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Simon CANUEL (1767 1840) général de la Révolution …

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Simon CANUEL (1767-1840) général de la Révolution et de l’Empire. Notes autographes dans un Almanach dédié aux dames pour l’an 1815 (Paris, Le Fuel et Delaunay) ; in-12, relié basane fauve de l’époque, encadrement sur les plats (frottés), dos nerfs orné (en partie désolidarisé), tranches dorées.

Livre de raison tenu par le général Canuel dans cet almanach, illustré de six gravures hors-texte.
Sur les pages de garde, où il a mis son cachet encre de Commandant du Département du Rhône, il a commencé une courte autobiographie : « Je suis né le jeudi 16 novembre 1769 – entré au service le jeudi 22 juillet 1790 – sous-lieutenant le jeudi 8 août 1792 – passé à la Garde le jeudi 1er mai 1806 – marié le jeudi 9 février 1815 » ; elle se continue sur les pages des souvenirs mensuels en fin d’almanach qui sont remplies par Canuel : son mariage avec Mlle de Beuzelin, le débarquement de Napoléon et son retour à Paris en mars 1815 : « Débarquement de Bonaparté. Le Roi quitta Paris la nuit du 19 au 20. L’Empereur entra le soir du 20 à Paris. Ce jour je fus à St Denis pour suivre le Roi, n’ayant trouvé aucun ordre je rentrai à la maison. Du 15 au 20 je fus destitué de mon grade par la Commission de Bonaparté, présidée par le Lieut. Général Albert et par Berthesen [Berthezène]. Le 27 juin je refusai le commandement qui m’avait été offert. Le 28 deux gendarmes vinrent me signifier, par ordre du ministre de la Guerre, de me rendre au poste qui m’avait été désigné, faute de quoi je serais arrêté. Le Roi est rentré dans Paris le samedi 8 juillet […] J’ai été mis en prison comme royaliste le 4 au matin ») ; la nomination au commandement du département du Rhône, son installation à Lyon, les conspirations de Rosset et Didier, le complot du 8 juin 1817, la suppression des postes de maréchaux de camp par l’ordonnance du 7 mars 1817, sa nomination de Commandant du département des Hautes-Alpes en avril 1820…
Le carnet a été ensuite annoté par Jules Perrin (descendant de l’adjudant de Canuel, Charles Perrin ?] : « Enterré le jeudi 30 octobre 1834. – Le triste personnage qui écrivit les lignes ci-dessus s’appelait : Simon Canuel. Il gagna tous ses grades – jusqu’à celui de général de division – dans les sanglantes guerres de la Vendée. Napoléon ne l’employa jamais dans ses armées. Aussi, Canuel salua avec empressement le retour des Bourbons… lui, le terrible révolutionnaire »… etc.

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11 Dec 2018
France, Paris
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Simon CANUEL (1767-1840) général de la Révolution et de l’Empire. Notes autographes dans un Almanach dédié aux dames pour l’an 1815 (Paris, Le Fuel et Delaunay) ; in-12, relié basane fauve de l’époque, encadrement sur les plats (frottés), dos nerfs orné (en partie désolidarisé), tranches dorées.

Livre de raison tenu par le général Canuel dans cet almanach, illustré de six gravures hors-texte.
Sur les pages de garde, où il a mis son cachet encre de Commandant du Département du Rhône, il a commencé une courte autobiographie : « Je suis né le jeudi 16 novembre 1769 – entré au service le jeudi 22 juillet 1790 – sous-lieutenant le jeudi 8 août 1792 – passé à la Garde le jeudi 1er mai 1806 – marié le jeudi 9 février 1815 » ; elle se continue sur les pages des souvenirs mensuels en fin d’almanach qui sont remplies par Canuel : son mariage avec Mlle de Beuzelin, le débarquement de Napoléon et son retour à Paris en mars 1815 : « Débarquement de Bonaparté. Le Roi quitta Paris la nuit du 19 au 20. L’Empereur entra le soir du 20 à Paris. Ce jour je fus à St Denis pour suivre le Roi, n’ayant trouvé aucun ordre je rentrai à la maison. Du 15 au 20 je fus destitué de mon grade par la Commission de Bonaparté, présidée par le Lieut. Général Albert et par Berthesen [Berthezène]. Le 27 juin je refusai le commandement qui m’avait été offert. Le 28 deux gendarmes vinrent me signifier, par ordre du ministre de la Guerre, de me rendre au poste qui m’avait été désigné, faute de quoi je serais arrêté. Le Roi est rentré dans Paris le samedi 8 juillet […] J’ai été mis en prison comme royaliste le 4 au matin ») ; la nomination au commandement du département du Rhône, son installation à Lyon, les conspirations de Rosset et Didier, le complot du 8 juin 1817, la suppression des postes de maréchaux de camp par l’ordonnance du 7 mars 1817, sa nomination de Commandant du département des Hautes-Alpes en avril 1820…
Le carnet a été ensuite annoté par Jules Perrin (descendant de l’adjudant de Canuel, Charles Perrin ?] : « Enterré le jeudi 30 octobre 1834. – Le triste personnage qui écrivit les lignes ci-dessus s’appelait : Simon Canuel. Il gagna tous ses grades – jusqu’à celui de général de division – dans les sanglantes guerres de la Vendée. Napoléon ne l’employa jamais dans ses armées. Aussi, Canuel salua avec empressement le retour des Bourbons… lui, le terrible révolutionnaire »… etc.

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