SAINT-SAËNS Camille (1835 - 1921)
L.A.S. «C. Saint-Saëns», Île de Poulo-Condor (Cochinchine) 3 avril 1895, à sa «chère Antigone» [Julia BARTET] ; 4 pages in-8.
Belle lettre à la comédienne.
[Julia BARTET (1854-1941) avait incarné Antigone, dans l'adaptation de la pièce de Sophocle par Paul Meurice et Auguste Vacquerie, créée le 9 octobre 1893 à la Comédie Française, avec une musique de scène de Saint-Saëns.]
La lettre d'Antigone du 24 décembre a fait un long voyage. Il espère que pendant tout ce temps la santé son fils s'est rétablie : «J'ai eu une jeunesse bien peu florissante, on a désespéré de mon existence même plus d'une fois et petit bonhomme vit encore ; vous voyez qu'il faut avoir confiance».
Il a vu au musée de Narbonne «un portrait de Mignard représentant une jeune femme, le manteau fleurdelysé sur l'épaule, qui vous ressemble trait pour trait. [...] C'est quelque princesse royale, que vous avez parmi vos ancêtres. [...] Pour moi il n'y a pas de doute, vous avez du sang royal dans les veines»... Il ira la voir dès son retour à Paris : «Nous parlerons de ce pauvre Vacquerie dont la perte a dû vous être ainsi qu'à moi bien sensible. Tant de bonté et d'esprit vont rarement ensemble»...
On joint une L.A.S. «C. St
S» à la même, Saint-Germain en Laye 7 août (1 p.
in-8, deuil). Sa lettre l'a trouvé à Dieppe; il part pour le midi et ne reviendra qu'à la fin du mois. Ils se reverront «quand nous reprendrons Antigone».
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L.A.S. «C. Saint-Saëns», Île de Poulo-Condor (Cochinchine) 3 avril 1895, à sa «chère Antigone» [Julia BARTET] ; 4 pages in-8.
Belle lettre à la comédienne.
[Julia BARTET (1854-1941) avait incarné Antigone, dans l'adaptation de la pièce de Sophocle par Paul Meurice et Auguste Vacquerie, créée le 9 octobre 1893 à la Comédie Française, avec une musique de scène de Saint-Saëns.]
La lettre d'Antigone du 24 décembre a fait un long voyage. Il espère que pendant tout ce temps la santé son fils s'est rétablie : «J'ai eu une jeunesse bien peu florissante, on a désespéré de mon existence même plus d'une fois et petit bonhomme vit encore ; vous voyez qu'il faut avoir confiance».
Il a vu au musée de Narbonne «un portrait de Mignard représentant une jeune femme, le manteau fleurdelysé sur l'épaule, qui vous ressemble trait pour trait. [...] C'est quelque princesse royale, que vous avez parmi vos ancêtres. [...] Pour moi il n'y a pas de doute, vous avez du sang royal dans les veines»... Il ira la voir dès son retour à Paris : «Nous parlerons de ce pauvre Vacquerie dont la perte a dû vous être ainsi qu'à moi bien sensible. Tant de bonté et d'esprit vont rarement ensemble»...
On joint une L.A.S. «C. St
S» à la même, Saint-Germain en Laye 7 août (1 p.
in-8, deuil). Sa lettre l'a trouvé à Dieppe; il part pour le midi et ne reviendra qu'à la fin du mois. Ils se reverront «quand nous reprendrons Antigone».