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Samuel Van Hoogstraten (1627-1678) The Crucifixion

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Samuel Van Hoogstraten Dordrecht, 1627 - 1678
La Crucifixion
Plume et encre brune, lavis gris et brun, sanguine et rehauts de gouache blanche
Une ancienne étiquette de vente avec une attribution à Rembrandt au verso
(Quelques rousseurs)

The Crucifixion, pen and brown ink, grey wash and white highlights, by S. Van Hoogstraten
h: 24,50 w: 25 cm

Provenance : Famille Pourtalès, depuis le XIXe siècle ou le début du XXe siècle ;
Puis par descendance ;
Collection particulière, Paris

Commentaire : Ce splendide dessin anciennement attribué à Rembrandt est rendu à Hoogstraten par Peter Schatborn et William W. Robinson. Hoogstraten s'inspire ici d'un dessin de Rembrandt de même sujet conservé au Nationalmuseum de Stockholm (fig. 1, voir O. Benesch, 924). Le dessin de Rembrandt a été daté successivement vers 1645 (Valentiner), 1650 (Saxl), du début des années 1650 (Stockholm, 1992) et vers 1653 (Benesch).

Hoogstraten entre dans l'atelier de Rembrandt en 1641 et est de retour à Dordrecht en 1648. De 1651 à 1656, il est appelé à la cour impériale d'Autriche à Vienne et voyage en Italie. Il séjourne en Angleterre de 1662 à 1667, où il obtient un grand succès.
Nous pouvons situer ce dessin à la fin de la phase rembranesque de son œuvre, vers 1650. Hoogstraten travaille essentiellement à la plume et encre brune, et enrichit occasionnellement ses dessins de sanguine ou de gouache blanche. Hoogstraten fut fortement impressionné par les rares dessins picturaux de Rembrandt, comme 'La Sainte Famille dans l'atelier du charpentier' (voir cat. exp. 'Drawings by Rembrandt and his pupils', Los Angeles, The Getty museum, 2009, p.144-149).

Le dessin de Rembrandt de Stockholm esquissé d'une plume incisive et légère nous montre un Christ qui s'élève sur sa croix dans un ciel éthéré, presque en suspension spirituelle, dans une ascension à venir. Hoogstraten va radicalement transformer cette impression et l'accrocher par de multiples détails au sol terrien du Golgotha. Il reprend le groupe de soldats à l'arrière-plan qui tourne le dos au drame suprême pour se partager les vêtements des condamnés. L'artiste ferme la composition à gauche avec un des deux larrons, crucifié de face, les bras transpercés de deux épées inversées. La Madeleine au pied de la croix, aux multiples repentirs surchargés de gouache blanche, forme une sorte de tumulus face aux figures de la Vierge et de saint Jean clairement identifiables. Une femme avec un enfant assise sur le tertre relie ce groupe, tandis qu'à l'extrême gauche une femme avec un nouveau-né surgit de la pente, comme un sentiment d'espérance. A l'opposé, Hoogstraten pose un crâne. Un ciel chargé rehaussé d'une lumière plombée électrifie le drame de la Passion. Il y a là pêle-mêle du sadisme et de l'amour, de l'indifférence et de l'espoir, du déchirement et de l'abandon. " INRI " peut-on lire sur la pancarte légèrement avancée au-dessus de la tête du Christ.

Nous remercions Monsieur Peter Schatborn et Monsieur William W. Robinson de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin d'après photographie.

Estimation 40 000 - 60 000 €

Sold 319,000 €
* Results are displayed including buyer's fees and taxes. They are generated automatically and can be modified.

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21 Mar 2018
France
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Samuel Van Hoogstraten Dordrecht, 1627 - 1678
La Crucifixion
Plume et encre brune, lavis gris et brun, sanguine et rehauts de gouache blanche
Une ancienne étiquette de vente avec une attribution à Rembrandt au verso
(Quelques rousseurs)

The Crucifixion, pen and brown ink, grey wash and white highlights, by S. Van Hoogstraten
h: 24,50 w: 25 cm

Provenance : Famille Pourtalès, depuis le XIXe siècle ou le début du XXe siècle ;
Puis par descendance ;
Collection particulière, Paris

Commentaire : Ce splendide dessin anciennement attribué à Rembrandt est rendu à Hoogstraten par Peter Schatborn et William W. Robinson. Hoogstraten s'inspire ici d'un dessin de Rembrandt de même sujet conservé au Nationalmuseum de Stockholm (fig. 1, voir O. Benesch, 924). Le dessin de Rembrandt a été daté successivement vers 1645 (Valentiner), 1650 (Saxl), du début des années 1650 (Stockholm, 1992) et vers 1653 (Benesch).

Hoogstraten entre dans l'atelier de Rembrandt en 1641 et est de retour à Dordrecht en 1648. De 1651 à 1656, il est appelé à la cour impériale d'Autriche à Vienne et voyage en Italie. Il séjourne en Angleterre de 1662 à 1667, où il obtient un grand succès.
Nous pouvons situer ce dessin à la fin de la phase rembranesque de son œuvre, vers 1650. Hoogstraten travaille essentiellement à la plume et encre brune, et enrichit occasionnellement ses dessins de sanguine ou de gouache blanche. Hoogstraten fut fortement impressionné par les rares dessins picturaux de Rembrandt, comme 'La Sainte Famille dans l'atelier du charpentier' (voir cat. exp. 'Drawings by Rembrandt and his pupils', Los Angeles, The Getty museum, 2009, p.144-149).

Le dessin de Rembrandt de Stockholm esquissé d'une plume incisive et légère nous montre un Christ qui s'élève sur sa croix dans un ciel éthéré, presque en suspension spirituelle, dans une ascension à venir. Hoogstraten va radicalement transformer cette impression et l'accrocher par de multiples détails au sol terrien du Golgotha. Il reprend le groupe de soldats à l'arrière-plan qui tourne le dos au drame suprême pour se partager les vêtements des condamnés. L'artiste ferme la composition à gauche avec un des deux larrons, crucifié de face, les bras transpercés de deux épées inversées. La Madeleine au pied de la croix, aux multiples repentirs surchargés de gouache blanche, forme une sorte de tumulus face aux figures de la Vierge et de saint Jean clairement identifiables. Une femme avec un enfant assise sur le tertre relie ce groupe, tandis qu'à l'extrême gauche une femme avec un nouveau-né surgit de la pente, comme un sentiment d'espérance. A l'opposé, Hoogstraten pose un crâne. Un ciel chargé rehaussé d'une lumière plombée électrifie le drame de la Passion. Il y a là pêle-mêle du sadisme et de l'amour, de l'indifférence et de l'espoir, du déchirement et de l'abandon. " INRI " peut-on lire sur la pancarte légèrement avancée au-dessus de la tête du Christ.

Nous remercions Monsieur Peter Schatborn et Monsieur William W. Robinson de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin d'après photographie.

Estimation 40 000 - 60 000 €

Sold 319,000 €
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21 Mar 2018
France
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