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Willem Claesz HEDA (Haarlem vers 1593 /1594 - 1680/1682)Nature morte à la coupe WanLi et verseuse Jiajing

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Willem Claesz HEDA (Haarlem vers 1593 /1594 - 1680/1682)
Nature morte à la coupe WanLi et verseuse Jiajing
Panneau de chêne, deux planches, non parqueté
Signé et daté en bas à gauche: Heda F. 1664
Restaurations anciennes
Still Life with the WanLi cup and the Jiajing coffeepot, oak panel, two non-craddle planks, signed and dated lower left: Heda F. 1664
76,5 x 65,5 cm - 30 1/8 X 25 3/4 IN.

€ 40,000-60,000

Inscrit à la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1631, Willem Claesz Heda se spécialisa dans la nature morte et plus spécialement dans les "monochrome banketje", proches de ceux son contemporain Pieter Claesz. Ses tables de repas mettent en scène de façon savante mais naturelle des objets précieux et raffinés, dans une gamme grise ou beige dans les années 1630 et au début des années 1640. La mode monochrome, qui concerne aussi Rembrandt, van Goyen ou Pieter Claesz, passa au milieu du siècle. Jan-Davidz de Heem et Abraham van Beyeren proposèrent alors de somptueuses natures mortes baroques et colorées. Heda a dû s'adapter aux goûts nouveaux du public, et évoluer vers des compositions plus chargées, où la couleur joue un nouveau rôle. Il s'inspire des tableaux de Willem Kalf où figurent souvent des porcelaines chinoises (par exemple celui du musée Thyssen à Madrid de 1662). Parmi les natures mortes de Héda des années 1660, citons celle du musée national de la Havane, datée aussi 1664, ou d'autres en collections privées.
Au début du XVIIe siècle, l’iconographie des vanités, en pays calviniste, associe le verre à vin blanc, appelé Röhmer, à l’Eucharistie, l’écorce du citron pelé au déroulement de la vie terrestre abandonnant l’enveloppe matérielle pour libérer l’essence spirituelle, le plat et la timbale en argent, posés en équilibre instable, est compris comme une allusion à la précarité de la vie. Cette symbolique s’émousse au cours du temps et ces éléments généralement bien en vue dans les tableaux de Heda sont ici déportés à droite de la composition, laissant place au centre à deux magnifiques porcelaines "bleu et blanc" chinoises d'époque Ming.
Celles-ci furent exportées vers l'Europe par la compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, créé en 1602. Ici, une verseuse d’époque Jiajing (1521-1566) est placée au centre de cette nature morte aux côtés d’une coupe en porcelaine kraak. Celles-ci ont été produites principalement durant le règne de Wanli (1573-1620).
Nous remercions le professeur Fred Meijer d'avoir confirmé l'attribution de ce panneau par mail, sur photographie numérique, le 6 avril 2018. Il nous indique qu'il connaît un autre tableau de Heda avec presque la même composition, en sens inverse, conservé dans une collection privée allemande et de dimensions similaires. On note de légères variantes: des huîtres remplacent les noix, c'est la même verseuse mais tournée légèrement différemment.

Inscrit à la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1631, Willem Claesz Heda se spécialisa dans la nature morte et plus spécialement dans les "monochrome banketje", proches de ceux son contemporain Pieter Claesz. Ses tables de repas mettent en scène de façon savante mais naturelle des objets précieux et raffinés, dans une gamme grise ou beige dans les années 1630 et au début des années 1640. La mode monochrome, qui concerne aussi Rembrandt, van Goyen ou Pieter Claesz, passa au milieu du siècle. Jan-Davidz de Heem et Abraham van Beyeren proposèrent alors de somptueuses natures mortes baroques et colorées. Heda a dû s'adapter aux goûts nouveaux du public, et évoluer vers des compositions plus chargées, où la couleur joue un nouveau rôle. Il s'inspire des tableaux de Willem Kalf où figurent souvent des porcelaines chinoises (par exemple celui du musée Thyssen à Madrid de 1662). Parmi les natures mortes de Héda des années 1660, citons celle du musée national de la Havane, datée aussi 1664, ou d'autres en collections privées.
Au début du XVIIe siècle, l’iconographie des vanités, en pays calviniste, associe le verre à vin blanc, appelé Röhmer, à l’Eucharistie, l’écorce du citron pelé au déroulement de la vie terrestre abandonnant l’enveloppe matérielle pour libérer l’essence spirituelle, le plat et la timbale en argent, posés en équilibre instable, est compris comme une allusion à la précarité de la vie. Cette symbolique s’émousse au cours du temps et ces éléments généralement bien en vue dans les tableaux de Heda sont ici déportés à droite de la composition, laissant place au centre à deux magnifiques porcelaines "bleu et blanc" chinoises d'époque Ming.
Celles-ci furent exportées vers l'Europe par la compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, créé en 1602. Ici, une verseuse d’époque Jiajing (1521-1566) est placée au centre de cette nature morte aux côtés d’une coupe en porcelaine kraak. Celles-ci ont été produites principalement durant le règne de Wanli (1573-1620).
Nous remercions le professeur Fred Meijer d'avoir confirmé l'attribution de ce panneau par mail, sur photographie numérique, le 6 avril 2018. Il nous indique qu'il connaît un autre tableau de Heda avec presque la même composition, en sens inverse, conservé dans une collection privée allemande et de dimensions similaires. On note de légères variantes: des huîtres remplacent les noix, c'est la même verseuse mais tournée légèrement différemment.

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19 Jun 2018
France, Paris
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Willem Claesz HEDA (Haarlem vers 1593 /1594 - 1680/1682)
Nature morte à la coupe WanLi et verseuse Jiajing
Panneau de chêne, deux planches, non parqueté
Signé et daté en bas à gauche: Heda F. 1664
Restaurations anciennes
Still Life with the WanLi cup and the Jiajing coffeepot, oak panel, two non-craddle planks, signed and dated lower left: Heda F. 1664
76,5 x 65,5 cm - 30 1/8 X 25 3/4 IN.

€ 40,000-60,000

Inscrit à la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1631, Willem Claesz Heda se spécialisa dans la nature morte et plus spécialement dans les "monochrome banketje", proches de ceux son contemporain Pieter Claesz. Ses tables de repas mettent en scène de façon savante mais naturelle des objets précieux et raffinés, dans une gamme grise ou beige dans les années 1630 et au début des années 1640. La mode monochrome, qui concerne aussi Rembrandt, van Goyen ou Pieter Claesz, passa au milieu du siècle. Jan-Davidz de Heem et Abraham van Beyeren proposèrent alors de somptueuses natures mortes baroques et colorées. Heda a dû s'adapter aux goûts nouveaux du public, et évoluer vers des compositions plus chargées, où la couleur joue un nouveau rôle. Il s'inspire des tableaux de Willem Kalf où figurent souvent des porcelaines chinoises (par exemple celui du musée Thyssen à Madrid de 1662). Parmi les natures mortes de Héda des années 1660, citons celle du musée national de la Havane, datée aussi 1664, ou d'autres en collections privées.
Au début du XVIIe siècle, l’iconographie des vanités, en pays calviniste, associe le verre à vin blanc, appelé Röhmer, à l’Eucharistie, l’écorce du citron pelé au déroulement de la vie terrestre abandonnant l’enveloppe matérielle pour libérer l’essence spirituelle, le plat et la timbale en argent, posés en équilibre instable, est compris comme une allusion à la précarité de la vie. Cette symbolique s’émousse au cours du temps et ces éléments généralement bien en vue dans les tableaux de Heda sont ici déportés à droite de la composition, laissant place au centre à deux magnifiques porcelaines "bleu et blanc" chinoises d'époque Ming.
Celles-ci furent exportées vers l'Europe par la compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, créé en 1602. Ici, une verseuse d’époque Jiajing (1521-1566) est placée au centre de cette nature morte aux côtés d’une coupe en porcelaine kraak. Celles-ci ont été produites principalement durant le règne de Wanli (1573-1620).
Nous remercions le professeur Fred Meijer d'avoir confirmé l'attribution de ce panneau par mail, sur photographie numérique, le 6 avril 2018. Il nous indique qu'il connaît un autre tableau de Heda avec presque la même composition, en sens inverse, conservé dans une collection privée allemande et de dimensions similaires. On note de légères variantes: des huîtres remplacent les noix, c'est la même verseuse mais tournée légèrement différemment.

Inscrit à la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1631, Willem Claesz Heda se spécialisa dans la nature morte et plus spécialement dans les "monochrome banketje", proches de ceux son contemporain Pieter Claesz. Ses tables de repas mettent en scène de façon savante mais naturelle des objets précieux et raffinés, dans une gamme grise ou beige dans les années 1630 et au début des années 1640. La mode monochrome, qui concerne aussi Rembrandt, van Goyen ou Pieter Claesz, passa au milieu du siècle. Jan-Davidz de Heem et Abraham van Beyeren proposèrent alors de somptueuses natures mortes baroques et colorées. Heda a dû s'adapter aux goûts nouveaux du public, et évoluer vers des compositions plus chargées, où la couleur joue un nouveau rôle. Il s'inspire des tableaux de Willem Kalf où figurent souvent des porcelaines chinoises (par exemple celui du musée Thyssen à Madrid de 1662). Parmi les natures mortes de Héda des années 1660, citons celle du musée national de la Havane, datée aussi 1664, ou d'autres en collections privées.
Au début du XVIIe siècle, l’iconographie des vanités, en pays calviniste, associe le verre à vin blanc, appelé Röhmer, à l’Eucharistie, l’écorce du citron pelé au déroulement de la vie terrestre abandonnant l’enveloppe matérielle pour libérer l’essence spirituelle, le plat et la timbale en argent, posés en équilibre instable, est compris comme une allusion à la précarité de la vie. Cette symbolique s’émousse au cours du temps et ces éléments généralement bien en vue dans les tableaux de Heda sont ici déportés à droite de la composition, laissant place au centre à deux magnifiques porcelaines "bleu et blanc" chinoises d'époque Ming.
Celles-ci furent exportées vers l'Europe par la compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, créé en 1602. Ici, une verseuse d’époque Jiajing (1521-1566) est placée au centre de cette nature morte aux côtés d’une coupe en porcelaine kraak. Celles-ci ont été produites principalement durant le règne de Wanli (1573-1620).
Nous remercions le professeur Fred Meijer d'avoir confirmé l'attribution de ce panneau par mail, sur photographie numérique, le 6 avril 2018. Il nous indique qu'il connaît un autre tableau de Heda avec presque la même composition, en sens inverse, conservé dans une collection privée allemande et de dimensions similaires. On note de légères variantes: des huîtres remplacent les noix, c'est la même verseuse mais tournée légèrement différemment.

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Time, Location
19 Jun 2018
France, Paris
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