant avec le triomphe de la bourgeoisie capitaliste et des pays impérialistes, notamment l'Angleterre et la France. Dans le cadre du rejet romantique du temps lui-même, un vol fantastique et libre dans le temps et l'espace s'est développé, vers l'Antiquité et vers un Orient qui s'étendait de l'Espagne à la Russie, en passant par l'Afrique du Nord et atteignant même le Japon. Si l'art chinois a dominé le XVIIIe siècle et si l'art japonais a ébloui les impressionnistes, le Moyen-Orient sera la nouvelle découverte. À partir des belles et inaccessibles odalisques d'Ingres, à la peau pâle et aux gestes élégants qui font toujours penser à une princesse chrétienne captive, jamais à une femme arabe, les différentes écoles de peinture développent une toute nouvelle iconographie qui cherche à recréer de manière fantastique - car on ne sait rien de l'Orient - un monde interdit aux Occidentaux et plein d'attraits. Des peintres comme les Français Bouguereau et Giraud recréent des scènes exotiques dans les moindres détails, cherchant à servir de fenêtre sur l'inconnu à travers une reproduction quasi photographique qui confère une vraisemblance aux récits et stimule l'imagination du spectateur européen.

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23 Apr 2024
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René Charles MASSE (1855-1913) attr., ed. Friedrich GOLDSCHEIDER (1845-1897), probablement par la manufacture de Koenig & Lengsfeld vers 1900, paire de bustes orientalistes en plâtre à patine polychrome. Homme : 57 x 34 cm Femme : 55 x 36 cm Référence: Voir: Stéphane Richemond, «Terres cuites orientalistes et africanistes», 1860-1940, les éditions de l'Amateur, Paris 1999. Note: Friedrich Siegfried Goldscheider (1845-1897) est un éditeur d'art austro-hongrois. Il reprend en Bohême près de Pilsen la fabrique de produits céramiques de son père qui fait faillite en 1874. Friedrich s'installe alors à Vienne, et y ouvre un magasin de porcelaines, puis crée en 1885 la "Manufacture de porcelaine et fabrique de majolique Goldscheider". La manufacture fabrique alors de la vaisselle en faïence ainsi que des objets de luxe en porcelaine. Mais ce sont surtout ses sculptures d'art en terre cuite polychrome qui font sa réputation, grâce au réalisme des sujets avec leur polychromie naturelle et dont l'Orient figure alors comme l'un des thèmes majeurs. Son succès grandissant et avec l'aide de ses enfants, Friedrich Goldscheider fonde des entreprises en Autriche, en Allemagne, à Paris dès 1892, en Angleterre et jusqu'aux Etats-Unis. A Paris, la succursale située avenue de l'Opéra, est dirigée par son fils Arthur à partir de 1900. L'orientalisme doit être compris comme l'un des courants qui ont alimenté l'art européen du XIXe siècle, coïncidant avec le triomphe de la bourgeoisie capitaliste et des pays impérialistes, notamment l'Angleterre et la France. Dans le cadre du rejet romantique du temps lui-même, un vol fantastique et libre dans le temps et l'espace s'est développé, vers l'Antiquité et vers un Orient qui s'étendait de l'Espagne à la Russie, en passant par l'Afrique du Nord et atteignant même le Japon. Si l'art chinois a dominé le XVIIIe siècle et si l'art japonais a ébloui les impressionnistes, le Moyen-Orient sera la nouvelle découverte. À partir des belles et inaccessibles odalisques d'Ingres, à la peau pâle et aux gestes élégants qui font toujours penser à une princesse chrétienne captive, jamais à une femme arabe, les différentes écoles de peinture développent une toute nouvelle iconographie qui cherche à recréer de manière fantastique - car on ne sait rien de l'Orient - un monde interdit aux Occidentaux et plein d'attraits. Des peintres comme les Français Bouguereau et Giraud recréent des scènes exotiques dans les moindres détails, cherchant à servir de fenêtre sur l'inconnu à travers une reproduction quasi photographique qui confère une vraisemblance aux récits et stimule l'imagination du spectateur européen.

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23 Apr 2024
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