Spanish school; circa 1837.

Spanish school; circa 1837.
"Portrait of a lady".
Oil on canvas.
It presents granules in the varnish, overpaints and restorations.
It has a period frame.

École espagnole ; vers 1837.
"Portrait de femme.
Huile sur toile.
Vernis granuleux, repeints et restaurations.
Cadre d'époque.
Signé : Casanova.
Mesures : 127 x 98 cm ; 148 x 120 cm (cadre).
L'élégance des vêtements, ajoutée au geste de la dame, donne à l'œuvre un ton aristocratique. La pièce est un grand exercice technique avec un dessin précis basé sur le détail et la minutie, presque documentaire, des détails, montrant un grand intérêt pour capter les textures des tissus et les qualités des bijoux avec lesquels la protagoniste est représentée, ainsi que les éléments qui composent la nature morte, dans laquelle on peut apprécier la réflexion et la brillance. Malgré l'extraordinaire délicatesse avec laquelle sont traitées les qualités tactiles des tissus du costume, ou par exemple le boa qui tombe de son cou en créant d'abondants plis, le portrait est rendu avec une technique fougueuse et synthétique. L'un des éléments les plus remarquables de la scène est la coiffure de la dame. Il faut savoir qu'au cours du XIXe siècle, la perruque n'est plus utilisée, ce qui entraîne une prolifération d'arrangements capillaires, auxquels on ajoute des ornements floraux, des bijoux et même des cadres en fil de fer pour maintenir les cheveux en place.
Au XIXe siècle, le panorama du portrait européen est varié et étendu, avec de nombreuses influences et largement déterminé par le goût de la clientèle et du peintre lui-même. Cependant, ce siècle voit l'émergence d'une nouvelle conception du portrait qui évoluera tout au long du siècle et unifiera toutes les écoles nationales : la volonté de saisir à l'effigie de l'être humain, au-delà de sa réalité extérieure et de son rang social, sa personnalité et son caractère. Au cours du siècle précédent, le portrait s'était imposé dans les classes supérieures et n'était plus réservé à la seule cour. C'est pourquoi, au XVIIIe et plus encore au XIXe siècle, les formules du genre s'assouplissent et s'éloignent des représentations officielles ostentatoires et symboliques typiques de l'appareil baroque. D'autre part, le XIXe siècle réagit contre l'étiquette rigide du siècle précédent par une conception plus humaine et individuelle de la vie, ce qui se reflète dans tous les domaines, depuis le mobilier, qui devient plus petit et plus confortable, remplaçant les grands meubles dorés et sculptés, jusqu'au portrait lui-même, qui en vient à se passer, comme nous le voyons ici, de tout élément scénographique afin de représenter l'individu plutôt que le personnage. Il faut également noter que dans le cas spécifique de l'Espagne, la situation socio-politique que traversait le pays a entraîné une prolifération du portrait, car ce genre permettait d'établir l'importance de l'individu, qu'il soit politique, aristocratique ou social.

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