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Thodore GRICAULT (Rouen 1791-Paris 1824) La fiance d’Abydos Papier maroufl...

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Théodore GÉRICAULT (Rouen 1791-Paris 1824)
La fiancée d’Abydos
Papier marouflé sur toile
Au revers de la toile, différentes étiquettes
The bride of Abydos, paper laid on canvas, on the back of the canvas, several labels
16 X 19 CM

Provenance
Collection du colonel Louis Bro (1781-1844);
Olivier Bro de Comères (1813-1874);
Collection Louis d'Orléans, duc de Nemours (1814-1896) sans doute avant 1850;
André Joubin, historien de l’art (1868-1944), à Paris dès 1937;
Collection particulière, Bordeaux;
Galerie Colnaghi, Londres en 1995;
Galerie Artemis Fine Arts - CG Boerner, Paris en 2004;
Vente anonyme, New York, 24 & 26octobre 2006 (Sotheby’s), 49, reproduit;
Salander-O'Reilly Galleries, New York (acquis lors de la précédente vente).
Exposition
Exposition Géricault, peintre et dessinateur (1791-1824), organisée au bénéfice de la "Sauvegarde de l’Art français", Introduction par le duc de Trévise, catalogue par Pierre Dubaut, Paris, Galerie Berhneim-Jeune, 10mai - 29mai 1937, n°74, non paginé: "Deuxième retour à Paris (1822-23). Géricault, La Fiancée d’Abydos. Toile.- 0m.17- 0m.19. Lithographié par Eugène Lami, en 1823. Donné au Duc de Nemours, par le Colonel Bro. App. à M. André Joubin".
Bibliographie
Édouard Mortier, duc de Trévise, "À propos du centenaire de Théodore Géricault. Géricault, peintre d'actualités", Revue de l'art ancien et moderne, janvier1924, 28e année, vol. XLV, n°252, pp. 298-299 (concerne bien l’ uvre peinte);
Probablement Édouard Mortier, duc de Trévise, "Théodore Géricault", The Arts, octobre1927, vol. XII, n°4, p.192 (mention de la lithographie);
Philipe Grunchec, Tout l’ uvre peint de Géricault, introduction de Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1978, n°252, p.125, reproduction p.126 ("Sixième période (1821-1824). Géricault, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 17x19 CM, collection particulière");
Philipe Grunchec, Géricault, cat. expo., Rome, Villa Médicis, novembre1979 - janvier1980, Rome, Edizioni dell'Elefante, 1979 (mention de la peinture sous le n°160, reproduction fig. A., p.362: "Une petite peinture autrefois dans la collection André Joubin, Paris, dont nous avons perdu la trace mais dont la qualité semble bonne d’après photographie (Cf. Grunchec, 1978, n°252 et ci-contre fig. A)";
François Bergot, Géricault. Tout l’ uvre gravé et pièces en rapport, cat. expo., Rouen, musée des Beaux-Arts, 28novembre 1981-25février 1982, Rouen, musée des Beaux-Arts, 1981, sous le n°94 p.107, mention de la peinture: "petite peinture autrefois dans la collection du duc de Nemours, puis du colonel Bro de Comères. Elle appartenait à André Joubin lorsqu’elle fut présentée en 1937 chez Bernheim (1937, n°74), sa trace est aujourd’hui perdue (Grunchec, 1978, n°252 et1979-80, Rome, p.362, fig. A)";
Lorenz E.A. Eitner, Géricault: His Life And Work, Londres, Orbis Publishing, 1983 (mention de la peinture: pp. 260-261 et note 108 p.358;
François Bergot (dir.), Théodore Géricault (1791-1824), cat. expo. Kamakura, Musée d’Art Moderne, 31octobre-20décembre 1987, Kyoto, Musée National d’art Moderne, 20février au 21mars 1988, Fukuoka, 24mars au 24avril, Imprimé au Japon, Journal Maïnichi, 1987, (mention de la peinture E 94, p.245: "petite peinture autrefois dans la collection du duc de Nemours, puis du colonel Bro de Comères. Elle appartenait à André Joubin lorsqu’elle fut présentée en 1937 chez Bernheim (1937, n°74), sa trace est aujourd’hui perdue (Grunchec, 1978, n°252 et1979-80, Rome, p.362, fig. A)";
Philipe Grunchec, Tout l’ uvre peint de Géricault, introduction de Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1991 [édition de 1978, revue et augmentée], (mention de la peinture "Sixième période (1821-1824). Géricault, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 17x19 cm, collection particulière: n°252 p.124, reproduction p.126: "Le tableau porte au dos le numéro15344 et la couronne d’Orléans, ainsi que l’inscription manuscrite: "Donné au Duc de Nemours par le Général Bro. Château d’Eu. 1850".);
Géricault, cat. expo., Galeries nationales du Grand Palais, 10octobre 1991-6janvier 1992, Paris RMN, 1991, n°294, pp. 403-404 (mention de la peinture: "un petit tableau de Géricault, correspondant exactement à cette composition en sens inverse, est connue par la photographie. Toile. H.0,170; L.0,190; coll. Général Bro de Comères, donné par lui au duc de Nemours; André Joubin; G.252, repr.");
Annonce publicitaire de Colnaghi, Londres, The Burlington Magazine, novembre1995, t. CXXXVII, n°1112, reproduction couleur, non paginé;
Germain Bazin, Théodore Géricault. Étude critique, documents et catalogue raisonné, T.VII, Regard social et Politique: le séjour anglais et les heures de souffrance, documentation E. Raffy, Paris, Wildenstein Institute & Bibliothèque des arts, 1997, vol VII, (mention de la peinture pp. 42, 49, 213, reproduction n°2523, p.213: "Eugène Lami, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 0,017 x 0,019m, collection particulière");
Géricault: dessins & estampes des collections de l’École des beaux-arts, cat. expo. École nationale supérieure des beaux-arts, 25novembre 1997-25janvier 1998, Fitzwilliam museum, Cambridge, 26mars 1998-24mai 1998, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 1997, (mention de la peinture sous la notice E91, p.275: "La lithographie reprend la composition d’un de ses tableaux, disparu depuis, tandis que Delacroix ne réalisera pas moins de cinq tableaux sur ce sujet entre les années1840 et1850.").
uvre en rapport
Lithographie d’Eugène Lami datée de 1823.
Notre tableau compte parmi les dernières uvres peintes de Géricault. Il a illustré à plusieurs reprises les textes de Lord Byron: le Giaour, Mazeppa, Lara et s’est associé avec le jeune Eugène Lami pour les adapter en lithographie, à destination de l’imprimerie Gihaut frères en 1823.
Nous avons ici le dénouement de La Fiancée d'Abydos (Poèmes orientaux, ChantII), traduit en français par Amédée Pichot et Eusèbe de Salle dès 1819, mettant en scène l'histoire d’amour entre Zuleika, la fille du Pacha Giaffar, et Sélim qu’elle s’interdit d’aimer, car elle croit qu’il est son frère. Son père l’a promise à un mariage arrangé avec un Bey âgé. Les deux héros, ayant fui le harem, se réfugient dans une grotte en bord de mer. Sélim avoue qu’il n’est pas son frère, mais son cousin. Il est le chef d’une bande de pirates qui se trouvent à une courte distance du rivage. Alors que l’armée de Giaffar approche poursuivant les amants, Sélim tire un coup de feu pour demander de l’aide à ses compagnons sur une embarcation, mais est atteint d’une balle, causant ensuite la mort de chagrin de Zuleika.
Géricault capte ici la possibilité de leur idylle. Les paroles de Sélim trouvent une traduction à travers un geste pictural sensible: le regroupement des armes, avec le sabre ensanglanté, accrochées aux murs, semblable à de la calligraphie islamique. On rapprochera l’échappée maritime, à gauche, avec la lueur de fin de journée de L’épave, petit format daté de la même époque (c. 1820, musée du Louvre). Eugène Delacroix reprend le sujet dans une lutte tendue entre les deux amants (La Fiancée d’Abydos, vers 1843-1849, musée du Louvre, RF 1398). On remarquera ici la grande liberté d’exécution, le fort contraste lumineux du tableau, précurseur du Romantisme tant par le style que par le sujet, au moment où l’intérêt pour la guerre d’indépendance grecque captive tous les esprits. Notre toile, liée à l’anglophilie des débuts de la Restauration, décrit un Orient rêvé à travers la lecture de Lord Byron.

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18 Dec 2018
France, Paris
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Théodore GÉRICAULT (Rouen 1791-Paris 1824)
La fiancée d’Abydos
Papier marouflé sur toile
Au revers de la toile, différentes étiquettes
The bride of Abydos, paper laid on canvas, on the back of the canvas, several labels
16 X 19 CM

Provenance
Collection du colonel Louis Bro (1781-1844);
Olivier Bro de Comères (1813-1874);
Collection Louis d'Orléans, duc de Nemours (1814-1896) sans doute avant 1850;
André Joubin, historien de l’art (1868-1944), à Paris dès 1937;
Collection particulière, Bordeaux;
Galerie Colnaghi, Londres en 1995;
Galerie Artemis Fine Arts - CG Boerner, Paris en 2004;
Vente anonyme, New York, 24 & 26octobre 2006 (Sotheby’s), 49, reproduit;
Salander-O'Reilly Galleries, New York (acquis lors de la précédente vente).
Exposition
Exposition Géricault, peintre et dessinateur (1791-1824), organisée au bénéfice de la "Sauvegarde de l’Art français", Introduction par le duc de Trévise, catalogue par Pierre Dubaut, Paris, Galerie Berhneim-Jeune, 10mai - 29mai 1937, n°74, non paginé: "Deuxième retour à Paris (1822-23). Géricault, La Fiancée d’Abydos. Toile.- 0m.17- 0m.19. Lithographié par Eugène Lami, en 1823. Donné au Duc de Nemours, par le Colonel Bro. App. à M. André Joubin".
Bibliographie
Édouard Mortier, duc de Trévise, "À propos du centenaire de Théodore Géricault. Géricault, peintre d'actualités", Revue de l'art ancien et moderne, janvier1924, 28e année, vol. XLV, n°252, pp. 298-299 (concerne bien l’ uvre peinte);
Probablement Édouard Mortier, duc de Trévise, "Théodore Géricault", The Arts, octobre1927, vol. XII, n°4, p.192 (mention de la lithographie);
Philipe Grunchec, Tout l’ uvre peint de Géricault, introduction de Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1978, n°252, p.125, reproduction p.126 ("Sixième période (1821-1824). Géricault, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 17x19 CM, collection particulière");
Philipe Grunchec, Géricault, cat. expo., Rome, Villa Médicis, novembre1979 - janvier1980, Rome, Edizioni dell'Elefante, 1979 (mention de la peinture sous le n°160, reproduction fig. A., p.362: "Une petite peinture autrefois dans la collection André Joubin, Paris, dont nous avons perdu la trace mais dont la qualité semble bonne d’après photographie (Cf. Grunchec, 1978, n°252 et ci-contre fig. A)";
François Bergot, Géricault. Tout l’ uvre gravé et pièces en rapport, cat. expo., Rouen, musée des Beaux-Arts, 28novembre 1981-25février 1982, Rouen, musée des Beaux-Arts, 1981, sous le n°94 p.107, mention de la peinture: "petite peinture autrefois dans la collection du duc de Nemours, puis du colonel Bro de Comères. Elle appartenait à André Joubin lorsqu’elle fut présentée en 1937 chez Bernheim (1937, n°74), sa trace est aujourd’hui perdue (Grunchec, 1978, n°252 et1979-80, Rome, p.362, fig. A)";
Lorenz E.A. Eitner, Géricault: His Life And Work, Londres, Orbis Publishing, 1983 (mention de la peinture: pp. 260-261 et note 108 p.358;
François Bergot (dir.), Théodore Géricault (1791-1824), cat. expo. Kamakura, Musée d’Art Moderne, 31octobre-20décembre 1987, Kyoto, Musée National d’art Moderne, 20février au 21mars 1988, Fukuoka, 24mars au 24avril, Imprimé au Japon, Journal Maïnichi, 1987, (mention de la peinture E 94, p.245: "petite peinture autrefois dans la collection du duc de Nemours, puis du colonel Bro de Comères. Elle appartenait à André Joubin lorsqu’elle fut présentée en 1937 chez Bernheim (1937, n°74), sa trace est aujourd’hui perdue (Grunchec, 1978, n°252 et1979-80, Rome, p.362, fig. A)";
Philipe Grunchec, Tout l’ uvre peint de Géricault, introduction de Jacques Thuillier, Paris, Flammarion, 1991 [édition de 1978, revue et augmentée], (mention de la peinture "Sixième période (1821-1824). Géricault, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 17x19 cm, collection particulière: n°252 p.124, reproduction p.126: "Le tableau porte au dos le numéro15344 et la couronne d’Orléans, ainsi que l’inscription manuscrite: "Donné au Duc de Nemours par le Général Bro. Château d’Eu. 1850".);
Géricault, cat. expo., Galeries nationales du Grand Palais, 10octobre 1991-6janvier 1992, Paris RMN, 1991, n°294, pp. 403-404 (mention de la peinture: "un petit tableau de Géricault, correspondant exactement à cette composition en sens inverse, est connue par la photographie. Toile. H.0,170; L.0,190; coll. Général Bro de Comères, donné par lui au duc de Nemours; André Joubin; G.252, repr.");
Annonce publicitaire de Colnaghi, Londres, The Burlington Magazine, novembre1995, t. CXXXVII, n°1112, reproduction couleur, non paginé;
Germain Bazin, Théodore Géricault. Étude critique, documents et catalogue raisonné, T.VII, Regard social et Politique: le séjour anglais et les heures de souffrance, documentation E. Raffy, Paris, Wildenstein Institute & Bibliothèque des arts, 1997, vol VII, (mention de la peinture pp. 42, 49, 213, reproduction n°2523, p.213: "Eugène Lami, La Fiancée d’Abydos, huile sur toile, 0,017 x 0,019m, collection particulière");
Géricault: dessins & estampes des collections de l’École des beaux-arts, cat. expo. École nationale supérieure des beaux-arts, 25novembre 1997-25janvier 1998, Fitzwilliam museum, Cambridge, 26mars 1998-24mai 1998, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 1997, (mention de la peinture sous la notice E91, p.275: "La lithographie reprend la composition d’un de ses tableaux, disparu depuis, tandis que Delacroix ne réalisera pas moins de cinq tableaux sur ce sujet entre les années1840 et1850.").
uvre en rapport
Lithographie d’Eugène Lami datée de 1823.
Notre tableau compte parmi les dernières uvres peintes de Géricault. Il a illustré à plusieurs reprises les textes de Lord Byron: le Giaour, Mazeppa, Lara et s’est associé avec le jeune Eugène Lami pour les adapter en lithographie, à destination de l’imprimerie Gihaut frères en 1823.
Nous avons ici le dénouement de La Fiancée d'Abydos (Poèmes orientaux, ChantII), traduit en français par Amédée Pichot et Eusèbe de Salle dès 1819, mettant en scène l'histoire d’amour entre Zuleika, la fille du Pacha Giaffar, et Sélim qu’elle s’interdit d’aimer, car elle croit qu’il est son frère. Son père l’a promise à un mariage arrangé avec un Bey âgé. Les deux héros, ayant fui le harem, se réfugient dans une grotte en bord de mer. Sélim avoue qu’il n’est pas son frère, mais son cousin. Il est le chef d’une bande de pirates qui se trouvent à une courte distance du rivage. Alors que l’armée de Giaffar approche poursuivant les amants, Sélim tire un coup de feu pour demander de l’aide à ses compagnons sur une embarcation, mais est atteint d’une balle, causant ensuite la mort de chagrin de Zuleika.
Géricault capte ici la possibilité de leur idylle. Les paroles de Sélim trouvent une traduction à travers un geste pictural sensible: le regroupement des armes, avec le sabre ensanglanté, accrochées aux murs, semblable à de la calligraphie islamique. On rapprochera l’échappée maritime, à gauche, avec la lueur de fin de journée de L’épave, petit format daté de la même époque (c. 1820, musée du Louvre). Eugène Delacroix reprend le sujet dans une lutte tendue entre les deux amants (La Fiancée d’Abydos, vers 1843-1849, musée du Louvre, RF 1398). On remarquera ici la grande liberté d’exécution, le fort contraste lumineux du tableau, précurseur du Romantisme tant par le style que par le sujet, au moment où l’intérêt pour la guerre d’indépendance grecque captive tous les esprits. Notre toile, liée à l’anglophilie des débuts de la Restauration, décrit un Orient rêvé à travers la lecture de Lord Byron.

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