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¤ SUITE DE MOBILIER ROYAL À CHÂSSIS D'ÉPOQUE LOUIS XVI PAR GEORGES JACOB ET JEAN-BAPTISTE RODE LIVRÉE POUR LE COMTE D'ARTOIS (1757-18

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Description: ¤ SUITE DE MOBILIER ROYAL À CHÂSSIS D'ÉPOQUE LOUIS XVI PAR GEORGES JACOB ET JEAN-BAPTISTE RODE
LIVRÉE POUR LE COMTE D'ARTOIS (1757-1836) AU CHÂTEAU DE BAGATELLE
VERS 1778-1779

En bois sculpté, doré et patiné façon canon de fusil, composé d'une paire
de fauteuils et d'une paire de chaises, les montants du dossier en faisceau de lances, ceints d'enroulements de laurier grainé, les pieds en forme de faisceaux de flèches ornés des mêmes enroulements et surmontés d'une massue, réunis par des barres d'entrejambes à tiges et enroulements de laurier noués, les dossiers à châssis, deux chaises et un fauteuil avec une marque au feu B sous couronne pour le comte d'Artois à Bagatelle ; non garnis, éclats et manques mineurs au décor
Dimensions des fauteuils :
H. : 92,5 cm (36 1/2 in.)
l. : 60 cm (23 1/2 in.)
P. : 55 cm (21 1/2 in.)
Dimensions des chaises :
H. : 93,5 cm (36 3/4 in.)
l. : 48 cm (18 3/4 in.)
P. : 47 cm (18 1/2 in.)

Georges Jacob, reçu maître en 1765.
Jean-Baptiste Rode (1735 - 1799), sculpteur, reçu maître en 1766.
Daniel Aubert, doreur, actif dans les années 1770.

Provenance :
Livrée en 1778-1779 au comte d'Artois pour sa chambre à coucher du château de Bagatelle.
Possiblement le Prince Ferdinand Victor Amédée de Faucigny-Lucinge (1789-1866) et Charlotte-Marie Augustine, comtesse d'Issoudun (1808-1886) - fille de Charles-Ferdinand de Bourbon (1778-1820),
duc de Berry et petite fille du Comte d'Artois (1757-1836) et de Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805) - au château de Chermont en 1866
Possiblement Maurice de Chacaton (1862-1937) au Château de Chermont puis par descendance jusqu'à la fin du XXe siècle.
Vente de la paire de fauteuils par leur propriétaire à la fin du XXe siècle - en 1994, selon un article de Vincent Noce (1).
Vente à Dijon le 14 mai 2000 lot 150 puis vente à Paris, le 21 juin 2000 pour la paire de chaises.
Galerie Camille Burgi où acquis par l'actuel propriétaire, collection privée suisse.

Exposition :
Biennale des Antiquaires de Paris, en septembre 2000 pour la paire de chaises.

Bibliographie :
J.M. Franc, "Dictionnaire des menuisiers, ébénistes, sculpteurs, tourneurs et doreurs du XVIIIe siècle", Tome 1, 2000, illustrée en couverture (paire
de chaises).
J.N. Ronfort, D. Augarde "Chaises de la chambre du comte d'Artois au château de Bagatelle", Catalogue Camille Burgi, Biennale 2000, pp.32-37

Bibliographie comparative :
Henri Gaston Duquesne, "Le château de Bagatelle (1715-1908) : d'après les documents inédits des Archives Nationales", Paris 1909.
Pierre Verlet, "Les meubles français du XVIIIe siècle", Paris, Presses universitaires de France, 1982, 2e éd., 291 ill. 25.
J.L. Gaillemin, D. Alcouffe, C. Baulez et al. "La Folie d'Artois", Antiquaires
à Paris, 1988.
C. Baulez, "L'ameublement du Comte d'Artois", pp.89-97, dans M. Constans, Bagatelle dans ses jardins, Paris, 1997.

A Louis XVI royal gilt and patinated wood mobilier a chassis comprising a pair of armchairs and a pair of chairs by Georges Jacob and Jean-Baptiste Rode delivered to the comte d'Artois (1757-1836) at the chateau de Bagatelle

* Veuillez noter que les chaises n'ont pas de certificat de bien culturel mais peuvent sortir d'Europe car sont sur le territoire en importation temporaire.
Les fauteuils quant à eux ont un certificat de bien culturel et sont également en importation temporaire.
* Please note that the chairs to not have a certificate but can be exported out of Europe as they are in France on temporary admission.
The fauteuils do have a certificate and are also in France on temporary admission.

* Information aux acheteurs :
Lot en provenance hors CEE : aux commissions et taxes indiquées aux conditions générales d'achat, il convient d'ajouter la TVA à l'import (5,5% du prix d'adjudication).

* Information to buyers :
Lot from outside the EEC : to the commissions and taxes indicated in the general conditions of purchase, additional import tax (5,5 % of the hammer price) will be due.

Cet ensemble de sièges témoigne d'une inventivité et originalité rares, dignes de leur commanditaire, le comte d'Artois (1757-1836), futur roi Charles X. Portant les marques au feu du château de Bagatelle, il est exceptionnel tant par sa provenance que par son dessin avant-gardiste. Destiné à être placé dans la célèbre chambre à coucher du comte, fameuse par son décor de campement militaire, il est parvenu jusqu'à nous dans un état de conservation remarquable.

LA CHAMBRE À COUCHER DU COMTE D'ARTOIS À BAGATELLE

À la suite d'un pari avec la reine Marie-Antoinette, le comte d'Artois
fit mener la construction du château de Bagatelle en quelques semaines sur le domaine nouvellement acquis. Les travaux commencèrent le 21 septembre 1777 pour s'achever le 26 novembre de la même année sous la direction de l'architecte François Joseph Belanger (1744-1818). L'exécution du décor dans le goût arabesque prit cependant plus
de temps.

Le rez-de-chaussée était composé d' "un vestibule, une salle à manger, un billard, un salon et un boudoir orné dans le goût de l'époque.
Puis un escalier en acajou, coupé avec une légèreté incroyable et suspendu sur lui-même, conduit au premier étage où se trouvent plusieurs chambres à coucher qui ont un air de famille avec
les délicieux boudoirs des Trianons; celle du maître du logis montre
une décoration toute militaire (2) et représentait une riche tente
de campement militaire, avec son lit à fers de lances, son plafond
à gros plis retenus par les foudres de Mars, et sur les murs drapés, c'étaient des boucliers, des panoplies, des attributs guerriers. La cheminée avait pour jambages deux couleuvrines en cuivre ciselé posées sur leur culasse et portant un riche entablement à frises de symboles militaires. Les chenets avaient la forme de boulets et de bombes ; la pendule dessinée par Belanger et exécutée par Lepaute figurait un trophée d'armes antiques ; les bras de lumière : des instruments de musique guerrière. C'était une allusion à la charge de grand maître d'artillerie dont fut investi le duc d'Angoulême, aujourd'hui comte d'Artois". Il y eut des hésitations pour la soierie qui devait revêtir la pièce et la moire jaune livrée en 1781 fut écartée pour un meuble de couleur bleu et blanc (3).

Des projets de l'architecte Bélanger conservés à la bibliothèque Nationale et illustrés dans J.L. Gaillemin et al. La Folie d'Artois, Antiquaires à Paris, 1988, pp.132-133 nous laissent davantage imaginer sa fantaisie qu'ils ne donnent une idée précise de son décor. Ils font ainsi apparaître un lit dont le dossier est en arbalète. Les faisceaux d'armes sont enrubannés alors qu'ici il s'agit d'enroulements
de branchages de laurier.

MÉMOIRES DU MENUISIER JACOB ET DU SCULPTEUR RODE

Des traces de la commande de notre mobilier figurent dans les documents d'archives relatives au château de Bagatelle.

Le "Mémoire des ouvrages faits et fournis pour Monseigneur le Comte d'Artois sous les ordres de Monsieur Jubault par Jacob menuisier
en meubles rue Meslée" (4) rédigé en 1781, mentionne "un lit, deux fauteuils en bois de noyer faits à double assemblages les pieds tournés en entier et des chassis aux dossiers pour recevoir les garnitures
a 42…. 84 /pour la ferrure des quatre chassis des dossiers posées
et ajustées de…10//deux chaises pareilles a 30….60 "et un pied
qui sert à porter un coffre-fort […]" Le mémoire de sculpture par Jean-Baptiste Rode pour les meubles du Comte d'Artois
en 1778 et 1779 décrit les détails du décor des "articles de la chambre à coucher" et permet ainsi de l'identifier formellement. Sont en effet précisément mentionnés les baguettes en faisceaux, les enroulements de branches de laurier, les massues, les flèches, les petites bossettes sur les dés de raccordement des sièges : "Les deux pieds de derrière sont faits à quatre lances chaque le petit bouton sur les bouts des piques de lances portant en bas sur un petit soc en champignon enveloppé de feuilles de branches de laurier depuis le bas jusqu'en haut le cintre du fauteuil en faisceau de huit baguettes enveloppé de branches de feuilles de laurier en sottoire,, le petit daussier a huit baguettes en fesseaux egallement enveloppé de branches de feuille de laurier sur les quatre pieces d'assemblage six baguettes en fesseaux d'armes enveloppé
de branches de feuilles de laurier fesant partie et contre party a chaque pied de devant une massu fesant consolle le bas de pieds avec quatre fleches portant sur un soc fesant champignon enveloppé de branche de laurier depuis le bas jusque haut avec huit petites bosette sur les quatre socles a l'asemblage, le tout fait à la main pour prit de la sculture d un fauteuil la somme de cent vingt Livres le pour prit de la sculture des deux fauteuils ensembles la somme de…..240 l-. (5).

[…] Suite des articles de la Chambre à coucher

Avoir fait la sculture de deux chaise meme composition de sculture et lances ainsi que laurier fesseaux massu qu'aux fauteuils
ci desus pour prit de la sculture d'une chaise la somme de cent quinze livres le pour prit de la sculture des deux chaises en sembles la somme de…..230 l-".

Les motifs décoratifs décrits se répètent pour tout le décor
de la chambre et repris dans chacun des éléments sculptés comme le lit et le piétement du coffre d'armes.

"[…] Suite des articles de la Chambre à coucher

Avoir fait la sculture d'un pied de cofre d'arme a quatre bas
de pieds, chacun est composé de huit faisseaux d'arme avec […] aux milieux isolé le fleuron […] des deux coté et une branche
de feuille de laurier qui enveloppe le faisseaux d'armes a chaque case au dessus des pieds de deux faces une bosette taillé en feuille fesant en tout six bosette, le cofre a trois pieds neuf pouces de long sur un pied dix pouces de largeur sur la piece de vant six lances a teste beches formant faissaus d'arme enveloppe de branches de feuille de laurier noué en sottoir les deux pieds dix pouces les deux […] de costé qui est deux fesaux d'armes envelloppé de branches de feuilles de laurier, les bas de pieds...

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22 Jul 2020
France, Paris
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Description: ¤ SUITE DE MOBILIER ROYAL À CHÂSSIS D'ÉPOQUE LOUIS XVI PAR GEORGES JACOB ET JEAN-BAPTISTE RODE
LIVRÉE POUR LE COMTE D'ARTOIS (1757-1836) AU CHÂTEAU DE BAGATELLE
VERS 1778-1779

En bois sculpté, doré et patiné façon canon de fusil, composé d'une paire
de fauteuils et d'une paire de chaises, les montants du dossier en faisceau de lances, ceints d'enroulements de laurier grainé, les pieds en forme de faisceaux de flèches ornés des mêmes enroulements et surmontés d'une massue, réunis par des barres d'entrejambes à tiges et enroulements de laurier noués, les dossiers à châssis, deux chaises et un fauteuil avec une marque au feu B sous couronne pour le comte d'Artois à Bagatelle ; non garnis, éclats et manques mineurs au décor
Dimensions des fauteuils :
H. : 92,5 cm (36 1/2 in.)
l. : 60 cm (23 1/2 in.)
P. : 55 cm (21 1/2 in.)
Dimensions des chaises :
H. : 93,5 cm (36 3/4 in.)
l. : 48 cm (18 3/4 in.)
P. : 47 cm (18 1/2 in.)

Georges Jacob, reçu maître en 1765.
Jean-Baptiste Rode (1735 - 1799), sculpteur, reçu maître en 1766.
Daniel Aubert, doreur, actif dans les années 1770.

Provenance :
Livrée en 1778-1779 au comte d'Artois pour sa chambre à coucher du château de Bagatelle.
Possiblement le Prince Ferdinand Victor Amédée de Faucigny-Lucinge (1789-1866) et Charlotte-Marie Augustine, comtesse d'Issoudun (1808-1886) - fille de Charles-Ferdinand de Bourbon (1778-1820),
duc de Berry et petite fille du Comte d'Artois (1757-1836) et de Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805) - au château de Chermont en 1866
Possiblement Maurice de Chacaton (1862-1937) au Château de Chermont puis par descendance jusqu'à la fin du XXe siècle.
Vente de la paire de fauteuils par leur propriétaire à la fin du XXe siècle - en 1994, selon un article de Vincent Noce (1).
Vente à Dijon le 14 mai 2000 lot 150 puis vente à Paris, le 21 juin 2000 pour la paire de chaises.
Galerie Camille Burgi où acquis par l'actuel propriétaire, collection privée suisse.

Exposition :
Biennale des Antiquaires de Paris, en septembre 2000 pour la paire de chaises.

Bibliographie :
J.M. Franc, "Dictionnaire des menuisiers, ébénistes, sculpteurs, tourneurs et doreurs du XVIIIe siècle", Tome 1, 2000, illustrée en couverture (paire
de chaises).
J.N. Ronfort, D. Augarde "Chaises de la chambre du comte d'Artois au château de Bagatelle", Catalogue Camille Burgi, Biennale 2000, pp.32-37

Bibliographie comparative :
Henri Gaston Duquesne, "Le château de Bagatelle (1715-1908) : d'après les documents inédits des Archives Nationales", Paris 1909.
Pierre Verlet, "Les meubles français du XVIIIe siècle", Paris, Presses universitaires de France, 1982, 2e éd., 291 ill. 25.
J.L. Gaillemin, D. Alcouffe, C. Baulez et al. "La Folie d'Artois", Antiquaires
à Paris, 1988.
C. Baulez, "L'ameublement du Comte d'Artois", pp.89-97, dans M. Constans, Bagatelle dans ses jardins, Paris, 1997.

A Louis XVI royal gilt and patinated wood mobilier a chassis comprising a pair of armchairs and a pair of chairs by Georges Jacob and Jean-Baptiste Rode delivered to the comte d'Artois (1757-1836) at the chateau de Bagatelle

* Veuillez noter que les chaises n'ont pas de certificat de bien culturel mais peuvent sortir d'Europe car sont sur le territoire en importation temporaire.
Les fauteuils quant à eux ont un certificat de bien culturel et sont également en importation temporaire.
* Please note that the chairs to not have a certificate but can be exported out of Europe as they are in France on temporary admission.
The fauteuils do have a certificate and are also in France on temporary admission.

* Information aux acheteurs :
Lot en provenance hors CEE : aux commissions et taxes indiquées aux conditions générales d'achat, il convient d'ajouter la TVA à l'import (5,5% du prix d'adjudication).

* Information to buyers :
Lot from outside the EEC : to the commissions and taxes indicated in the general conditions of purchase, additional import tax (5,5 % of the hammer price) will be due.

Cet ensemble de sièges témoigne d'une inventivité et originalité rares, dignes de leur commanditaire, le comte d'Artois (1757-1836), futur roi Charles X. Portant les marques au feu du château de Bagatelle, il est exceptionnel tant par sa provenance que par son dessin avant-gardiste. Destiné à être placé dans la célèbre chambre à coucher du comte, fameuse par son décor de campement militaire, il est parvenu jusqu'à nous dans un état de conservation remarquable.

LA CHAMBRE À COUCHER DU COMTE D'ARTOIS À BAGATELLE

À la suite d'un pari avec la reine Marie-Antoinette, le comte d'Artois
fit mener la construction du château de Bagatelle en quelques semaines sur le domaine nouvellement acquis. Les travaux commencèrent le 21 septembre 1777 pour s'achever le 26 novembre de la même année sous la direction de l'architecte François Joseph Belanger (1744-1818). L'exécution du décor dans le goût arabesque prit cependant plus
de temps.

Le rez-de-chaussée était composé d' "un vestibule, une salle à manger, un billard, un salon et un boudoir orné dans le goût de l'époque.
Puis un escalier en acajou, coupé avec une légèreté incroyable et suspendu sur lui-même, conduit au premier étage où se trouvent plusieurs chambres à coucher qui ont un air de famille avec
les délicieux boudoirs des Trianons; celle du maître du logis montre
une décoration toute militaire (2) et représentait une riche tente
de campement militaire, avec son lit à fers de lances, son plafond
à gros plis retenus par les foudres de Mars, et sur les murs drapés, c'étaient des boucliers, des panoplies, des attributs guerriers. La cheminée avait pour jambages deux couleuvrines en cuivre ciselé posées sur leur culasse et portant un riche entablement à frises de symboles militaires. Les chenets avaient la forme de boulets et de bombes ; la pendule dessinée par Belanger et exécutée par Lepaute figurait un trophée d'armes antiques ; les bras de lumière : des instruments de musique guerrière. C'était une allusion à la charge de grand maître d'artillerie dont fut investi le duc d'Angoulême, aujourd'hui comte d'Artois". Il y eut des hésitations pour la soierie qui devait revêtir la pièce et la moire jaune livrée en 1781 fut écartée pour un meuble de couleur bleu et blanc (3).

Des projets de l'architecte Bélanger conservés à la bibliothèque Nationale et illustrés dans J.L. Gaillemin et al. La Folie d'Artois, Antiquaires à Paris, 1988, pp.132-133 nous laissent davantage imaginer sa fantaisie qu'ils ne donnent une idée précise de son décor. Ils font ainsi apparaître un lit dont le dossier est en arbalète. Les faisceaux d'armes sont enrubannés alors qu'ici il s'agit d'enroulements
de branchages de laurier.

MÉMOIRES DU MENUISIER JACOB ET DU SCULPTEUR RODE

Des traces de la commande de notre mobilier figurent dans les documents d'archives relatives au château de Bagatelle.

Le "Mémoire des ouvrages faits et fournis pour Monseigneur le Comte d'Artois sous les ordres de Monsieur Jubault par Jacob menuisier
en meubles rue Meslée" (4) rédigé en 1781, mentionne "un lit, deux fauteuils en bois de noyer faits à double assemblages les pieds tournés en entier et des chassis aux dossiers pour recevoir les garnitures
a 42…. 84 /pour la ferrure des quatre chassis des dossiers posées
et ajustées de…10//deux chaises pareilles a 30….60 "et un pied
qui sert à porter un coffre-fort […]" Le mémoire de sculpture par Jean-Baptiste Rode pour les meubles du Comte d'Artois
en 1778 et 1779 décrit les détails du décor des "articles de la chambre à coucher" et permet ainsi de l'identifier formellement. Sont en effet précisément mentionnés les baguettes en faisceaux, les enroulements de branches de laurier, les massues, les flèches, les petites bossettes sur les dés de raccordement des sièges : "Les deux pieds de derrière sont faits à quatre lances chaque le petit bouton sur les bouts des piques de lances portant en bas sur un petit soc en champignon enveloppé de feuilles de branches de laurier depuis le bas jusqu'en haut le cintre du fauteuil en faisceau de huit baguettes enveloppé de branches de feuilles de laurier en sottoire,, le petit daussier a huit baguettes en fesseaux egallement enveloppé de branches de feuille de laurier sur les quatre pieces d'assemblage six baguettes en fesseaux d'armes enveloppé
de branches de feuilles de laurier fesant partie et contre party a chaque pied de devant une massu fesant consolle le bas de pieds avec quatre fleches portant sur un soc fesant champignon enveloppé de branche de laurier depuis le bas jusque haut avec huit petites bosette sur les quatre socles a l'asemblage, le tout fait à la main pour prit de la sculture d un fauteuil la somme de cent vingt Livres le pour prit de la sculture des deux fauteuils ensembles la somme de…..240 l-. (5).

[…] Suite des articles de la Chambre à coucher

Avoir fait la sculture de deux chaise meme composition de sculture et lances ainsi que laurier fesseaux massu qu'aux fauteuils
ci desus pour prit de la sculture d'une chaise la somme de cent quinze livres le pour prit de la sculture des deux chaises en sembles la somme de…..230 l-".

Les motifs décoratifs décrits se répètent pour tout le décor
de la chambre et repris dans chacun des éléments sculptés comme le lit et le piétement du coffre d'armes.

"[…] Suite des articles de la Chambre à coucher

Avoir fait la sculture d'un pied de cofre d'arme a quatre bas
de pieds, chacun est composé de huit faisseaux d'arme avec […] aux milieux isolé le fleuron […] des deux coté et une branche
de feuille de laurier qui enveloppe le faisseaux d'armes a chaque case au dessus des pieds de deux faces une bosette taillé en feuille fesant en tout six bosette, le cofre a trois pieds neuf pouces de long sur un pied dix pouces de largeur sur la piece de vant six lances a teste beches formant faissaus d'arme enveloppe de branches de feuille de laurier noué en sottoir les deux pieds dix pouces les deux […] de costé qui est deux fesaux d'armes envelloppé de branches de feuilles de laurier, les bas de pieds...

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France, Paris
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