Rupprecht Geiger

Rupprecht Geiger

Rupprecht Geiger

808/89
1989

Acrylique sur toile sur panneau dur 130 x 130 cm. Signé, daté et avec le numéro d'œuvre 'Geiger 808/89' ainsi qu'avec le numéro d'œuvre et les dimensions jetées au dos du panneau dur. - Avec des marques d'atelier et les premières fissures de rétrécissement typiques de Rupprecht Geiger.

Rupprecht Geiger-Gesellschaft, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich (ed.), Rupprecht Geiger, catalogue raisonné 1942-2002, Munich 2003, WVZ-Nr. 792 (catalogue raisonné par Pia Dornacher et Julia Geiger)

Provenance
Galerie Edith Wahlandt, Stuttgart ; collection privée, Suisse

Expositions
Paris 1992 (Hôtel des Arts), Rupprecht Geiger, La couleur est élément, œuvre depuis 1945

"La couleur, comme la lumière, a le droit d'être classée dans la série des éléments/feu eau air couleur lumière et terre" notait Rupprecht Geiger en 1975 (Rupprecht Geiger, in : Ders., Farbe ist Element, Düsseldorf 1975, o.S.) et résume ainsi l'importance essentielle de la couleur pour lui. La couleur est le seul motif de l'œuvre de Geiger ; elle peut déployer son effet dans sa pure manifestation sans avoir à servir de véhicule de représentation. De plus, l'artiste travaille spécifiquement pour isoler la couleur afin d'en faire une expérience sensuelle. Ce faisant, il choisit souvent les couleurs dans leur forme la plus puissante - le rouge, le rose ou l'orange comme couleurs lumineuses surnaturellement rayonnantes d'une telle intensité qu'elles évoquent un signal ou un effet de choc, s'emparant ainsi du spectateur par le biais d'une réaction physique.
Les œuvres, créées à partir de 1970 environ, ont été libérées d'une signature artistique individuelle par l'utilisation d'un pistolet à peinture pour appliquer la peinture. Vers 1990, cependant, Geiger est revenu à l'application manuelle, donnant à la surface de l'image une forte qualité haptique. En outre, la surface de l'image monochrome est modelée par de légères gradations de luminosité dans la peinture. Le grand format "808/89" atteint sa présence physique écrasante par le contraste entre la surface fragile et irrégulière de la peinture et le pigment orange intensément lumineux. Le passage presque imperceptible des nuances plus foncées aux nuances plus claires d'une même couleur crée un mouvement subtil influencé par l'incidence de la lumière.

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